Dormez en Peilz

Toujours sympa de lire, et de soutenir par la même occasion, une auteure "locale"... Je me réjouis de suivre l'intrigue en connaissant les endroits décrits. Ça donne un peu l'impression d'y être ! L'histoire est sympa, les protagonistes attachants. Les décors sont superbes. Bravo Emmanuelle pour ce bon livre!

Les deux premières pages de ce livre nous présentent la trentaine de personnages de ce roman policier, chat et enfants compris… C'est bien utile au lecteur pour s'y retrouver !
Le titre évoque un jeu de mot qui fait référence à l'Île de Peilz, « situé à l'extrémité orientale du Léman, face à Villeneuve, dans le canton de Vaud. Cette île, dont l'origine est mystérieuse, est réputée constituer la seule île naturelle du Léman, ainsi que la plus petite et la plus éloignée du rivage. » (d'après Wikipédia)
Nous sommes en mai 2021, la Suisse se réveille après de long mois de semi-confinement…
Fabienne Corboz, dite Ab Fab, plongeuse expérimentée, se prépare avec son équipe à battre le record de profondeur dans le Léman. Patrick Zwerg, avocat féroce et peu aimé, disparaît lors d'une sortie en paddle. L'équipe de la Police Riviera-Chablais dirige l'enquête avec l'aide de la Police Cantonale Vaudoise ainsi que la Brigade du Lac. C'est le début d'une enquête pleine de zones d'ombre autour du Lac et dans ses profondeurs.
Les différents personnages ont quelques secrets, des interactions professionnelles ou personnelles connues ou pas entre eux…
L'intrigue est parfaitement construite, les équipes d'enquêteurs sont attachantes, il y a de nombreux rebondissements et nous découvrons le monde de la plongée, avec bouteille ou en apnée dans un paysage magnifique et envoutant. L'atmosphère devient de plus en plus oppressante avec la découverte de plusieurs cadavres. le lecteur progresse peu à peu dans ce labyrinthe.
C'est le deuxième livre de l'auteure et on y retrouve un certain nombre de personnages de son premier « Malatraix ». Pour ma part, je n'ai pas lu ce livre et ce n'est pas gênant pour apprécier celui-ci.
Merci Babelio et les éditions Slatkine pour cette lecture palpitante et dépaysante.
Lien : https://aproposdelivres.word..

Le lac Léman, une vaste piscine naturelle pour les passionnés de plongée, nombreux dans le coin. A l'image de Fabienne Corboz, une séduisante sexagénaire bien déterminée à décrocher le record du monde de profondeur. Mais, la disparition de son amant et le retour de son mari, arnaqueur en fuite, la détournent de son entrainement. Et quand bientôt, un corps est retrouvé, le site devient le terrain de jeu de la police et de la brigade du lac, lequel n'a pas fini de recraché des cadavres…
Un livre aquatique qui nous invite dans les sphères sous-marines aussi obscures et attirantes que mystérieuses et apaisantes, silencieuses et effrayantes. On y suit une flopée de personnages, tous fidèles à leur terre (leur eau ?) mais qui abritent tous aussi une part d'ombre. de l'orientation sexuelle muselée, au resurgissement d'un violeur, en passant par la fuite, la quête de performances (sportives tout autant qu'érotiques), ou encore la reconstruction physique et psychologique suite au drame vécu par certains dans le premier opus de l'auteure (moult allusions qui sans en gâcher l'intrigue sont pesantes si, comme moi, on ne l'a pas lu…).
La lecture est facile mais pas forcément fluide. En effet, les chapitres sont minuscules et passent d'un protagoniste à l'autre sans réelle cohérence, et d'heure en jour en instant…, A tel point qu'entre la multiplicité des services (de police, de justice…) évoqués et le nombre d'acteurs, je m'y suis parfois un peu perdue.
J'ai trouvé le dénouement final presque fade et décevant par rapport au reste. Et l'acharnement d'Emmanuelle Robert vis-à-vis de ses héros m'a dérangée, que de drames inutiles !
Il n'en demeure pas moins que l'on passe un agréable moment, hypnotique et lacustre, content d'être au chaud et au sec sous sa couette ;-)
Le lac Léman, une vaste piscine naturelle pour les passionnés de plongée, nombreux dans le coin. A l'image de Fabienne Corboz, une séduisante sexagénaire bien déterminée à décrocher le record du monde de profondeur. Mais, la disparition de son amant et le retour de son mari, arnaqueur en fuite, la détournent de son entrainement. Et quand bientôt, un corps est retrouvé, le site devient le terrain de jeu de la police et de la brigade du lac, lequel n'a pas fini de recraché des cadavres…
Un livre aquatique qui nous invite dans les sphères sous-marines aussi obscures et attirantes que mystérieuses et apaisantes, silencieuses et effrayantes. On y suit une flopée de personnages, tous fidèles à leur terre (leur eau ?) mais qui abritent tous aussi une part d'ombre. de l'orientation sexuelle muselée, au resurgissement d'un violeur, en passant par la fuite, la quête de performances (sportives tout autant qu'érotiques), ou encore la reconstruction physique et psychologique suite au drame vécu par certains dans le premier opus de l'auteure (moult allusions qui sans en gâcher l'intrigue sont pesantes si, comme moi, on ne l'a pas lu…).
La lecture est facile mais pas forcément fluide. En effet, les chapitres sont minuscules et passent d'un protagoniste à l'autre sans réelle cohérence, et d'heure en jour en instant…, A tel point qu'entre la multiplicité des services (de police, de justice…) évoqués et le nombre d'acteurs, je m'y suis parfois un peu perdue.
J'ai trouvé le dénouement final presque fade et décevant par rapport au reste. Et l'acharnement d'Emmanuelle Robert vis-à-vis de ses héros m'a dérangée, que de drames inutiles !
Il n'en demeure pas moins que l'on passe un agréable moment, hypnotique et lacustre, content d'être au chaud et au sec sous sa couette ;-) Merci Babelio!

Après avoir exploré la montagne, Emmanuelle Robert nous emmène cette fois dans les profondeurs ! Car si pour "Malatraix", les protagonistes étaient confrontés à un tueur en série éliminant les coureurs amateurs d'aptitude, dans "Dormez en Peilz" (à prononcer "paix", bien entendu ) nous avons affaire un règlement de compte dans les profondeurs des lacs de Suisse romande. C'est d'abord un avocat aux dents longues qui disparaît lors d'une sortie en paddle, puis c'est au tour d'un richissime homme d'affaires en cavale.. le monde de la plongée est en alerte, surtout à l'approche de la tentative de record de plongée en apnée de Fabienne Corboz, qui n'est autre que la veuve du deuxième disparu...

Comme lors du précédent opus, on sent qu'Emmanuelle Robert maitrise particulièrement bien son contexte.
On se surprend parfois à retenir sa respiration, quand l'auteure nous emmène dans le silence des abysses ou encore dans l'obscurité qui enveloppe les apnéistes...

Les personnages sont peut-être nombreux, mais ils sont tous inexorablement liés entre eux et livrent peu à peu leurs secrets.

Dans ce polar aux multiples rebondissements, on retrouve la plume agréable de l'auteure et les chapitres courts qui avaient fait le succès de Malatraix.

Un joli polar régional qui plaira à tous les amateurs de polars, sans effusion de sang explicite.

@Dormez en Peilz. Quel polar ! Attendez-vous à des tourbillons dans les flots du lac Léman !

@Laurence Robert nous emmène dans le canton de Vaud, sur la Riviera suisse, dans le monde de la plongée en lac.
La Suisse, c'est un bol d'air frais, un dépaysement et le plaisir de lire le français des cantons romands. le « chenu » pour la « pagaille » ou « Entre seulement ! » pour « Je t'en prie » : le charme est indéniable !
Quant à la plongée, j'ai trouvé passionnant de découvrir son univers, ses codes et les sportifs qui la pratiquent.

M'immerger dans cet environnement a été pour moi un grand plaisir.
Les extraits de la Reine des Glaces d'Andersen que cite régulièrement @Emmanuelle Robert exacerbent la tonalité tragique de @Dormez en Peilz. On comprend que s'approcher trop près de l'île de Peilz comporte des risques.
Et en effet, trois hommes disparaissent dans le lac. Lorsque ce qu'il reste d'eux est retrouvé, il devient évident qu'aucun n'a succombé à la suite d'un problème de paddle ou de plongée. Il s'agit d'exécutions, assez raffinées si j'ose dire !

Dès lors, la grande question est : Qui ?
Qui a bien pu tuer Zwerg, avocat puant, sans morale, misogyne et abuseur ? Et puis ensuite Corboz, homme d'affaire voyou, sans foi ni loi, recherché par Interpol ? Et après eux, Kilian, excellent plongeur, entrepreneur, père de famille à la vie privée compliquée comme on ne pourrait l'imaginer ?
Et l'autre grande question est : Pourquoi ?

@Emmanuelle Robert réussit à maintenir le suspense jusqu'à la fin du livre. Contrairement à d'autres polars déjà lus, je n'ai eu, avec celui-ci, que des intuitions malheureuses. Emettre des hypothèses, c'est le jeu. Dans @Dormez en Peilz, aucune des miennes n'était pertinente. Et pendant ce temps, le sentiment de danger allait croissant.

L'écriture d'@Emmanuelle Robert est visuelle, vivante. Ses personnages, faits de chair et de sang, ont des personnalités complexes. Nous entrons dans l'histoire et rapidement, nous voulons savoir ce qu'il se passe pour eux. Un sacré bon point pour un roman policier !
Tous les personnages, y compris ceux qui sont abjects, sont des êtres que l'on peut toujours saisir, si ce n'est comprendre. Nous partageons leur existence, leurs secrets et leurs ambiguïtés. On les voit, on les ressent, ils ne sont pas seulement des mots couchés sur le papier.

Les femmes, tout particulièrement, sont attachantes. Elles ont du répondant, ces belles figures féminines. Les femmes dans l'univers d'@Emmanuelle Robert sont « d'ici et maintenant » ; elles ont la force de briser les tabous. Leur richesse intérieure, leur volonté d'indépendance nous les rendent proches et courageuses.

Certains hommes m'ont émue, parfois à cause de leurs failles et de leurs difficultés à se construire hors des stéréotypes masculins. Pour d'autres, je n'ai pas ressenti la moindre once d'empathie. Les pervers, l'autrice ne les loupe pas ! Ils en prennent pour leur grade et c'est jouissif parce que tellement mérité ! Nous voyons les faces cachées de ces hommes, leur duplicité.

Impossible de présenter tous les personnages de @Dormez en paix si nombreux et divers.
En lisant ce roman, vous rencontrerez Amir, AbFab, Sol, son mec, son chat, Max, Bernard, Aline ; des policiers, de la brigade du lac ou non, des plongeurs apnéistes ou des plongeurs avec oxygène embarqué, et encore bien d'autres personnes. Pour nous venir en aide, @Emmanuelle Robert a dressé une liste « qui est qui ? » pour que nous nous y retrouvions avec tous ces personnages. Au départ, je trouvais cela bizarre mais en réalité, c'est très utile !

Excellente pour donner de la densité aux êtres qu'elle fait vivre, @Emmanuelle Robert a su construire son roman de façon à ce qu'il nous tienne en haleine jusqu'au bout.

Jusqu'au bout ? Vraiment ?
Non, pas jusqu'au bout. Et c'est là où le bât blesse. le dénouement de l'intrigue n'oblitère pas la magie du roman mais la fin n'est clairement pas à la hauteur. A mon avis, cette fin est bien le seul élément de @Dormez en Peilz qui n'est pas crédible. Et ça fait flop. C'est le seul bémol mais quelle déception !

A la fin de @Dormez en Peilz, on sent aussi qu'@Emmanuelle Robert a voulu nous faire profiter de quelques lumières dans le noir.
Pour AbFab et Ménélik, c'est tout à fait réussi. La plongeuse émérite est encore à l'hôpital, veillée par Ménélik, policier triathlète. L'amour inattendu et hors des normes entre ces deux sportifs de haut niveau, Ménélik a réussi à l'imposer. L'histoire est belle et on veut y croire.
En revanche, la petite fille précoce, Loriana, m'a semblé trop caricaturale pour être prise au sérieux. En ce qui la concerne, elle apporte à la fin une touche d'optimisme mais cela pourrait aussi bien passer aux oubliettes. Ou peut-être est-ce de l'humour suisse auquel je n'ai rien compris ! C'est tout à fait possible !

Mais quoiqu'il en soit, j'en redemande ! Si @Emmanuelle Robert écrit une suite à @Dormez en Peilz, je m'en réjouirai. Avec sa plume vive et subtile, cette écrivaine nous a concocté un bon polar ; un bon polar que l'on n'a pas envie de lâcher. Que souhaiter de plus ?

Merci à @Emmanuelle Robert ; merci à la maison d'édition Slatkine et bien entendu, merci à @nicolasbabelio et à toute son équipe. Merci BABELIO !

Si ce n'est incontestablement pas le polar de la rentrée, Dormez en Peilz n'en demeure pas moins un titre distrayant et, malgré tout, intéressant parmi les nouveautés littéraires romandes. Ce qu'on a préféré ? le cadre insolite des disparitions : la plongée sous-marine.

On sent que l'autrice, Emmanuelle Robert sait de quoi elle parle et est particulièrement bien documentée sur la question. Qu'il s'agisse d'apnée ou de plongée avec bouteilles, on apprend mille et uns détails intéressants au fil des pages sur cette discipline et son cadre de pratique dans l'histoire qu'il nous est donné de lire : le lac Léman.

Au fil du récit, on suit un nombre pléthorique de protagonistes, trop peut-être. On s'y perd un peu, surtout au début. le nombre important de personnages plus ou moins secondaires fait que certains d'entre eux nous sont rendus de manière superficielle. Difficile de s'y attacher alors qu'ils auraient le potentiel pour !

On trouve quand même de jolis caractères :

Fabienne Corboz, surnommée Ab Fab pour Absolutly Fabulous, femme de Bernard Corboz ancien homme d'affaires recherché par Interpol, une cougar comme on en fait plus, sublime blonde platine arrivée sur l'âge qui regrette sa jeunesse perdue et l'attraction qu'elle exerçait sur la gent masculine.

Lauriana, enfant particulièrement futée et intelligente, fille de la solaire coiffeuse Patricia.

Soledad, dite Sol, ou « le Che », commandante à la Police Rivieraz-Chablais et son chat Pétole, particulièrement turbulent.

Yves, plongeur à la brigade du lac et apprenti apnéiste à ses heure, rêveur et romantique non départi d'humour.

Tout ce beau monde et beaucoup d'autres (on oublie Bernard, Patrick, Max, Aline, Ménélik, l'inspecteur Alexandre Chalabagne, Stéphanie Rosca, Kilian, Henri, Amir…) se croise, travaille ensemble, entretient des liens plus ou moins étroits. Dans Dormez en Peilz on a d'ailleurs parfois l'impression qu'à la police, tout le monde couche avec tout le monde, y compris avec les témoins, ce qui ne va d'ailleurs pas sans poser quelques difficultés dans le cadre de la tenue de l'enquête…

Au fil du récit, toutes ces personnalités plus ou moins hautes en couleur vont se retrouver entraînées dans la résolution d'une série de meurtres qui commence par la disparition de l'avocat Patrick Zwerg, personnage notable et à la mauvaise réputation, notamment auprès des femmes, lors d'une innocente sortie en paddle sur le Léman au large de l'île de Peilz (qu'on prononce « paix » en Suisse romande. On vous laisse apprécier le jeu de mots du titre).

On a adoré, au fil de la résolution de l'enquête, les nombreuses références à La Vierge des glaces de Hans Christian Andersen qui prend la région pour décor, conte qui nous était inconnu jusqu'ici (alors qu'il s'agit ni plus ni moins que de la célèbre « reine des neiges ») et avec lequel le récit d'Emmanuelle Robert dialogue habilement.

Belle surprise également que de retrouver citée en remerciement une navigatrice bien connue en Suisse romande et ailleurs, très impliquée également dans le milieu du handicap : Kiny Parade.

Un roman qui mérite dans tous les cas qu'on s'y immerge, même si, selon nous, il pourrait être un peu plus abouti. On se réjouit de savoir ce que vous vous en aurez pensé !

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