Suis-je en train de dire que la montée des eaux, la pire catastrophe de l'histoire de l'humanité, aussi importante ou plus que les dévastations des guerres du XXe siècle, a en réalité profité au capitalisme ? Oui, je le dis.
"L'argent privé et l'argent public - ou de l'Etat - travaillent ensemble et dans le même but. Leurs actions ont été absolument complémentaires pendant la crise et ont eu pour but de sauvegarder les marchés pour lesquels ils sont prêts à sacrifier la société, la cohésion sociale et la démocratie", prétendit Maurizio Lazzarato.
Ils prétendent qu’il y a des pénuries et des terroristes et ils nous montent les uns contre les autres pendant qu’ils prennent 99 % de tout. Ils appauvrissent ceux-là même qui les maintiennent en vie.
Les individus font l’Histoire, qui est aussi une œuvre collective, une vague que les gens surfent à leur époque, une vague constituée d’actions individuelles.
- On peut faire éclater la bulle délibérément, après avoir organisé une réaction différente au krach qui s’ensuivrait […]. Si la liquidité repose sur des paiements réguliers par les gens ordinaires, ce qui est le cas, on peut bousiller le système quand on veut, si les gens cessent de payer. Les hypothèques du logement, les factures, les dettes des étudiants, les assurances. Tout le monde arrête de payer en même temps. On pourrait appeler ça un « défaut de paiement de la dette inique », ou une « grève générale financière, ou demander au pape d’accorder un Jubilé, il paraît qu’il peut le faire quand il veut.
- Mais les gens n’auraient-ils pas des ennuis ? a demandé Amelia.
- Ils seraient trop nombreux. On ne peut pas mettre tout le monde en prison. En ce sens, le peuple a toujours le pouvoir. Il a le pouvoir à cause de l’endettement des banques.
Ça fait tellement longtemps que je touche le fond que j’ai l’impression que c’est le haut.
Il y a des gens qui ont de la chance et trouvent un partenaire du même âge qu'eux, ils connaissent les mêmes chansons, ont les mêmes références et tout ça, tant mieux pour eux ! Mais pour le reste d'entre nous, on prend ce qu'on trouve.
Il faut survivre à sa folle jeunesse pour remplir la promesse inhérente à cette folie.
L'hiver déboule de l'Arctique, entre en collision avec New York et tout à coup, on se croirait à Varsovie, à Moscou ou à Novossibirsk, les gratte-ciel lugubres et héroïques incarnent le réalisme socialiste, dressant leur noirceur contre la tempête tels des piliers bâtis entre le sol et le défilé de nuages bas.
L'Histoire, c'est l'humanité qui essaie de se ressaisir.