Zélie Bouriou a, dans son village et dans les environs, des parents, des amis, des ennemis même; personne n'a pu la prendre en flagrant délit de mensonge : tout le monde est convaincu qu'elle jeûne réellement! De là, deux légendes contradictoires : l'une mise en circulation par un curé du pays, qui voyait dans la veuve Gassou une bienheureuse, une sainte choisie par Dieu pour un miracle; l'autre qui représentait la jeûneuse comme possédée du diable. Quelques sceptiques se contentaient de nier, sans preuves du reste, ce jeûne invraisemblable, mais ils étaient en infime minorité.
Il relate le cas d'une jeune paysanne, Marguerite Weiss, de Roth près Spire, qui, depuis l'âge de 10 ans, ne mangeait ni ne buvait, sans en être autrement incommodée. L'auteur cite comme précédent le cas d'une jeune fille de Gommercy, en Lorraine, qui, après sa première communion, à l'âge de 12 ans, en 1328, cessa de prendre aucune nourriture et resta dans cet état trois ans, terme après lequel elle mangea et but comme tout le monde ; c'est ce qu'il espère voir arriver pour Marguerite, sa cliente.