Ailefroide : Altitude 3 954

Une autobiographie plutôt sombre où les combats sont plus mis en avant que les plaisirs, où la montagne admirée est souvent l'adversaire qu'il faut surmonter pour allonger le nombre de courses réussies dans une quête un peu mécanique de l'honneur d'être guide.

Ailefroide, ce magnifique hameau niché au coeur des écrins, si paisible et en même temps si tourbillonnant avec les randonneurs, les passionnés d'escalade et de la grimpe en tout genre.
Dans les passionnés d'alpinisme, il y à plusieurs genres, les raisonnables, ceux qui attendent d'avoir frôlé la catastrophe ou d'être victime d'un accident pour devenir raisonnables, et les autres, ceux que rien arrête, sauf l'accident fatal.
Notre protagoniste fait partit de ces derniers, il pousse toujours plus loin la dangerosité de ses grimpes. Et puis il y a aussi son autre passion, l'illustration, le dessin, puis l'accident, qui le destinera à une toute autre carrière que celle prévue.
Les dessins nous emmènent sur les plus célèbres sommets des écrins mais aussi les plus dangereux.

Livre plus intimiste que les derniers lus.
Le sujet est moins touchant pour moi, peut être trop technique parfois. Effectivement, je n'y connais rien en alpinisme. Ce roman graphique m'a quand même touchée tant dans sa beauté, que sa froideur et sa violence. Ayant moi même peur en montagne des avalanches, de cette sensation de vide et de grandeur, même de skier, ne parlons pas d'escalader. La hauteur des sommets m'effraie mais je comprends qu'elle passionne. Je ne connaissais pas du tout l'histoire de l'auteur, son accident qui signe son revirement de cap de vie. Merci à vous pour ce beau roman graphique tout en justesse et en simplicité.