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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au musée, Jean-Marc est fasciné devant le tableau de Soutine, « le boeuf écorché ». Alors qu'il tente de toucher la toile, sa mère le somme de ne pas le faire. Et elle commence à en avoir marre de toujours le voir enfermé dans les musées alors qu'il est entouré de montagnes. Elle leur organise alors une petite marche sur les sommets. Malgré la pluie, le gamin avance prestement, allant jusqu'à s'éloigner d'elle et atteint le haut d'un petit pic. Et là, il tombe amoureux de la montagne et n'a plus qu'une idée en tête : monter tout en haut...
Trois ans plus tard, Jean-Marc reçoit la visite de son ami, Sempé. Tous les deux ont prévu de grimper. Devant le manque de matériel de son copain, l'adolescent en emprunte à son ami, Éric Laroche-Joubert, un grimpeur chevronné. Finalement bien équipés, les deux amis escaladent une falaise d'entrainement et y prennent beaucoup de plaisir. Ils s'accordent parfaitement et se promettent de renouveler l'expérience... allant jusqu'à se jurer de grimper ensemble la face nord d'Ailefroide...

Jean-Marc Rochette se destinait à une tout autre profession, celle de guide de montagne. Tout gamin, émerveillé par tous ces paysages qui l'entourent, il ne rêve que d'une chose : grimper. Mais la vie en aura décidé autrement. La peur, les risques encourus, les amis qui disparaissent... Ce sera donc vers le dessin qu'il se tournera. Dans cet album, il se livre tout en émotion et pudeur sur la montagne qui le transforme petit à petit, ses vocations, ses premières escalades, ses amis qui l'accompagnent, sa mère qui ne le comprend pas, les accidents... de ce petit gamin renfrogné, l'on découvre un adolescent qui s'épanouit sur les sommets, qui veut toujours aller plus loin, jusqu'à prendre de nombreux risques, et le jeune adulte qui, finalement, se tournera vers la bande dessinée. Intime, sensible et passionnant, cet album fait la part belle aux montagnes que l'auteur chérit. Des étendues magnifiquement croquées par un coup de pinceau précis, des couleurs tranchantes et profondes. Avec Olivier Bocquet, il nous offre une autobiographie captivante et émouvante...
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L'histoire d'un gamin qui fréquente le lycée Champollion et qui découvre le massif des Écrins par sa face Nord.

L'histoire d'une région, Grenoble, entourée des plus belles montagnes que je n'ai jamais gravies. Et pourtant...

L'histoire d'un jeune illustrateur émerveillé par un peintre russe. de Soutine à Rochette.

Ce jeune gamin qui s'emmerde profondément au lycée découvre par hasard l'escalade. Et là, la magie des lieux, de l'effort aussi, le prix du risque et l'insouciance de la jeunesse, font qu'il trouvera sa voie, en même temps qu'il dessinera quelques croquis. le récit initiatique de l'adolescence face à l'adversité et à la bravoure. Parce que là-haut, tout aux sommets des montagnes et si proches des anciens de renom, il s'émerveillera d'un ciel aussi bleu que Soulages ses peines.

Beaucoup de bleus dans le ciel, de bleus à l'âme jusqu'aux souvenirs de la lune bleue. Les cases sont bleues. Un peu grises aussi, comme la roche à gravir, ou comme la vie d'un adolescent de Grenoble. Une teinte blanche, est-ce la neige au sommet du col, ou le faux col de ma bière ?

C'est surtout l'histoire d'amour entre l'homme et la montagne, entre l'homme et le sommet, une romance faite de noblesse et de courage. Car en chemin, la mort rôde à chaque pas. L'escalade peut t'emporter au moindre instant d'inadvertance ou d'oubli. La mort, ce jeune gamin la côtoie, la rencontre, la frôle...

Ce gamin qui escaladait les façades du Lycée Champollion, quelques années plus tard, dessinera le fameux Transperceneige. Mais il y a aussi, entre les cases, l'histoire d'un autre gamin qui a dû pisser contre un arbre près du Lycée Champollion et qui est devenu un pauvre type, le genre à se cacher derrière un pseudo bestial, et qui écrit des pseudos mots sur les maux de sa putain de vie. Comme quoi, juste des petits détails font la grandeur d'un homme.
Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Avec « Ailefroide : altitude 3 954 », Jean-Marc Rochette – auteur, notamment, du fabuleux « Transperceneige » - revient sur son enfance et son adolescence dans cette autobiographie graphique qui nous transporte dans sa vie de jeune lycéen grenoblois. Passionné d'art et de dessin, c'est par hasard qu'il découvrira ce qui deviendra l'autre grande passion de sa vie : l'escalade.

Nous suivons la vie de ce gamin qui, comme beaucoup d'autres, s'ennuie ferme au lycée, suit les cours d'une oreille distraite et ne vit que pour ces grands moments d'air pur, d'apprentissage, d'effort et de défi à soi-même, aux autres et à la mort, dans la splendeur des massifs alpins où la moindre faute d'inattention, la plus petite imprudence peut à chaque instant être fatale.

Avec son copain Sempé, le complice de toujours, puis d'autres grimpeurs, d'escalade en escalade, de sommet en sommet, à l'école de l'endurance et du courage, nous le voyons devenir au fil des années et des pages un alpiniste chevronné… qui butera pourtant sur un rêve pour lui inaccessible : la conquête de l'Ailefroide et finira par comprendre que sa véritable voie ne se tracera pas à coups de piolet dans la montagne mais le crayon à la main, sur une planche à dessin.

Une autobiographie originale et sympathique, servie par un dessin expressif et efficace qui nous raconte une trajectoire et un destin – avec ses erreurs, ses désillusions et ses blessures –, nous permet de pénétrer un peu dans les jardins secrets de Jean-Marc Rochette et nous offre un grand bol d'air frais dans la froide beauté des Alpes. Un bon moment de lecture même si, n'étant pas férue d'escalade, j'y ai trouvé par endroits quelques longueurs.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Ailefroide : Altitude 3 954 est une autobiographie.
Jean-Marc Rochette raconte sa vie ; il nous montre comment l'enfant bougon et renfermé qu'il était s'est mué en adolescent exalté puis en adulte déjà plein d'expérience pour son jeune âge.
Il raconte ses passions − le dessin et l'alpinisme − qui lui font dire lorsqu'il doit rester trois semaines enfermé à bachoter des matières qui ne l'intéressent pas : "toutes ces choses que je trouvais inutiles : ça ne se grimpe pas, ça ne se dessine pas, quel intérêt ?"

Ailefroide : Altitude 3 954 est très touchant parce que l'auteur y dépeint la fougue et l'idéalisme de la jeunesse tout en mettant aussi en avant les illusions et désillusions propres à cette période de la vie.
Son personnage jeune se révèle très attachant.

Je retrouve dans cet album les qualités d'illustrateur que j'avais aimées dans le loup. La montagne est merveilleusement bien dessinée et l'on comprend la fascination qu'elle exerce malgré les dangers.
La magie de la découverte est très bien rendue ainsi que l'envie de grimper, toujours plus forte malgré les accidents et les morts.

Jean-Marc Rochette ne cherche pas à enjoliver et expose ses défauts, faisant de cet ouvrage un joli récit initiatique, émouvant et sincère.
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Le Loup de Jean-Marc Rochette se trouvait dans mon pense-bête. Mon choix s'est porté sur ce livre car je m'intéresse aux loups et le nature writing est une thématique que j'aime suivre : Jack London, Nicolas Vanier, Clara Arnaud… le livre m'ayant plu, j'ai voulu lire Ailefroide : Altitude 3954 du même auteur. Ce livre étant une autobiographie, j'ai appris qui est cet homme.

Jean-Marc habitait à Grenoble. Il aimait traîner dans les musées. Sa mère le secoue pour son bien et lui recommande de sortir au grand air. A l'occasion d'une promenade, il laisse en plan sa maman et gravit une montagne jusqu'à son sommet. C'est alors qu'il prend goût à l'alpinisme. Il aime grimper des versants abrupts. Pour grimper, lui dit Sampé, il faut du matos, du matériel. Sa mère qui a une pension de veuve, lui promet du matériel s'il a un quinze sur vingt en allemand. C'est chose faite, le voilà parti avec son ami.

Je suis ces deux braves avec intérêt me posant la question : Quelle est la différence entre alpinisme et escalade. L'alpinisme se pratique au-delà de 2500 mètres. L'alpiniste est confronté à la neige et à la glace. L'escalade se pratique en basse et moyenne montagne.

Les deux amis cherchent des voies tracées dans un topo guide. Ils échangent sur les difficultés. Ils dorment dans des refuges ou bivouaque. En cordée, il convient d'être solidaire, de s'entendre d'être prudent et de suivre certaines règles. Pas d'initiative à l'insu du guide de montagne ou du chef de cordée. Les deux amis ont évolués la nuit avec une lampe frontale. Parfois, ils se levaient tôt pour jouir du lever du soleil vu du sommet. Jean-Marc s'est fait des connaissances et s'est ainsi trouvé de nouveaux partenaires avec qui il a fait équipe. Sampé et lui, en tant que jeunes ont voulu faire des prouesses et épater les filles. Il est arrivé à Jean-Marc de monter en solo. Il y a eu des accidents, des blessés des morts par chutes. Quand Jean-Marc s'imaginait mourir, il disait : « Je ne serai jamais un grand dessinateur » et pas « … un grand alpiniste ».

A la suite d'une chute, il a été défiguré et à subit de nombreuses opérations. Dans ces circonstances, il relativisait. Lui sortira de l'hôpital, son voisin de chambre va y rester et mourir d'un cancer.

Il n'aura peut-être pas de deuxième chance de s'en sortir. Il substituera à l'alpinisme le dessin.

Il a eu raison Jean-Marc, Il est scénariste et dessinateur de bande dessinée. le résultat est au rendez-vous. J'aime sa façon de représenter les personnages, ses ciels bleu, de tempêtes, ses levés de soleil.

Ces mordus de la montagne sont des gens déterminés qui risquent leur vie et doivent pouvoir prendre des décisions rapides pour eux et leurs coéquipiers. J'ai appréciés les vues en élévation, les vues plongeantes aussi où l'on voyait ce qui se trouvait au sol en miniature, des voitures dans un parking, par exemple, à vous donner le vertige.

A un moment de ma lecture j'en avais assez de voir toujours de la montagne. Lors d'une deuxième lecture certains points ont vu le jour, ont recadré les choses et accru mon intérêt pour l'ensemble

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Une autobiographie sous forme de BD, ce n'est pas fréquent. Encore faut il avoir quelque chose à raconter. Ici c'est la découverte de l'alpinisme par un ado qui se passionne pour l'art. Au point de revoir la priorité de ses passions et d'envisager de devenir guide.
C'est l'histoire de l'apprentissage de la vie. Un peu aussi l'apprentissage de la mort : car elle est là, elle rode, et fait quelques victimes dans les rangs de ces ados.
C'est peut être surtout l'apprentissage de l'amour de la vie et aussi des limites à trouver.
J'ai beaucoup aimé cette escapade en montagne, j'ai été impressionnée mais aussi inquiétée parfois.
Une chouette lecture, dans laquelle j'ai un peu tardée à me plonger à cause de l'épaisseur du livre
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Quelle belle autobiographie graphique !
Dans une première vie Jean Marc Rochette a été un grimpeur , un alpiniste émérite. Jusqu'à l'âge de 20 ans Jean Marc Rochette avait une passion exclusive : la montagne - la grimpe dans le Massif de l'Oisans au Sud de Grenoble et avait une obsession : atteindre le sommet d'Ailefroide à l'altitude de 3 954m.
Jean Marc Rochette a un autre talent : le dessin, la peinture , le pastel et l'aquarelle.
C'est à travers ce talent qu'il va se réaliser et être connu auprès des aficionados de la BD.
Sa BD Transperceneige est une référence , tout comme ses collaborations avec Martin Veyron.
Et dans cette BD Ailefroide Altitude 3 954 Jean marc Rochette allie ses talents d'alpiniste et de dessinateur.
En 284 pages de cette autobiographie graphique, Jean Marc Rochette nous retrace sa jeunesse à Grenoble et dans le Massif de l'Oisans.
L'atmosphère de Grenoble est plutôt grise tout comme la vie de Jean Marc Rochette. La mère de Jean Marc emmène régulièrement son fils au Musée de Grenoble. Celui ci est subjugué par une toile de Soutine: le boeuf écorché.
Mais ce qui le subjugue c'est la montagne et la grimpe.
Il va tout faire pour se défaire de la gangue du Lycée Champollion et partir grimper avec son copain Philippe Sempé. D'abord quelques falaises autour de Grenoble à Fontaine et puis rapidement l'Oisans avec un périple en mobylette.
Une adolescence entre lycée et montagne , toujours en insouciance. Insouciance qui ne convient pas toujours à la montagne.
A travers des dessins où domine le bleu du ciel et le noir des rochers et des falaises Jean Marc Rochette va nous conter les amitiés , les cordées , la beauté des montagnes mais aussi nous parler des anciens , de ces alpinistes qui ont ouvert les voies.
Et puis il nous parle avec émotion de tous ces ces sommets de l'Oisans , de la Bérarde, du Pré de Madame Carle des refuges au nom mythique : Temple - Promontoire - Aigle.
Il nous rappelle que la montagne est surtout une histoire d'hommes , de cordée , d'amitié ,de souffrance.
Et alors le lien s'installe ente la peinture de Soutine "le boeuf écorché " et ces corps qui peuvent être abîmés par la montagne.
Et puis son autobiographie graphique devient recherche : être guide , devenir dessinateur. Que recherche t-il au milieu de ses sommets de l'Oisans.
Le bleu et le noir des dessins se font de plus en plus profond.
Le danger de la montagne , la perte des êtres se font prégnants.
Habitant la région de Grenoble et étant de la génération de Jean Marc Rochette , on ne peut qu'être touché par cette histoire.
J' y retrouve les accents de la jeunesse estudiantine de Grenoble , piolets ou skis toujours à portée de sac à dos.
J'y retrouve la beauté des sommets de l'Oisans , ce massif éloigné de tout.
J'y retrouve l'insouciance des années 1970 et une grande liberté .
Beau et grand récit initiatique.

Lien : https://auventdesmots.wordpr..
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Il y a sans doute beaucoup de l'auteur dans cette BD qui est tour à tour une initiation à l'alpinisme, la description de la sensation d'ivresse qui suit la conquête d'un passage difficile, et les désillusions liées aux accidents, à la peur qui s'installe et qui ronge.

Rochette raconte une enfance compliquée, l'apport d'un copain inscrit au Club Alpin Français et qui a bien appris les procédés de l'alpinisme, l'envie qui en a suivi de faire toujours plus, plus difficile, plus haut, plus vite. le récit rappelle aussi qui a conquis chaque sommet, à quel moment et par quel itinéraire : l'occasion de faire une petite histoire de l'alpinisme dans le massif des Écrins.

Les dessins sont assez secs, sans fioritures, et c'est dommage vu le sujet. Si le noir et blanc sied aux montagnes, le format de lecture réduit proposé par Casterman dans le cadre de leur opération Roman graphique nuit clairement aux graphismes et plus encore aux textes, qui deviennent de minuscules pattes de mouche. Je conseille donc à ceux qui voudraient acquérir la BD de rester sur le format « normal » pour ne pas y perdre.
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Un beau roman graphique sur la passion. le rêve d'un enfant qui veut escalader les montagnes de l'Oisans, même s'il doit le faire en cachette de sa mère. Rochette a le don de nous immerger rapidement dans son parcours d'enfant et d'adulte. Tour à tour tendre, drôle, triste. Une montagne bien représentée malgré une colorisation sombre.
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je n'ai pas l'habitude des romans graphiques et je suis totalement séduite par ma découverte de ce genre à travers le récit autobiographique de Jean Marc Rochette.
Alors oui, bien sûr, il y a le thème, qui me touche infiniment. celui de la découverte de la montagne par un adolescent introverti, dont l'univers familial est assez triste. et puis, il y a ces amitiés si spéciales, ces cordées qui se font et se défont au gré des avatars de la vie et surtout des accidents. Et puis, il y a l'Oisans magnifique et ses sommets, moins connus que ceux de la chaîne prestigieuse du Mont Blanc. L'auteur nous fait bien sentir la compétition, la tension, l'inconscience parfois qu'il peut y avoir dans cette pratique de l'alpinisme.
Les dessins à la fois simples et très précis sont très beaux. le parcours de cet ado qui est très tôt meurtri dans son corps et qui renonce à son rêve m'a vraiment touchée. le renoncement s'accompagne de la découverte d'un autre désir: devenir dessinateur. Ici pour notre plaisir! Et dans ce roman graphique, l'auteur associe ses deux pôles si importants de sa vie, montagne et dessin.


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