Iruène

Alex, un homme d'aujourd'hui, vit des cauchemars qui semblent venir du passé, un passé qui se déroule au Canaries à la fin du XVe siècle, à l'arrivée des conquistadors. Il passe d'un monde à l'autre, se retrouve dans la peau d'un gouanche, perdant pied dans le présent, cet aspect est plutôt réussi. le graphisme est réaliste, les couleurs aquarellées, les scènes qui se déroulent dans le passé aux Canaries sont dans un style lyrique assez élégant, les scènes du présent sont moins heureuses, plus froides, je ne suis pas vraiment fan de ce style qui manque de personnalité à mon goût. Globalement, j'ai aimé l'histoire, pour son exotisme, son aspect historique, et ce jeu autour de la perte des repères du héros, mais elle m'a paru se dérouler trop rapidement, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages, les situations s'enchaînent trop brusquement, ça aurait mérité un plus long développement, et la magie semble utilisée comme une solution de facilité. J'ai apprécié cette lecture, agréable et édifiante, mais elle ne restera pas inoubliable.

Assez déçu par « Iruene » dont j'attendais nettement plus. Habituellement, je raffole de ce genre d'histoire à mi-chemin entre rêve et réalité et qui peut potentiellement partir dans des délires métaphysiques.


En soi, l'histoire n'est pas mauvaise mais est traitée trop superficiellement à mon goût ou tout du moins trop précipitamment. Ça va vite, l'ambiance peine à se poser et le récit en devient même parfois confus. C'est dommage car ce dernier a le mérite de mettre en avant les guanches, peuples indigènes des îles Canaries.
Cette superficialité ressentie s'applique aussi au personnage principal, un peu trop lisse.


Pour le reste, les dessins de Griffo sont impeccables et mes yeux le remercie.