Trois semaines qu’un enseignant est malade. Le rectorat m’appelle : ils viennent de recevoir une candidature spontanée par e-mail. Vu que le temps presse – les parents s’impatientent –, ma hiérarchie pare au plus pressé : elle dispense le futur professeur d’entretien d’embauche. Dès demain, le vacataire sera donc face à ses élèves. Sans aucune expérience. Pour le casier judiciaire, les diplômes et la formation, la responsable du service me précise :
« L’essentiel, c’est de calmer les parents. Le reste, on verra plus tard. »
À l’Éducation nationale, on sait prioriser…
Dans nos établissements scolaires, on apprend désormais aux élèves que l’adulte a le devoir de respecter leurs droits, mais qu’eux ont le droit de ne pas respecter leurs devoirs.