AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 2177 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pièce de théâtre qui est devenue un très grand classique. Texte très agréable à découvrir, teinté de cynisme. Ce triomphe de la médecine, n'est-il pas aussi celui du charlatanisme? Comment un médecin se battit une solide clientèle en inventant des maladies à ses patients? Une affaire qui marche car elle fait s'enrichir le médecin, le pharmacien et l'aubergiste qui héberge la clientèle. le médecin s'enrichit sur le dos de ses victimes mais personne ne pourrait désormais se passer de ses services... Pièce qui nous montre comment un roué peu se jouer de la naïveté.
Une pièce qu'il faut avoir lue.

Lien : http://araucaria.20six.fr
Commenter  J’apprécie          620
Le Dr Knock vient d'arriver dans la petite bourgade de Saint-Maurice où il rachète le cabinet du Dr Parpalaid. Ce dernier lui explique qu'il y a peu d'âmes à soigner dans le coin, mais le nouveau lui fait part d'une stratégie pour remplir son cabinet. Dès le premier jour, Knock met à exécution cette méthode, laquelle est très peu conventionnelle...

Voilà une pièce sympathique, très critique, se moquant en partie de la médecine qui se veut grande, plus grande que l'homme. Jules Romains couvre sur l'ensemble de sa pièce les différentes visions que peut générer cet "art" de la santé : du charlatanisme embobineur et voleur qui abuse de l'incrédulité des patients, au médecin de campagne considéré comme ne servant à rien par ces mêmes patients qui ne voient la médecine que par l'application de grands procédés mystérieux censément scientifiques à leurs yeux d'ignorantes petites brebis puisqu'il ne prescrit même pas de médicament coûteux pour parvenir à bout de petits bobos. Est-ce au final une critique seule du métier de médecin ? Pas si sûr. On a bien affaire à un examen accablant de la perception de la médecine par les hommes, leurs représentants (les médecins) ne surfant que sur les vagues du bon vouloir et des interprétations de ces derniers. Que dit Jules Romains au final ? Que ce n'est pas le docteur qui fait le médecin, mais bien le patient. La manipulation qu'exerce Knock donne en outre une image négative de l'homme-médecin, et pervertit l'art qui tend pourtant à aider autrui (de manière égoïste ou dans l'abnégation il s'entend). Knock ne fait pourtant que répondre à une demande, et voir un médecin s'affairer fait toujours mieux, pour l'image de la communauté et dans ses yeux, qu'un docteur qui se tourne les pouces et recommande des remèdes faciles et gratuits.
Le fameux 'triomphe de la médecine' en sous-titre est en soi non-négligeable, car même si le patient détermine l'existence de la médecine, c'est bien elle qui domine, au final, toute décision, toute perception de la santé. La médecine a ENORMEMENT évolué depuis l'apparition des premiers apothicaires et compagnie, depuis la saignée et les humeurs du sang. Jules Romains, certainement, appelle également à une modernisation de l'activité, aussi bien dans le temps que dans l'espace, avec les malades plus dociles car sans doute moins éduqués de la campagne.
Sans doute voyons-nous aussi l'idée de faire du chiffre sur l'ignorance, voire la vraie maladie, thème toujours d'actualité un siècle plus tard, les soins étant inaccessibles pour encore bon nombre d'êtres humains sur Terre.
Cette médecine au final tient un rôle à elle seule. Elle ne parle pas mais elle est là.
En résumé, c'est une pièce à plusieurs niveaux d'entendement, qui se laisse lire et certainement bien apprécier en représentation.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          312

Je trouve que cette pièce a bien vieilli, d'ailleurs les élèves ne l'apprécient guère, en grande partie parce que les situations et le langage ne leur parlent plus.

D'accord, les thèmes de la malhonnêteté professionnelle et de la manipulation, de l'appât du gain sont toujours d'actualité mais pas exprimés de cette manière démodée et difficilement compréhensible pour un jeune public.Que peuvent évoquer pour eux une " torpédo" ou un crieur public ? La dernière fois que j'ai tenté d'étudier un extrait de cette pièce, je me suis heurtée à cette difficulté de compréhension et passer son temps à expliquer des mots enlève beaucoup au plaisir de la découverte d'une scène théâtrale.Molière ne semble pas provoquer le même problème, pourtant la langue du 17 ème siècle est ardue pour les jeunes mais la vivacité, le sens comique de l'auteur effacent cet obstacle.Ce n'est pas le cas ici.

Restent quelques passages amusants, dont le plus connu, celui du fameux " ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?" ou celui où la dame en noir avare est quand même décontenancée par les propos du docteur concernant sa -fragile, selon lui- santé.A dix ans, j'ai joué ce rôle en CM2, il y a longtemps donc !!

Je suis sans doute un peu dure envers cette pièce mais c'est mon ressenti actuel...
Commenter  J’apprécie          142
Knock ou la pièce de théâtre qui dénonce le charlatanisme de certains médecins. Dans le petit village de Saint-Maurice, les habitants ne vont pas souvent se faire soigner car leur Docteur Parpalaid ne prête pas beaucoup d'attention à leurs maux. Mais lorsque le Docteur Knock remplace ce dernier, qui part exercer sur Lyon, les habitudes vont peu à peu changer. Knock propose quelques consultations gratuites, des visites à domicile, fait payer les patients selon leurs revenus... Même si les diagnostics du médecin semblent quelque peu exagérer, les patients sont ravis qu'on les écoute enfin. En à peine trois mois, Knock parvient à doubler le nombre de ses consultations.
Une pièce originale et moins légère qu'il n'y parait. Cependant, je m'attendais à plus d'humour autant dans les dialogues que dans les situations. J'aurais vraiment étudier cette pièce à l'école pour en découvrir toutes les analyses possibles.
Commenter  J’apprécie          132
"Çà vous chatouille ou ça vous grattouille?"

Le titre de ma critique est une phrase célèbre écrite de cette pièce de théâtre célèbre qui égratigne bien le milieu médical. A rapprocher par certains aspects du "malade imaginaire" ou du "médecin malgré lui" de Molière.
La version début de siècle de "la maladie de Sachs" de Winckler dont j'ai par ailleurs également réalisé la critique. Cela permet de désacraliser le médecin et de montrer que Charles Bovary n'était pas le seul mauvais toubib. Une pièce de théâtre agréable à lire et rapidement lue... mais qui laisse quelques traces indélébiles. Un classique... genre serment d'hypocrite... non d'Hippocrate. Pardon pour ce lapsus révélateur... comme les bandelettes PH.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
Commenter  J’apprécie          130
Cette pièce de théâtre, quoique vieille de près d'un siècle, continue à être appréciée par le grand public français. D'abord parce qu'elle est vraiment drôle, empreinte d'ironie acide, avec un comique de situation très simple et efficace qui fait mouche. Mais aussi parce qu'elle aborde un sujet sérieux: notre rapport personnel à la médecine. Au XXIème siècle, l'anxiété des « malades qui s'ignorent » est plus grande que jamais. Presque tous, nous éprouvons le besoin d'être constamment conseillés sur le plan médical, suivis et rassurés par des actes parfois inutiles. Les mauvais médecins existent toujours; mais il y a aussi des mauvais patients, prêts à tout gober: et ça, il faut aussi le reconnaitre ! A cela s'ajoute le poids du lobby des laboratoires pharmaceutiques, qui "surfe" sur notre obsession de nous soigner dès qu'on a un pet de travers…
Bien sûr, Jules Romains regarde le monde par la petite lorgnette (il évoque la clientèle d'un médecin particulier dans une bourgade de la France profonde); il ne livre évidemment pas une étude sociologique générale. Mais tout ça est fort bien vu et reste pertinent. Cette pièce n'a pas sensiblement vieilli, c'est déjà un tour de force.
Commenter  J’apprécie          120
Un petit livre, une petite pièce de théâtre, sur la crédulité et la faiblesse de gens. La première représentation a été en 1923, j'ai lu l'édition Gallimard de 1924. (Au moins, l'édition abrégée que j'ai lue se base sur cette édition). Bien que la pièce ait été publiée en 1924, elle est toujours pertinente.
L'histoire est simple et très connue, il y a plus de 3 000 lecteurs sur Babelio, donc je crois que je n'ai pas besoin de la résumer. Une lecture facile et amusante, bien que le texte soit un petit peu vieux jeu.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
Commenter  J’apprécie          103
Je pensais que c'était un peu plus drôle, un peu plus acide, un peu plus développé et beaucoup plus "étrange".
Considéré comme un chef d'oeuvre et prise et reprise dans des tas de livres de psychologie, de médecine bien sûr ou tout ce qui touche aux soins à la personne, je m'attendais à plus.
Ne jamais trop attendre...
N'empêche que cette pièce est à la fois "drôle" et "inquiétante", et que ça se combine de façon fluide, ce n'est pas donné...
Et "ça" se lit bien pour une pièce de théâtre (j'ai toujours un peu difficile) et enfin, voilà.
Commenter  J’apprécie          90
Knock est un médecin hors du commun : étudiant en lettres, plus ou moins dans la misère, il se fait passer pour un médecin (pour matelots) avant de soutenir sa thèse et se faire appeler « docteur » es quoi ….. ? Plus littéraire que soignant, Knock sait faire appel à son imagination pour soigner ses patients, ou plus précisément, les habitants de son patelin.
Précisons : ce qu'aime Knock dans la profession de médecin, c'est le prestige et l'argent que cela apporte. Mais pour cela, il faut des patients, qui deviennent redevables et font entrer l'oseille. Ce n'est pourtant pas à Saint-Maurice, où Knock vient de débarquer, roulé dans la farine par l'ancien docteur qui lui a vendu son cabinet (assez cher) comme un paradis médical, que Knock parviendra à ses fins. de l'avis même de son prédécesseur, les gens du coin sont très bien portants, respirent le grand air, n'ont besoin de rien. de l'avis du pharmacien, assez mécontent aussi de cette situation qui ne lui rapporte rien, ce n'est pourtant pas faute d'argent que les paysans ne consultent pas, c'est tout simplement qu'ils sont sains de corps. C'est exactement cette idée, absurde, que Knock va s'acharner à démonter : toute personne est un malade en puissance. Se faisant donc passer pour un saint par des consultations visites gratuites, pour un génie en débusquant des maladies imaginaires, Knock se rend indispensable à la petite communauté qui dépense sans compter, heureuse de ses maladies retrouvées.
Le triomphe de la médecine est celle d'un charlatan qui use d'un jargon médical pour trouver à quiconque un défaut physique ou mental à exploiter. Cela n'a pas vieilli, hélas.
Commenter  J’apprécie          70
Knock ou le Triomphe de la Médecine est, semble-t-il, une pièce de théâtre des plus appréciées par les lecteurs du genre et par les « spécialistes ». C'est donc sans réfléchir que j'ai acheté ce petit livre (sans doute pour une poignée de centimes), ayant très envie de me faire ma propre idée. Faisant déjà partie du Baby Challenge Théâtre (je gagne d'ailleurs la médaille d'argent grâce à lui, puisqu'il est mon 16ème titre lu sur 20), je l'ai également ajouté à mon Challenge ABC de cette année pour la lettre -R.
Je me répète à chaque fois que je chronique une pièce, mais le théâtre n'est pas un genre que j'apprécie particulièrement. Je l'ai beaucoup étudié pendant ma scolarité (j'ai d'ailleurs frôlé l'overdose) et je n'ai jamais eu d'atomes crochus avec lui. Si certaines pièces, comme Zoo ou l'Assassin philanthrope, ont fait évoluer mon avis sur le genre, ce n'est pas vraiment le cas avec Knock ou le Triomphe de la Médecine. J'ai certes passé un moment assez agréable mais n'en garderai pas un souvenir impérissable, la preuve en est qu'à peine dix jours après ma lecture, j'ai du mal à m'en souvenir…

Il s'agit ici d'une petite comédie en trois actes qui excède à peine les 150 pages. Chaque acte amène une progression dans l'intrigue et fait plus ou moins avancer celle-ci dans le temps.
Le premier acte s'attarde sur la rencontre de Knock avec le Docteur Parpalaid et sa femme autour de la voiture de ces deux là, voiture dont-ils ne cessent de vanter les mérites. En posant des questions, Knock découvre avec effroi que les habitants de Saint-Maurice ont une santé de fer et ne consultent jamais. Sans parler du fait que, lorsque par miracle ils le font, ils ne règlent leur note qu'une fois par an, à la Saint-Michel…
Le second acte s'ouvre sur l'installation de Knock dans son nouveau cabinet. Il va successivement trouver les principaux acteurs de la ville et leur présente à chacun un joli discours : il demande au Tambour d'annoncer son arrivée et la mise en place de consultations gratuites le lundi matin, il demande à l'instituteur d'enseigner la crainte des microbes, germes et autres maladies et promet au pharmacien une fortune grandissante s'ils s'allient l'un à l'autre… Les villageois profitent des consultations gratuites et découvrent, grâce au Docteur Knock, leur mauvaise santé…
Le troisième acte voit le retour du Docteur Parpalaid, trois mois après son départ. Stupéfait par ce qu'il voit, il n'hésite pas à traiter Knock de charlatan, mais finit tout de même par se mettre au lit, sous ses conseils…

Difficile de mettre en avant le sujet principal de cette pièce - le charlatanisme, le côté « mouton de Panurge » également - sans « spoiler » ; je m'excuse donc auprès de ceux qui pourraient être gênés par le paragraphe précédent.
Jules Romains traite donc ce sujet avec humour et absurdité. Quelques répliques bien servies m'ont fait sourire, quelques situations également (notamment au début, autour de la fameuse voiture dont Parpalaid est si fière et qui… tombe en panne au milieu du chemin !), mais je n'ai pas non plus été morte de rire tout du long…
Je retiendrai surtout l'habileté et la ruse dont fait preuve Knock pour embrigader tous les villageois aussi vite et la naïveté (la bêtise ?) de ceux-ci. Comme quoi, si le médecin le dit, on serait prêt à suivre n'importe quelle prescription… Enfin, tout est évidemment exagéré ici, pour bien faire passer le message… message qu'on peut également étendre jusqu'aux médias qui eux aussi, semblent avoir parole d'évangiles pour la majeure partie de la population et peuvent lui faire croire tout et surtout n'importe quoi…

Une comédie qui fait sourire tout en abordant un sujet de « société ». Je ne sais pas trop ce qui m'a manqué pour en faire une très bonne lecture, car le thème est intéressant et est un de ceux que j'apprécie habituellement. Peut-être aurais-je aimé plus d'humour ? Un côté absurde plus développé ? Je crois que c'est une pièce qui aurait des chances de me plaire davantage si je la voyais jouer devant moi. Connaissez-vous une « version » plus ou moins moderne ? Conseillez-moi !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (10093) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Cid (Corneille)

Que signifie "Le Cid" en arabe ?

le seigneur
le voleur
le meurtrier

10 questions
824 lecteurs ont répondu
Thèmes : théâtreCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..