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Citations sur Le vin blanc de la Villette (4)

Ca se loge en 1906, à la fin d'avril. Je faisais une année de service à Pithiviers.
Il n'y en a pas un, je suppose, parmi vous, qui connaisse cette ville là, je veux dire qui soit entré dans cette ville là ?
J'y suis entré, moi, et vrai, il me semble que je n'en suis pas encore complètement sorti.
Pithiviers n'a l'air de rien.
On peut passer à côté des dizaines de fois sans se douter de ce que c'est.
Ne vous figurez pas une chose terrible ; pas le moins du monde.
Une ville ni assez petite ni assez grande, à moitié étranglée par des murailles, mais à moitié seulement.
Un chiqué d'existence.
Des rues pas absolument vides, car il y marche de temps en temps un homme ordinaire.
Deux ou trois rues surtout qui essaient chacune d'être la rue principale.
Un bureau de poste très en vue, où l'on affiche, à la porte, le cours du 3 p. 100.
Tout ça, comme un chien qui a passé sous une automobile, et qui, après, pendant dix ans, traîne une dérision de vie, le dos creux et les pattes en flanelle.
Il y avait à Pithiviers une caserne à peu près neuve.....
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La mort de Ferrer, ça m'avait remué. (...) Ils l'auraient flanqué en prison ; ils l'auraient déporté ; peut-être que personne ici ne s'en serait aperçu. Mais fusiller un homme parce qu'il a ses idées à lui ! Au vingtième siècle ! Autant se remettre à quatre pattes, et qu'ils nous fichent notre ration de foin.
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A une porte cochère, une espèce de larbin prenait le frais. Ne me parlez pas de ces types-là ! Je leur en veux plus qu'aux riches. Ils font le dernier des métiers ; et même, ce n'est pas un métier ; les riches se servent d'eux comme moi d'une chaise ou d'une brosse à reluire. Et ils se croient quelque chose ! Vous ne serez jamais si mal reçu que par une de ce faces-moches qui sort de vider le pot de chambre.
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Tous ces polichinelles me dégoûtent. Je ne les envie pas à cause qu'ils sont riches, non - ni surtout à cause de la vie qu'il mènent. Ils me font positivement horreur. (...) Même les enfants ! J'aime pourtant les enfants ! Ceux-là, je me demande si j'en aurais pitié. Ils savent mépriser bien avant de savoir lire. Il faut voir de quel air ils regardent le balayeur ! Et ce ton pour parler à leur bonne ! Tout ça parce qu'ils ont eu un grand-père qui faisait la traite des nègres, ou une grand'mère qui vendait des lunettes à Francfort.
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