Pour se lancer dans ce roman de
Sally Rooney, il faut avoir la foi.
Déjà, il faut s'affranchir de la couverture, hideuse, certainement la plus laide depuis... une éternité.
Après, il faut ignorer le sentiment de méfiance qu'inspire les bandeaux accrocheurs affichés pour attirer l'oeil du client (pardon : je voulais parler du lecteur !), avec des phrases définitives du style "Tout le monde adore
Normal people, nous aussi !" ou "Le best seller vendu à un million d'exemplaires et adapté en série à succès !". Habituellement, je fuis les romans survendus comme des savonnettes.
Enfin, en supposant qu'on ait passé les deux premiers obstacles, il faut serrer les dents en lisant les deux premières pages du roman. Ecrit dans un style, ou plutôt un non style total, une écriture blanche avec de nombreux dialogues sans tiret, tout juste un retour à la ligne (je déteste !)...
Après avoir franchi cette troisième haie, eh bien... une étrange magie s'opère, peu à peu. Et il faut bien avouer qu'une fois accroché à l'hameçon de
Sally Rooney, difficile de décrocher à cette drôle d'histoire qui raconte un amour finalement presque très ordinaire, mais que l'auteure raconte avec une franchise de ton et un sens de l'observation finalement assez sidérant.
Ce que raconte
Sally Rooney, c'est l'exact contraire des feel good book habituel, ou tout est prévisible.
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