Citations sur Pico Bogue, tome 2 : Situations critiques (21)
Ma cousine qui fait les Beaux-Arts a dit que pour un tableau, ce qui est important, ce n'est pas qu'il soit joli... Il faut que le tableau exprime quelque chose, qu'il ait de la personnalité, qu'il soit fort !
Au lit Pico! Laisse-moi un petit délai parce qu’obéir immédiatement c’est humiliant. Bon… dix minutes. Les dix minutes sont passées. Au lit! Ça alors, j’allais justement me lever. Mais comme tu m’as redonné un ordre, je dois avoir un nouveau délai. C’est de ta faute.
- JE TE PRIE D'ARRACHER CES ORTIES EN VITESSE!
- Si tu pries Dieu de cette manière, ça m'étonne pas qu'il reste inflexible.
- Tu as eu de bonnes notes, cette semaine?
- Je ne me souviens pas, papic.
- Tu ne te souviens pas du tout de tes notes?
- Papic! Me parler école le week-end, c'est de la cruauté mentale.
- Je te demande pardon.
- Je te pardonne. Et je répète: je ne me souviens pas avoir eu de bonnes notes.
- Et toi Pico, tu préfères les douches ou les bains?
- Les douches.
- Bravo! Tu es dynamique. Tu n'aimes pas paresser dans la baignoire.
- Au contraire! J'aime tellement ça que c'est un supplice d'en sortir. Alors je prends des douches.
- Très bien! C'est un gain de temps.
- Oh non! J'y reste des heures. L'avantage sur le bain, c'est que je suis déjà debout quand j'arrête.
- Ah... Mais au moins, tu es propre!
- Ben, en général, j'ai oublié le savon sur le lavabo.
- Je peux pas savourer les gâteaux parce que, après, il y a le suspense d'être malade ou pas. Et à l'école, je peux pas savourer parce qu'il y a le suspense des examens. Et on peut pas savourer son métier parce qu'il y a le suspense d'être viré ou pas. Heureusement, la vie, elle, on peut la savourer.
- Y a pas de suspense: on sait qu'à la fin on meurt.
- Il est pas terrible, ton bulletin.
- Tu sais, ce matin, avec les copains, on s'est posé une question... "Comment les parents, après tous ces progrès scientifiques, peuvent nous laisser une planète pas très nickel?" Mais bon, on a regardé nos bulletins pas très nickel non plus... alors, on s'est dit: "Eh oui! Tels pères, tels fils".
Infini
- J'arrive pas à m'imaginer l'Univers infini.
- Moi non plus.
- Mais j'arrive pas non plus à m'imaginer l'Univers fini.
- Moi non plus.
- Il serait fini dans quoi ?
- Oui. Dans quoi ?
- Ça fait une conversation vite finie.
-Quelle fable as-tu choisie, Pico ?
-"La cigale et la fourmi".
-On t'écoute.
-Qu'est-ce vous voulez savoir ?
-Eh bien, j'aimerais entendre "La cigale et la fourmi".
-"Cri Cri!" et la fourmi, je ne sais pas.
-La fable, Pico.
-La cigale perd son temps à chanter tandis que la fourmi économise pour l'hiver.
-Je ne te demande pas de résumer cette fable, Pico, mais de la réciter.
-La morale de la fable dit qu'il faut être comme la fourmi.
-Très bien. Récite, maintenant !
-Mais... madame, je ne vais pas couiner comme une cigale si je dois être une fourmi !
Papa : Il est pas terrible, ton bulletin.
Pico : Tu sais, ce matin, avec les copains, on s'est posé une question... "Comment les parents, après tous ces progrès scientifiques, peuvent nous laisser une planète pas très nickel ?"
Mais bon, on a regardé nos bulletins pas très nickel non plus...alors, on s'est dit : "Eh oui ! Tels pères, tels fils".