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Citations sur Le félin géant (9)

L'ombre bleue devint l'ombre noire. Zouhr alluma une des branches qu'il avait apporté.
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Aoûn et Zoûhr se reposèrent auprès des roseaux, sous les peupliers noirs. Énormes et bénévoles, trois mammouths passaient sur l’autre rive. On vit s’enfuir des saïgas ; un rhinocéros oscilla près d’un promontoire. Des énergies obscures agitaient le fils de Naoh ; son âme, plus vagabonde que celle des cigognes, voulait vaincre l’étendue. Et quand il se redressa, il alla vers l’amont, jusqu’à ce que parût l’ouverture farouche d’où sortait le fleuve. Des chauves-souris voletèrent dans l’ombre, une ivresse vagabonde enchanta le jeune homme ; il dit à Zoûhr :
« Il y a d’autres terres derrière la montagne ! »
Zoûhr répondit :
« Le fleuve vient des terres du soleil ! »
Son œil dormant, qui ressemblait à l’œil des reptiles, se fixa sur les yeux étincelants d’Aoûn. C’est Zoûhr qui avait donné une forme au désir de l’Oulhamr. En proie à l’intelligence pleine de rêves des Hommes-sans-Épaules, qui avait fait déchoir la race, il savait que les rivières et les fleuves ont un commencement.
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L’Oulhamr s’enivrait des paroles de son compagnon ; l’orgueil dilatait ses narines ; cette tristesse qui appesantissait ses os, lorsqu’il fuyait dans la nuit, s’était dispersée ; son être triomphant s’exaltait à l’aventure, et, tourné vers les pourpres de l’aurore, il aima passionnément la terre inconnue.
Zoûhr balbutia encore :
« Le fils de l’Urus sera un chef parmi les hommes ! »
Puis il poussa une plainte ; sa face prit la couleur de l’argile et il s’évanouit. Alors, Aoûn, voyant que le sang ruisselait sur la poitrine du blessé, se troubla comme s’il avait vu ruisseler son propre sang, et le visage immobile le terrorisa. Une affection terrible et douce palpitait dans sa chair. Les temps qu’ils avaient vécus ensemble s’élevaient en images chaotiques ; il revoyait les sylves, les landes, les brousses, les marécages et les rivières où ils mêlaient leurs énergies, où chacun était pour l’autre une arme vivante.
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Devant eux s'étendait un long pâturage qui semblait entrer dans le firmament ; à gauche et à droite , se dressait la montagne , monde formidable de pierre , du silence et des tempêtes , qui semble immuable et que la goutte d'eau creuse , emporte et dissout inlassablement .
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Aoûn et Zoûhr entendaient le battement de leurs poitrines. Une vie sans borne était là, d’où ruisselait toute la fécondité de la terre ; le sort des hommes tenait aux flancs noirs des basaltes, aux pics de granit, aux coulées de porphyre, aux gorges où hurlait le torrent et aux vallées douces où la source chantait d’une voix tendre ; il tenait aux armées du sapin et aux légions du hêtre, aux pacages apparus dans les crénelures, aux glaciers perdus parmi les cimes, aux moraines désertiques...
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Leur amitié était profonde. Il n’y avait jamais entre eux aucune cause de colère ni de rancune : chacun trouvait chez l’autre des ressources qui lui manquaient. La force d’Aoûn rassurait Zoûhr et l’émerveillait ; Aoûn aimait la ruse de Zoûhr et les secrets qu’il tenait des Hommes-sans-Épaules.
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L’inquiétude assiégeait Aoûn. Il observait les mâchoires béantes, les dents aiguës, toutes ces prunelles dont le feu faisait des flammeroles d’escarboucles. La mort planait.
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Le grand fauve ne manifestait plus de colère , ni même d'impatience .L'odeur du jeune guerrier lui devenait familière et ne troublait plus même son sommeil.Quand il ne dormait point , il lui arrivait de se dresser contre la fente et ses prunelles de feu discernaient confusément la stature et le visage de l'homme.
Après quelque temps , le Fils de la terre lui dit:
-Aoûn et Zoûhr ne sont pas les ennemis du lion des rocs!
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Aoûn, fils de l’Urus, aimait la contrée souterraine. Il y pêchait des poissons aveugles ou des écrevisses livides, en compagnie de Zoûhr, fils de la Terre, le dernier des Hommes-sans-Épaules, échappé au massacre de sa race par les Nains-Rouges.
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