AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B016N4YVZ6
Nation Books (03/04/2008)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

" In January 2004, as President Bush gave his State of the Union address celebrating the decision to launch America on its disastrous path to war, the special guest of the first lady was smiling like a Cheshire cat.
Ahmad Chalabi, a convicted embezzler, had a great deal to be happy about. Backed by a powerful clique of warmongering neoconservatives and promoted by an incompetent cadre of journalists, he had almost single-handedly pushed America into a... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'HOMME QUI A POUSSÉ L'AMÉRIQUE À LA GUERRE


Ahmad ou Ahmed Chalabi, le héros ou plutôt le protagoniste de l'ouvrage d'Aram Roston, est un personnage que je déteste profondément. Il reste, à mes yeux. le prototype même du politicard et businessman totalement corrompu et foncièrement malhonnête. Lorsque le génial fiston Bush célébrait, en janvier 2004, sa courageuse décision d'envahir l'Irak devant le Congrès des États-Unis, Chalabi, dans la tribune comme hôte spécial de la first lady, pouvait à peine rėprimer un sourire : il se voyait déjà président du pays entre le Tigre et l'Euphrate !

Sur papier son curriculum avait l'air prometteur : né en 1944, professeur en mathématiques et opposant chiite au tiran Saddam Hussein. Les choses commencent à se gâter lorsque les Américains le propulsèrent à la tête du Congrès national irakien (CNI), bien qu'il n'ait aucune base représentative dans son pays, puis poussèrent le bouchon un cran plus loin en le faisant ministre du... pétrole - of course - et la même année 2005 vice-premier ministre (de mai 2005 à mai 2006).

Comme si la nouvelle de sa condamnation à 22 ans de prison en Jordanie pour avoir causé la faillite de la banque Petra, la 2ème du royaume, en y soustrayant presque 300 millions de dollars gentiment transférés sur son compte privé en Suisse, n'était jamais parvenue à la Maison-Blanche !

Mais pire encore qu'un fraudeur financier, Chalabi était un menteur dangereux. C'est lui qui a commencé à raconter que Saddam disposait d'armes de destruction massive et qu'il opérait en accord avec al-Quaïda. Des informations complètement fausses, comme prouvé plus tard, mais qui ont bizarrement conduit le duo incroyable de Bush, avec ses intérêts dans le pétrole, et Dick Cheney, qui entendait déjà sonner la caisse du groupe pétrolier Halliburton dont il avait été le PDG juste avant de devenir vice-président, à la 2ème guerre du golfe.

Notre bonhomme avait aussi le goût de l'intrigue : peut-être avec l'argent de la banque Petra de Jordanie, il investit solidement dans le réseautage social et les bons contacts avec la presse en faisant passer toutes sortes d'informations. Sa position comme chef du CNI, constituait évidemment une excellente plateforme à ses activités tous azimuts. C'est dans ce contexte que se situe le lamentable épisode de la maîtresse de Saddam. J'avais lu le livre de Parisoula Lampsos, "Mijn leven met Saddam Hussein en mijn vlucht uit Irak" ou Ma vie avec Saddam Hussein et ma fuite d'Irak, dans lequel cette dame d'origine grecque raconte son séjour à Bagdad. J'ignorais pourtant que Chalabi était derrière cette opération fumeuse. Aram Roston explique le pourquoi et le comment de cette affaire, qui permettait non seulement de traiter Saddam de sadique sexuel, mais surtout d'informer l'univers qu'elle avait vu Osama Bin Laden rendre visite à son amant, et qu'il lui avait donné de l'argent. Même la CIA était sceptique et ne croyait pas à une connivence entre ses deux-là. Mais certains à Washington étaient contents et une certaine presse ravie.

Je préfère la version d'Aram Roston, qui est un journaliste d'investigation américain sérieux, qui a travaillé pour CNN et la chaîne de télévision NBC. Il contribue à de nombreux quotidiens et hebdomadaires surtout sur des affaires de corruption et de crimes à col blanc. Son ouvrage sur l'Irakien douteux est exceptionnellement bien documenté, avec indication méticuleuse de ses sources.

Chalabi est mort d'une crise cardiaque en novembre 2015. Juste avant que ne démarre la campagne présidentielle aux États-Unis. Sinon je le voie déjà à côté d'un Steve Bannon conseiller le Trump. Mais cela, bien entendu, est de la pure spéculation de ma part. Ce qui, en revanche, est la dure et triste réalité c'est que cette invasion a coûté, jusqu'à présent, la vie à plus d'un demi-million de personnes - "un bilan dantesque" pour reprendre une expression du magazine le Point - et des millions de victimes sont désespérément en fuite. Pendant ce temps, fiston Bush jouit paisiblement de sa retraite sur son ranch à Crawford au Texas, tout comme Dickie Cheney, qui, en plus touche des revenus annuels d'Halliburton de plus de 5 millions de dollars (8,82 pour l'exercice 2006 par exemple), au lieu de se trouver derrière les barreaux à La Haye pour crimes de guerre et contre l'humanité et tout cela "for a few dollars more" !
Commenter  J’apprécie          264


Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}