1er roman de
Patrick Rothfuss. Roman de fantasy plutôt classique, qui se lit très bien. L'auteur sait raconter une histoire et tenir son lectorat en haleine. Justement, parlons-en, de l'histoire. On suit les aventures de Kvothe, racontées par lui-même bien des années plus tard, lorsqu'il accepte de mettre par écrit le récit de sa vie, grâce à Chroniqueur, un scribe officiel. Les passages se déroulant à cette époque sont peu nombreux et courts. Nous suivons plutôt le récit de Kvothe depuis son plus jeune âge. de ce fait, le roman est écrit à la première personne du singulier.
Kvothe est un Edema Ruh, un membre des « gens du voyage », comme on dirait aujourd'hui. Il est plutôt doué pour la musique (il joue du luth) et pour la comédie. Malheureusement pour lui, très vite, sa famille est sauvagement assassinée par un groupe mystérieux que Kvothe va toute sa vie durant chercher à retrouver. Nouvellement orphelin, il va devoir se débrouiller tout seul dans les rues de Tarbean (passage que j'ai trouvé un peu long parfois et surtout assez versé dans le pathos). Il va aussi réussir à entrer à l'Université, grâce au savoir que lui a prodigué l'arcaniste Abenthy lorsqu'il suivait la troupe des parents de Kvothe. Là-bas, il suit un enseignement qui rappelle celui d'Harry Potter à Poudlard : plusieurs professeurs, dont certains bienveillants et d'autres moins ; la magie est plutôt bien expliquée (le sympathisme notamment) ; Kvothe fait la connaissance de plusieurs amis : Wilem, Simmons, Fela, Mola, Auri. Il rencontre aussi Denna, jeune femme discrète et mystérieuse, dont il tombe vite sous le charme. Il réussit tant bien que mal à réussir ses cours : il a du talent, mais peu d'argent. Il contracte des prêts auprès de Devi, une ancienne de l'Université reconvertie dans le prêt d'argent illicite. Il va aussi réussir à tuer un draconus afin de sauver la vie de Denna (passage dont je n'ai pas vraiment compris l'intérêt pour l'histoire). Bon, certes, Kvothe est un peu agaçant, à toujours vouloir se la raconter. Il est intelligent, et il le sait. Ce qui l'amène parfois à agir plutôt bêtement, à crâner pour rien : on voudrait lui en administrer une ou deux.
Premier roman d'une trilogie, on s'attache très vite à Kvothe et ses amis. Quelques longueurs, mais
Patrick Rothfuss sait raconter son histoire. Un très bon moment. On attend la suite avec impatience