Je reviens sur le sentiment douloureux que j’éprouvais toujours en voyant mes œuvres se heurter à une incompréhension hostile presque générale (…) Et je me réfugie, faute de mieux, dans l’espoir que j’aurai peut-être un peu d’épanouissement posthume à l’endroit de mes livres .
Au comble de la rage, une anguleuse perche
En costume de bain paraît à la recherche
De son plus intraitable et mortel ennemi
Qu'elle ne compte pas corriger à demi.
Elle a le type anglais, avec des dents immenses
Qui sortent en avant inégales, peu denses;
Elle est hors de ses gonds et rouge comme un coq,
Ne s'étant pas remise encore du grand choc
Provocateur de sa frémissante colère;
Comme dérivatif elle se dit que l'ère
De la vengeance va venir à bref délai.
Elle est faite comme un simple manche à balai;
Son corps est décharné de haut en bas, étique,
Et son déshabillé n'a rien de poétique;
Sous son maillot marron et rouge on voit partout,
Aux régions les plus disparates, le bout
D'un os disgracieux et mal placé qui perce.
Les yeux obstinément baissés, une fillette
En jupe courte, en bas noirs bien tirés, feuillette
Un livre de musique épais et relié;
Parfois, montrant un coin solidement plié
Et qui tient lieu de marque, elle tourne une page
En évoquant dans sa cervelle le tapage
D'accords tumultueux et qui, seulement vus,
produisent un effet déconcertant, confus,
Inspirant aisément ces mots: "Quelle salade!"
Pendant le second acte, un de mes adversaires ayant crié à ceux qui applaudissaient : "Hardi la claque", Robert Desnos lui répondit : " Nous sommes la claque et vous êtes la joue. " Le mot eut du succès et fut cité par divers journaux. (Remarque amusante, en invertissant l'l et le j on obtient : "Nous sommes la claque et vous êtes jaloux", phrase qui n'eût sans doute pas manqué d'une certaine justesse.)
Comment, disaient-ils,
Nous sentant des ailes
Quitter nos corps vils ?
Mourez, disaient-elles.
La place des boutons rouges sur les masques aux beaux favoris blonds n'était pas la même pour tout le monde.
Tantôt ils pullulaient sur le front, tantôt sur le nez; les uns en avaient sur les joues, les autres sur le menton. Mais partout ils étaient également énormes et repoussants.
Je connaissais déjà les principaux pays de l'Europe, l'Égypte et tout le nord de l'Afrique, et plus tard je visitai Constantinople, l'Asie Mineure et la Perse. Or, de tous ces voyages, je n'ai jamais rien tiré pour mes livres. Il m'a paru que la chose méritait d'être signalée tant elle montre clairement que chez moi l'imagination est tout.
Je tirai donc d’Impressions d’Afrique une pièce que je fis jouer au théâtre Fémina d’abord, au théâtre Antoine ensuite.
Ce fut plus qu’un insuccès, ce fut un tollé.
1° Marquise (dame) à illusions (une marquise ayant gardé des illusions) ; 2° marquise (toit en saillie) à illusions (mirages) ; d’où la marquise sous laquelle Séil-Kor voit défiler toutes sortes d’images.