Faire un récit (roman, prose poétique, peu importe) qui ne soit qu'une longue phrase, c'est un passage presque imposé pour un auteur contemporain. de
James Joyce jusqu'à
Ali Zamir (auteur de l'envoûtant
Anguille sous roche), nombreux sont ceux qui s'y sont frottés, avec plus ou moins de bonheur. Pourquoi un tel exercice de style? Pour traduire la pensée comme elle va. Comme elle coule. Un texte fluide, bondissant d'écueil en écueil, remuant, tourbillonnant, se perdant parfois — en apparence du moins — pour mieux retrouver son fil conducteur ténu et cependant présent, voilà ce que propose
La phrase errante d'
Alain Roussel (du même auteur, j'ai présenté déjà
le Labyrinthe du singe). Certains passages le disent, qui semblent une mise en abîme de cette démarche littéraire:
"… mots dispersés d'une écriture devenue folle et qui donne l'impression de n'avoir ni commencement ni fin, pas linéaire, non, mais spatiale, avec une profondeur, des mots côte à côte et les uns derrière les autres à des distances incroyables, en salves continues, proposant au regard de multiples itinéraires, avec des boucles et des spirales dans la voie lactée …"
La suite sur mon blog !
Lien :
https://litteraemeae.wordpre.. Commenter  J’apprécie         50