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Critique de colimasson


François défend maintenant l'hypnose comme il défendait sans doute hier la psychanalyse. Comme un enfant qui croit ne pouvoir aimer une chose qu'à condition d'en détester une autre. Persuadé de ne pouvoir aimer le nouveau jouet qu'à condition d'avoir saccagé le vieil ami.


Deux arguments majeurs sont énoncés :
- Pour l'hypnose : On revendique sa capacité à dépasser l'aporie de la représentation de l'affect, par définition indicible. C'est recevable.
- Contre la psychanalyse : On dénonce son origine mythologique freudienne. Parce que Freud maîtrisait trop l'art de la rhétorique (François ne peut pas en dire autant), on en arrive à dire qu'il faut réduire la psychanalyse à une construction intellectuelle, donc sans valeur. François n'a sans doute jamais lu « Contre la méthode » de Feyerabend : il saurait que même les constructions scientifiques les plus rigoureuses en apparence sont établies sur du vent. François n'a sans doute jamais lu « L'Ethique » de Spinoza : il saurait que la réduction de la philosophie à la seule démarche déductive a engendré l'incomplétude de notre philosophie ontologique. François dénonce chez Freud ce qu'il essaie lui-même de mettre au point. Certes, ça peut faire rire un paranoïaque. Mais pas moi.


Voilà bien un livre qui veut détruire l'idole (Freud) pour prendre sa place. François a peur des idoles, ça se comprend, il rêverait peut-être d'en devenir une. Ceux qui n'ont pas peur des idoles ont plus de chance que lui : ils peuvent s'intéresser à la fois à l'hypnose et à la psychanalyse sans se sentir obligé d'établir une fausse distinction entre ces deux disciplines.
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