Ah ce style. Des phrases courtes, pour donner un rythme et rendre le récit incisif j'imagine. Très bien, pourquoi pas. Mais combiné à toute ces figures de styles, que de lourdeur, c'est factice, indigeste! J'ai souvent eu l'impression de lire un travail de lycéen (plutôt doué au demeurant, soyons juste) à qui on viendrait d'apprendre les figures de styles. Alors c'est techniquement bon, mais mais ça dégouline de partout.
Ne faites pas mon erreur, j'ai acheté le livre sans même lire 2 paragraphes, j'étais pressé. Lisez donc quelques lignes avant (ce qu'on devrait toujours faire). Si vous avez un doute sur le style, alors réfléchissez à deux fois, ça ne m'arrive que très rarement mais j'ai bien peur ne pas arriver au bout.
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Une lecture couci-couça : mon appréciation de ce roman est assez mauvaise non pas en raison du style (l'autrice a d'ailleurs une jolie plume), mais en raison de certains choix scénaristiques et de la caractérisation des personnages. Je m'explique.
En plein coeur de la campagne catalane en Espagne, dans ce contexte très conflictuel des années 30, vous suiviez une révolte d'ouvriers agricoles contre les injustices infligées par le propriétaire terrien de la région.
Ce contexte de lutte des classes dans ce temps de bouleversements politiques que traversera la catalogne dans les années 30 était l'élément de l'intrigue qui m'intéressait le plus dans ce roman. Malheureusement, je fus déçue car cet aspect est assez mal travaillé. Ce point particulier est présenté de manière très primaire et ne me semble qu'un prétexte pour nous servir une histoire mille fois lues entre les gros méchants propriétaires et les pauvres miséreux que sont les ouvriers agricoles. le tout était pour moi assez misérabiliste et m'apparaissait donc comme une technique très simpliste de susciter la sympathie et l'émotion chez le lecteur.
Présenter les rapports de classe de cette façon me semble trop caricaturale et retire clairement une substance bénéfique à cette intrigue qui pouvait proposer une lecture intelligente de cette période historique.
Car oui, dans ce roman, la famille de la marquise concentre un éventail de tares allant du mépris absolu pour les classes inférieures, à l'oisiveté, à la débauche et pire, au viol et au meurtre. Etait-il nécessaire d'aller jusque-là pour justifier la volonté d'émancipation des ouvriers agricoles ? Nul besoin à mon sens de gros criminels violeurs et assassins pour avoir à dénoncer des conditions de travail difficile, des inégalités sociales et économiques et des injustices que le système peut provoquer.
Enfin, et je terminerai sur ce point, romancer une relation entre une jeune fille de 14 ans et un adulte est inacceptable de mon point de vue. Quand est-ce que nous arrêterons de considérer comme « romantique » des relations entre un adulte et un enfant ? Arrêtons avec cet imaginaire amoureux patriarcal et criminel. BASTA !
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