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EAN : 9782073029683
Gallimard (11/04/2024)
4.15/5   141 notes
Résumé :
Où l’on suit la saga du clan Aghulon, depuis les découvertes de Pasteur jusqu’aux attentats du World Trade Center. Où les femmes portent des noms de fleurs. Où les chats philosophent. Où l’on rêve de baisers et de microscope. De musique aussi. Et où la pétulante Marguerite nous emporte, des Cévennes à Paris, dans des aventures rocambolesques. À ses côtés, un éleveur de vers à soie, une conteuse-vigneronne, un zoologue obsédé par les termites albinos, un cuisinier tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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« Sur l'épaule des géants » est une saga familiale, celle des Aghulon, où les femmes portent des noms de fleurs, de Violette à Iris en passant par Églantine, Marguerite, Rose et Camélia, et où les chats sont philosophes et bavards.

C'est à travers l'arbre généalogique de la famille Aghulon que Laurine Roux invite les lecteurs à traverser le XIXe et le XXe siècle. Une revisite plutôt rocambolesque qui permet de croiser une belle brochette de personnages historiques, dont Pasteur et Picasso, mais qui passe également inévitablement par les deux guerres mondiales. Un enchaînement de péripéties qui se déroule sur un rythme effréné de la moitié du XIXe siècle à nos jours.

En livrant son récit sous forme de chapitres courts qui donnent à l'ensemble un air de feuilleton ancien, Laurine Roux a cependant eu du mal à me garder accroché à l'histoire. Ces immersions trop courtes, séparées par trop de petits sauts temporels, m'ont également empêché de m'attacher pleinement aux personnages, même si la répartie des chats philosophes m'a souvent fait sourire. le langage volontairement désuet et les tournures de phrases trop recherchées, ont également contribué à accroître ce sentiment de distance et cette impression de me retrouver plutôt dans un rôle de spectateur. du coup, même si j'ai passé un bon moment de lecture, je ne suis jamais totalement parvenu à rentrer dans l'histoire, me contentant de suivre les péripéties des protagonistes tout en admirant les gravures en noir et blanc d'Hélène Bautista qui viennent agrémenter le texte.
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Elles portent toutes les six un nom de fleur.
De Violette à Iris en passant par Églantine, Marguerite, Rose et Camélia, elles ont profondément marqué la généalogie de Gabriel qui, revenu aux Mûriers, le domaine cévenol, berceau de la famille Aghulon, retrace son histoire.
sur l'épaule des géants, formidable saga familiale signée Laurine Roux est, pour moi, une nouvelle réussite littéraire d'une autrice que j'avais découverte grâce à L'autre moitié du monde, Prix Orange du livre 2022.
Dans un genre sensiblement différent, même si elle se base aussi sur l'Histoire, Laurine Roux m'a embarqué de la fin du XIXe au début du XXIe siècle en me faisant côtoyer de nombreux personnages dont Socrate, Érasme et Diogène, ces chats philosophes au rôle non négligeable.
Comme la couverture de ce livre en est ornée, il faut souligner sans tarder la qualité des nombreuses gravures en noir et blanc signées Hélène Bautista. Elles illustrent régulièrement un récit plein de surprises, de coups de théâtre, de bouleversements, d'amours, de révélations, d'émotions et surtout d'humour, le tout agrémenté de l'excellent aïthos oinos, un nectar élaboré par Violette. La traduction littérale de ce nom venant du grec pourrait être vin (oinos) brûlé par le soleil (aïthos)… à déguster avec modération…quoique…
Que je voudrais savoir exprimer les délices d'un bon vin comme le fait Laurine Roux ! Cette dernière affiche aussi un semblable talent pour parler cuisine, détailler le contenu d'une assiette à faire saliver le moins gourmand de ses lecteurs ! Avec ça, je n'oublie pas la musique qui prend une grande importance grâce à Rose et Haïm.
Auparavant, Les aventures des aïeux de Gabriel m'emmènent aussi dans le Jura sur les traces de Louis Pasteur et surtout à Paris où quantité d'aventures conditionnent l'avenir de la famille. Que ce soit à la ménagerie du Jardin des Plantes, au restaurant des Trois Frères, au Théâtre des Champs Élysées, au Boeuf sur le toit ou ailleurs, les épisodes parisiens ne manquent pas.
Dire qu'on était parti d'une maladie mettant en péril sérieux l'élevage de vers à soie qui faisait la fierté de la famille Aghulon et assurait largement sa subsistance ! Comme Lazare, le père de Barthélémy, était un scientifique avant d'être un père, il ne fut même pas ému lorsque Violette donna le jour à son fils, le quadrisaïeul de Gabriel.
Détails et références historiques foisonnent et les rencontres, les mésaventures marquent l'évolution de la société en passant par deux guerres mondiales. La première cause quantité de victimes, laisse revenir tant de « gueules cassées » alors que la seconde voit le nazisme tenter d'imposer sa loi, recevoir le renfort du gouvernement de Vichy et de collaborateurs zélés, même dans la région nîmoise. Heureusement, tous les Français ne sont pas ainsi et certains ont le courage de cacher des familles juives comme les Papernick…
Voilà, Mamita est morte le 12 septembre 2001, à 107 ans mais des avions ont fait exploser deux grandes tours à New York et Gabriel ne pleure même pas le décès de sa trisaïeule.
Onze ans plus tard, grâce à lui et à un paquet de lettres découvertes dans le grenier, l'histoire foisonnante d'aventures de sa famille a été écrite par l'intermédiaire de Laurine Roux dont l'écriture est percutante, sans fioritures. C'est énergique, ça dépote !
Si les références historiques et scientifiques émaillent le récit, ses réflexions humoristiques tellement justes m'ont régalé car elle ne s'embarrasse pas de précautions pour appeler un chat, un chat et c'est jouissif de dévorer un tel bouquin d'un si beau format.

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Sur l'épaule des géants nous raconte l'histoire d'une famille sur un siècle et demi, de 1850 à nos jours. La vie de cette famille se déroulera en partie à Paris , en partie aux Muriers, propriété des Cévennes, où la vigne remplaça le ver à soie après l'invasion d'un papillon ravageur.

Je me suis régalée, dans cette lecture, que je conseille à tous les amateurs de chat. Ces félins dans ce roman ont la particularité d'être compris par les membres de la famille et de philosopher de Socrate à Diogène en passant par Érasme, noms prédestinés.

J'ai aimé la structure du roman en petits chapitres, évoquant avec beaucoup de réussite les feuilletons du XIXème siècle.
J'ai aimé les titres de ces courts chapitres, mêlant aphorismes, jeux de mots, références littéraires et musicales ... Je vous en donne quelques exemples :
Où il est question de lettres et du néant
Où ci-git Allais sans Retour
Où il est question de papillote et de pénis, nullement de pénis en papillote

J'ai aimé cette famille de femmes qui portent toutes des noms de fleur et qui sont la colonne vertébrale de cette famille,

J'ai aimé les échanges savoureux avec les chats, qui délivrent avec beaucoup d'à-propos réflexions parfois philosophiques, parfois beaucoup plus terre à terre.

J'ai aimé tous les personnages qui traversent ces pages, certains ayant vraiment existé, de Pasteur à Picasso, d'autres créations de l'autrice, pour notre plus grand plaisir de lecteur.

J'ai aimé ressentir l'amour présent dans toute ces pages, entre maris et femmes, entre amis, entre membres de la famille.

J'ai aimé le ton , le vocabulaire utilisé parfois un peu suranné, mais tellement approprié.

J'ai aimé aussi les illustrations en noir et blanc qui enrichissent ces pages. Merci à Hélène Bautista.

Un moment de lecture vraiment enchanteur pour moi.
Vous ai-je dit que j'ai aimé ce livre ?
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Un petit poisson un petit oiseau s'aimaient d'amour tendre mais comment s'y prendre …
On s'est connus, on s'est reconnus
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés
Puis on s'est séparés
Chacun pour soi est reparti
Dans l'tourbillon de la vie

En lisant ce livre, j'avais ces deux douces ritournelles en tête
Quelque chose de triste et de gai à la fois, comme la vie avec son lot de tendresses, de petits bonheurs et les malheurs, les deuils…
Gai comme la lumière chaude et réconfortante du soleil qui illumine le soleil dans le Sud.
Une escapade à laquelle nous invite Laurine Roux, belle échappée à travers les siècles, les générations à la découverte du mas des Muriers près d'Alès et son élevage de vers à soie.
Nous suivons en particulier l'histoire pleine de rebondissements de Marguerite. La vie d'une jeune fille qui n'a pas froid aux yeux, prête à tout pour sa première histoire d'amour.
J'ai sautillé avec entrain, vibré avec la foule des personnages, l'autrice fait défiler ces visages avec bienveillance, telle une fée saupoudrant les défauts et qualités d'un coup de baguette magique au-dessus des berceaux de ses personnages.
J'ai été charmée par l'écriture, la vie déroulant son fil patiemment comme les vers à soie, même si parfois le fil se casse, à cause de la guerre ou d'un accident ...
J'ai virevolté, tourbillonné dans les bras des femmes du clan Aghulon, des femmes fortes et indépendantes qui portent des noms de fleurs Églantine, Rose, Violette, Marguerite, Iris, …
J'ai découvert Laurine Roux avec ce livre, et je compte bien la laisser continuer à me laisser conter fleurette. Venez effeuiller la marguerite vous aussi. Laurine Roux ? je l'aime un peu, beaucoup, passionnément, …
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Un roman rafraichissant.
Une saga familiale sur plus d'un siècle où les héroïnes sont des femmes fortes qui portent des noms de fleurs : Marguerite, Rose, Amélia, Églantine ou Violette.
Avec des chapitres courts et des illustrations en noir et blanc, l'auteure raconte cette famille un peu hors norme, souvent déjantée, traverser les grands évènements du XXème siècle.
Le récit est parsemé de personnages historiques qui s'incrustent dans l'histoire.
Et puis, les chats parlent et philosophent.
C'est joliment écrit, léger et touchant.
Un bon moment de lecture.
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critiques presse (1)
Culturebox
15 novembre 2022
Dans une époque plus que jamais tentée par le dolorisme, Laurine Roux réussit le tour de force de nous faire rire de tout avec une langue d'une rare élégance. Elle redonne à la fiction et à l'imaginaire ce pouvoir de nous emmener loin.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Les semaines qui suivirent furent les plus sombres de l’existence de Marguerite. Depuis le départ d’Audrain, elle s’était habituée à l’éloignement, certainement pas à l’absence. La vie lui sembla soudain absurde et le printemps insolent.
p 284
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Détruire l'aéroplane, c'était anéantir d'un même coup le rêve de son mari et le chef-d'œuvre de son frère. Ce jour-là, elle avait appris qu'aimer, c'était aussi laisser dérailler.
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Les hommes revinrent peu à peu du front, et la liesse de l’armistice céda la place aux réalités de la guerre, que la propagande avait masquées. Les blessures s’exposaient aux yeux de tous : le boulanger pouvait bien regarder sa pâte lever, il n’avait plus de bras pour la pétrir ; de son œil valide le photographe pleurait l’autre. Elles étaient terribles, ces retrouvailles où la joie s’embourbait dans le souvenir des tranchées.
(page 121)
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On trempa les lèvres. Et le silence se fit. Les premiers arômes de cuir et d’humus enracinaient le vin dans des temps immémoriaux. Pointaient ensuite quelques touches de musc et de venaison, qui donnaient à l’ensemble un tour nerveux, presque brutal. Cela persistait longtemps en bouche avant que des fragrances florales arrondissent la goulée finale. Le breuvage vous retournait alors comme un crêpe : tout devenait tendre – un je-ne-sais-quoi de pain d’épice, de cerise, parfums d’enfance.
(pages 164-165)
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Connaissez-vous la différence entre les radis et les radicaux ?
Tandis que la troupe donnait un unanimement sa langue au chat, elle affichait un petit air malicieux :
- Eh bien, il n’y en a aucune : pareils aux radis, les radicaux sont rouges à l’extérieur, blancs à l’intérieur, et toujours près de l’assiette au beurre.
- Et souvent creux, ajoutait Diogène, depuis son tonneau.
(pages 360-361)
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Videos de Laurine Roux (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurine Roux
de Laurine Roux https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/souffle-du-puma
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