Après le Morador et le théâtre magique des insensées (que nous sommes) @moonpalaace a posé une nouvelle clé devant nous. La porte vers
les monstres se dessinait au loin. "Quand vous serez prêtes", juste une invitation. Il a fallut laisser passer des fêtes, des nuits se terminant au petit matin, des instants de joie pure, des lauriers posés sur des têtes et des actes manqués pour que ce voyage livresque s'impose. La clé était sur l'étagère. @point.a.laligne la prise la première, elle ouvrirait le chemin. @sandra_etcaetera forte de l'expérience Hesse serait des nôtres. Et puis @eva_tuvastabimerlesyeux qui avait déjà pris le sentier quelques temps avant, a rebroussé chemin.
Dans la lumière chaude du mois d'août qui commence, il y a David, Alice et Dominique. Ils se succèdent face à nous, dévoilant leurs personnalités complexes, leurs failles, leurs singularités. Ce qui fait d'eux des monstres. Ils prennent leur temps pour nous parler d'eux, et chacune d'entre nous prend plaisir à les découvrir. Il est facile de passer de l'un à l'autre, de se reconnaître ici et là, de chercher l'auteur entre les lignes. Une autre quête s'engage, celle du monstre qui rode dans la ville, la nuit.
Golem, sorcière, wendigo, phénix, autant de monstrueuses parties pour décortiquer l'âme humaine. Et la possibilité d'une rencontre, entre ses trois personnages lors d'un dîner inédit qui délie les langues et trouble les esprits. le monstre n'est-il pas à notre table ?
L'atmosphère mystérieuse est l'élément phare du récit. Hautement cinématographique, nous avons baigné dans cette lumière trouble. Trouvant nos repères sans grande difficulté dans ce cabinet de curiosité, entre trésors ouvragés et freaks dissimulés.
Je quitte ce bal des monstres. Je suis charmée par le style, par l'ambiance du roman, convaincue par ce qui est dit de nous. Troublée d'avoir si longtemps attendu pour lire ce livre qui dormait bien (trop) sagement dans ma pal.
Céline, Sandra, Eva et moi avons fait ce chemin ensemble, révélant un peu plus notre monstruosité à chacune (mais je ne dirai rien, je suis une tombe), nous quittant sans nous quitter. Cherchant la prochaine piste du loup des steppes.