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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un ouvrage divertissant, bien troussé,très bien construit. le sujet : comment faire avec les cons ? et donc aussi avec soi-même, bien évidemment. C'est en philosophe que l'auteur répond à cette question dont l'urgence comme il l'écrit n'échappe à personne. Je partage en cette époque où j'ai l'impression de vivre chaque jour le 1 avril, notre temps c'est le 1 avril perpétuel !
J'ai tout particulièrement apprécié les conclusions de chaque fin de chapitre à la fois savoureuses et rigoureuses et la formulation de la problématique, objet du développement du chapitre suivant méthodiques et toujours originales voire décoiffantes...

L'essentiel de la thèse ? je cite : "Plus vous opposez vos cloisons aux vents, plus vous augmentez vos chances que les vents les détruisent ; cela ne viendra pas de la force destructrice du vent, mais de la force destructrice de l'imbécile qui pose les cloisons".

Au fur et à mesure de la démonstration, les questions se précisent, j'aime beaucoup la manière de le dire, de l'illustrer.
Exemple de décryptage :
Si le con reconnaît qu'il a fait une connerie, alors par définition il cesse de l'être et donc piège ! ... il devient pour vous un appui potentiel, une voie rare et inattendue mais pas improbable, s'ouvre et donc il convient ( qu'est ce c'est dur !!) de comprendre que la leçon de morale irrépressible que l'on a envie de faire au con qui n'a lui pas reconnu qu'il a fait une connerie (Il y a beaucoup...Encore que ...) ce qui revient de se débattre dans les sables mouvants, n'est qu'une tendance lourde à séparer l'individu "le con (un agent, un être et oui même lui !)", de sa connerie (entendue comme un acte).
Je vous ai perdu ami babeliote ? vous y êtes fort et clair ? dans les deux cas lisez, ou offrez (suivez mon regard ...) sans plus tarder cet ouvrage, vous allez sourire, rire, franchement ou jaune parfois !

Soyez comme nous le conseille Maxime Rovere, des bricoleurs et pas des juges ! voir la citation que je publie illico presto. La voici :
"Admettez donc qu'au lieu de défendre des valeurs, vous feriez mieux de défendre des rapports, autrement chercher à minimiser les malentendus. Car c'est d'abord par là, souvenez vous, que les cons se multiplient. vous ne pourrez donc endiguer leur multiplication ni par le retour à l'universalisme colonial des Lumières, ni par le relativisme personnalisé de l'ère numérique. vous ne l'éviterez qu'en vous libérant de votre posture défensive, en acceptant de mettre vos valeurs idéales au risque des interactions concrètes, et d'entamer la négociation afin d'améliorer vos rapports tous azimuts, ce qui affaiblira les cons de toutes les communautés. En d'autres termes soyez des bricoleurs plutôt que des juges".

La conclusion de cet essai est profonde, lucide et tranchée, merci à l'auteur ! Ce n'est pas si fréquent...

Bonne lecture !
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Voilà un essai philosophique à la fois profond et drôle. En effet, quoi de plus universel que la connerie ! Et donc ce livre parle de nous tous, de nos interactions et de nos modes de fonctionnement. Et plus l'auteur, bien que très pointu, ne se prend pas trop au sérieux : il rend son propos intelligible et l'enrichit d'anecdotes, son écriture est fluide.
Eclairant et étonnamment profond !
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Maxime Rovere. Que faire des cons. Ed. Champs Flammarion. 197 p.
Je viens de terminer une critique de 4 tomes de la série Charley Davidson. Beaucoup vous dirons que c'est con. Que ce n'est pas de la littérature.
Et bien relisez la définition du mot «littérature»…Cette série fait partie de la littérature » bit-lit ». Donc c'est de la littérature.
Cet ouvrage-ci est aussi de la littérature genre « philosophie ». A première vue, de la dialectique.
Mais pas de recherche esthétique (quoi que…).
Car tout comme la série de Charley D., cet ouvrage est esthétique donc littéraire par son « esthétique de l'humour ».
Comme les choses passent mieux quand on peut en sourire. Car à l'aune de ce qui se passe avec la gestion de la crise covid, ou de la diplomatie dans la guerre Russie-Ukraine, l'humour non manque alors que la connerie a atteint les plus hauts degrés de l'échelle…sociale.
Le peuple me paraît moins con aujourd'hui que les philosophes/idéologues…(se l'imaginent « connement ») et leur manque de disposition à vouloir comprendre tout empêtrés qu'ils sont dans leurs croyances, certitudes, préjugés, loin du pragmatisme que le « peuple » est en droit d'attendre autre choses que des excrétions déma »gogo »giques et « clientélistes » qui les définissent plus justement) a apparemment infusé vers le haut : il touche les politiques, les parlementaires, les gouvernements, les journalistes, …comme le ferait un virus.
Je n'en suis qu'à la lecture des 20 premières pages de ce petit livre et ce ton pourrait presque me rappeler Desproges ou Jean Yanne.
Peut-être le contenu de ce livre ne vole-t-il pas très haut…c'est « con »,… mais moi j'aime.
Et je vous donne rendez-vous lorsque j'aurai fini ce livre pour compléter ma critique. Mais je préviens…déjà les 20 1ères pages sont hilarantes. La police de caractère est facile à lire. La couleur de couverture est agréable (celle du soleil et du miel). le titre est sympa : c'est une vraie question…Et on sent que l'auteur s'amuse…
C'est aussi le cas de M. Jerphagnon dans son petit livre.
https://www.babelio.com/livres/Jerphagnon-La--Sottise-/852776
Un petit homme mais un grand Monsieur qui fut le professeur de Michel Onfray et qui disait ; «trouver la sottise chez les autres, cela rassure ».
A noter que les Romains (politiciens, tribuns, orateurs, citoyens,…) de l'Antiquité n'avaient pas leur pareil pour gueuler, cogner, ou même s'entretuer lors des débats politiques mais par contre chacun haïssait la stupidité : « stultitia delenta est ». La connerie détruit. Et aujourd'hui, à la mesure de la connerie affectant les plus hauts niveau décisionnels, ne serait-ce pas aux 1ers signes évidents de l'effondrement de notre civilisation judéo-chrétienne et de l'intelligence à laquelle nous assistons depuis ces 2 dernières années. Et des 1ères loges je vous prie.
Autre débat : la disposition à comprendre évolue-t-elle de façon inversément proportionnelle à l'augmentation de la température planétaire …
Alors « que faire des cons » me semble une question à laquelle chacun se doit de répondre. Avec humour mais avec attention. Celle du Romain qui combattait la « stultitia » à la racine.
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Excellent petit manuel de survie lorsque nous rencontrons un con ou une conne... "Que faire des cons? pour ne pas en rester un soi-même" est drôle et éclairant. L'auteur par des chapitres bien structurés (titres et phrases de conclusion bien choisis) nous guide dans sa réflexion : il nous faut entretenir nos rapports avec les cons, entendre la souffrance des cons, il nous faut ensuite agir, maintenir et choisir le lien... choisir la bonne réaction pour ne pas risquer de devenir con ou de rester con à notre tour !!!! ne pas être moralisateur et choisir l'action, choisir la construction (au lieu de la destruction), choisir la paix (et les laisser en guerre)..Excellente conclusion finale. (voir citation) Livre pouvant être relu régulièrement ! lors que nous rencontrons un con qui nous déstabilise par exemple 😉
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