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Citations sur Ces enfants de ma vie (35)

: « Son regard me révéla un étonnement infini et une tendresse douce comme on n’en voit jamais plus dans l’amour satisfait ni même dans celui qui se reconnaît amour. Médéric semblait aussi flotter sur des îles de neige, et j’avais cette curieuse impression que tout ce que je voyais ne se passait que dans la lanterne, que c’était elle qui inventait ces jeux auxquels nous ne prenions vraiment part ni Médéric ni moi. Mais alors elle me montra le visage de Médéric, défait, puis fermant les yeux dans le premier effarement du cœur qui lui venait.»
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Et, de fait, le père se mit à plaider avec moi. Puisque le petit était si malheureux, ne valait-il pas mieux pour cette fois le ramener à la maison, quitte à essayer encore cet après-midi ou le lendemain, alors qu’il aurait eu le temps de bien expliquer à l’enfant ce qu’était l’école? Je les vis suspendus à ma décision, et pris mon courage à deux mains: «Non, quand il faut couper la branche, rien ne donne d’attendre.»
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En repassant, comme il m'arrive souvent, ces temps-ci, par mes années de jeune institutrice, dans une école de garçons, en ville, je revis, toujours aussi chargée d'émotion, le matin de la rentrée. J'avais la classe des tout-petits. C'était leur premier pas dans un monde inconnu. À la peur qu'ils en avaient tous plus ou moins, s'ajoutait, chez quelques-uns de mes petits immigrants, le désarroi, en y arrivant, de s'entendre parler dans une langue qui leur était étrangère.
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En repassant, comme il m’arrive souvent, ces temps-ci, par mes années de jeune institutrice, dans une école de garçons, en ville, je revis toujours aussi chargé d’émotion, le matin de la rentrée. J’avais la classe des tout-petits. C’était leur premier pas dans un monde inconnu. À la peur qu’ils avaient tous plus ou moins, s’ajoutait, chez quelques-uns de mes petits immigrants, le désarroi, en y arrivant, de s’entendre parler dans une langue qui leur était étrangère.
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M'en revenant vers ce que nous appelions "notre" ville, "notre" vie et dont il me sembla avoir été éloignée depuis des années, je n'arrivais pas à détacher mon souvenir de l'image du petit Demetrioff tel qu'il m'était apparu découpé dans un rayon de soleil.
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«Si j'avais encore énormément à découvrir, à prendre devant moi, je n'étais pas sans comprendre qu'il y avait déjà de l'irrémédiablement perdu, et que si la vie donne d'une main, elle reprend de l'autre.»
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«Enfin je tournai les yeux vers lui et dans les siens qui s'attachaient à moi, je vis naître l'étonnement, la souffrance du premier amour qui, tout frais éclos en un cœur humain -la plus fragile, la plus chancelante des jeunes vies- ne sait encore qui il est et frémit de peur, de joie et de désir incompris. »
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Alors arriva Georges, un petit bonhomme silencieux, sans expression, amené par une mère distante qui me donna les détails nécessaires sur un ton impersonnel et partit sans avoir même souri à son enfant assis à son pupitre.
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J'offris une pomme rouge à Roger qui la refusa net, mais me l'arracha une seconde plus tard, comme j'avais le regard ailleurs. Ces petits Flamands d'habitude n'étaient pas longs à apprivoiser, sans doute parce qu'après la peur bleue qu'on leur en avait inspirée, l'école ne pouvait que leur paraître rassurante. Bientôt, en effet, Roger se laissa prendre par la main et conduire à son pupitre, en n'émettant plus que de petits reniflements.
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La mère, dans un lourd accent flamand, me présenta son fils, Roger Verhaegen, cinq ans et demi, bon petit garçon très doux, très docile, quand il le voulait bien - hein Roger ! - cependant que, d'une secousse, elle tâchait de le faire taire. J'avais déjà quelque expérience des mères, des enfants, et me demandai si celle-ci, forte comme elle pouvait en avoir l'air, n'en était pas moins du genre à se décharger sur les autres de son manque d'autorité, sans doute tous les jours menacé :"Attends, toi d'aller à l'école, pour te faire dompter."
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