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Critique de ma_dalton


Simon Roy, l'auteur, dans la quarantaine, est en fin de vie. Il est atteint d'un cancer du cerveau stade 4, donc incurable. Dans un cours texte de 136 pages, il entreprend ce qui n'est pas exactement une chronique d'une mort annoncée, mais la narration du parcours qui l'a conduit de la stupeur de l'annonce du diagnostic à la mise en route de ce livre Ma fin du monde.
Parler de la mort n'est pas facile. Parler de sa propre mort est encore plus difficile C'est LE sujet lourd, grave et angoissant entre tous. Mais la très grande qualité du livre est que l'auteur nous prend gentiment par la main pour nous amener à apprivoiser le monstre. Sans pathos et sans entrer dans les détails du quotidien, il nous aide à détricoter les mailles de la peur en faisant référence à deux experts magistraux en la matière : Orson Welles et Stephan King.
Stephen King dans Mémoires d'un métier analyse et énumère les diverses formes de peur , allant de la plus anodine à la plus profonde, de la plus légère tel le soubresaut à la plus intense, la terreur. Ce faisant, il nous donne des mots pour nommer et comprendre.
Orson Welles, quant à lui, restera dans l'Histoire pour la panique générale qu'avait suscité la radiodiffusion, la veille de l'Halloween, de son roman La guerre des mondes, les auditeurs ayant réellement cru que les martiens avaient débarqués. Nous touchons ici au pouvoir de l'imagination qui peut nous faire basculer très facilement du réel à la fiction et qui peut aussi nous aider ou nous nuire.
Simon Roy confronte aussi certaines croyances entretenues face à la mort à ce que propose la science, l'une d'elle étant la croyance en une vie après la mort. Il finit par endosser le pari de Pascal, oui, oui Blaise Pascal, celui-là qui, déjà au 17e siècle, disait que « pas plus que quiconque je ne peux affirmer qu'il y a un paradis de l'autre côté de la vie » mais qui fait le choix de croire et qui conclut que s'il y a quelque chose après la mort, et bien ou il aura gagné son ciel ou , si ce n'est pas le cas, il aura tout de même bénéficié d'une bonne vie et de plus de sérénité au moment de mourir. Réflexion qui ne peut qu'alimenter la nôtre.
La lecture de ce petit livre est un baume pour l'âme qui peut apporter un peu de douceur, de légèreté et de réconfort à ceux, proches ou malades qui font face à une échéance pas trop lointaine. J'en ai particulièrement aimé le ton simple, serein teinté d'humour et vibrant d'humanité.
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