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Comme son titre ne l'indique pas, ce livre est un coup de poing !
L'écriture est riche, les sentiments y sont décrits de manière subtile, au scalpel. On pourrait penser que la description de cette histoire d'amour pourrait être mièvre, c'est tout le contraire. Nous ne sommes pas en présence d'un méchant pervers narcissique manipulateur et d'une pauvre victime. C'est bien plus nuancé que cela, comme dans la vraie vie, rien n'est blanc, rien n'est noir.
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Sylvia Rozelier sait admirablement bien décrire avec profondeur les coeurs et les âmes fragilisés et blessés. C'est l'histoire de Douce et de son impossible histoire d'amour avec un homme manipulateur qui n'est pas nommé.

"Coeur brisé, lambeaux de femme en morceaux"."Tu t'étais muré dans le silence, je ne vois pas d'expression plus juste". "Avec toi ma vie entrerait dans le silence". "Aphasie et asphyxie. Je me heurte à son injustice, sa fixité, sa toute puissance". "Tu ne t'expliquais jamais, érigée en art de vivre la devise "never explain, never complain" te sert de fin de non recevoir". "Je continuais à me raconter des histoires, je me nourrissais de l'imaginaire amoureux, j'idéalisais la relation. C'était une construction, j'érigeais des digues. Sur elles, la réalité glissait, n'avait pas de prise" . "La peur, c'est un sentiment que je connais, j'apprends à vivre avec, à l'apprivoiser". "Personne ne prenait la mesure du drame. Un drame personnel. J'étais seule au milieu de mes propres décombres". "J'avais enduré tant de renoncements, que je n'étais plus moi-même". "Je m'étais dissoute dans notre relation, désintégrée au cours du processus de fusion. J'étais le soluté et toi le solvant".

Ce roman est d'une action décapante, c'est l'étouffement de Douce repliée sur elle-même, recroquevillée sur sa peine. Victime. Arrivera-t-elle à arracher la perf qui la retient à l'homme qui la maltraite un peu plus chaque jour  ? L'analyse est étourdissante de vérité et ce roman donne le vertige. le style de l'auteure n'est pas démesuré, il est inouï, colossal et dantesque comme la relation. Ce sont des morceaux romanesques traités en force, Sylvia Rozelier s'affirme avec ce livre qui ne saurait laisser indifférent. Douce parle avec éclat des limbes de l'amour comme si elle voulait aller jusqu'au bout de ses propres ténèbres. Véritable catharsis.

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Quel magnifique roman !!!!
Le fond est aussi beau que la forme. Sylvia Rozelier nous offre un petit bijou, brut, abrupt, délicat, violent.
Dans ce roman, se mélangent des émotions si intenses et on s'allie avec l'héroïne, heureuse & malheureuse. le ventre se noue, les larmes montent aux yeux : on voudrait la prendre dans ses bras.
Il raconte une histoire d'amour, la passion, la dépendance, la douleur, la trahison, l'espérance, l'envie, la haine, le mensonge, l'illuson, la désillusion, l'acceptation, le renoncement...
Comment un amour peut dévorer complètement, comment la raison se fait engloutir par la passion... Vivre ? Survivre ?
Je vous le recommande.
Lien : http://etlemondedesosso.cana..
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Un roman qui m'a bouleversée, comme il bouleversera quiconque sait que la passion est un feu qui illumine avant de détruire. L'écriture est fluide mais travaillée, les sentiments débordent du roman, sont sa matière première (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2019/07/23/la-passion-et-la-douleur-douce-sylvia-rozelier/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Douce est intelligente et lucide mais impuissante, prise dans une relation destructrice qui lui colle au coeur.
C'est un amour-nicotine, toxique et puissant. C'est mauvais, elle le sait mais n'arrive pas à s'en défaire. Une passion-fusion qui ne laisse plus de place à l'autre, à soi. Une relation qui ombrage. Des éclaircies, parfois, puis l'orage, les nuages, noirs. Espérer sans cesse un soleil qui ne vient plus.
C'est un amour comme une folie, qui aliène, qui entrave. Un syndrome de Stockholm amoureux.
Douce est incapable de partir, enchaînée par le coeur à un homme manipulateur, menteur, pervers. Prise au piège. le loup est entré à pas feutrés, sans bruit. La larve parasite le coeur et l'esprit.
Sylvia Rozelier nous offre un récit habité, cousu aux fils, intimes, de soi. L'écriture est envoûtante, belle, profonde, troublante de justesse. J'ai lu douce-ment parce qu'il le fallait, le rythme s'est imposé à moi. Chaque phrase est travaillée avec une minutie telle que l'on veut lire et relire encore. Je me suis enfermée dans ces pages. La scène de la Rouge m'a bouleversée, j'ai senti le malaise s'insinuer en moi et je suis tombée moi aussi. La puissance d'évocation visuelle et émotionnelle qui s'échappe de ce livre est incroyablement empoignante.
Vous dire que j'ai aimé Douce serait faux. C'est bien au-delà. J'ai rencontré une plume et une sensibilité qui m'ont bouleversée. Sylvia Rozelier m'a prise dans ses filets et je ne me suis pas débattue.
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Une femme, un amant, peu de personnages. Un amour passionnel impossible. Est-ce vraiment cela l'amour ? le véritable ? Les contours ont-ils si peu d'importance ? Aimer au point de s'oublier, est-ce réellement aimer ?  La passion doit-elle passer par ces méandres ? Quel est donc ce pouvoir que l'amant distille autour de lui tel un venin ? Son amant est une réelle addiction pour Douce. Une addiction dont elle a beaucoup de mal à se sevrer.
Lien : https://laparenthesedeceline..
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J'ai achevé ma lecture de Douce de Sylvia Rozelier, et je ne parviens toujours pas à savoir si j'ai apprécié ce roman. C'est une sensation très étrange, sans doute liée au malaise que j'ai pu ressentir au fil des pages.

L'histoire commence lorsque la narratrice rencontre l'homme qui hantera bientôt sa vie. Au départ, ce n'est presque rien, de l'indifférence même, mêlée à un peu de curiosité. Et puis arrive le premier regard, les premiers mots qu'on prononce de façon banale, un sourire de connivence. Ce n'est pas un coup de foudre. Et puis survient le plaisir de se revoir, la première étincelle lorsque l'autre apparaît enfin désirable. Les jours passent et la véritable rencontre a enfin lieu, celle qui bouleverse et rassasie les corps. Peu à peu, la narratrice se livre totalement à cet homme qui l'émeut et la transporte dans une vie si gaie et insouciante. Douce : voilà le mot parfait pour résumer leur relation. Douce, c'est aussi le surnom qu'il lui donne. Sous les caresses, elle se sent renaître, si bien que lorsqu'arrivent les premières ombres, elle les chasse de son esprit de crainte de tout gâcher. le lecteur lui, sent bien que tout est un leurre, que le mystère de l'homme qu'elle aime n'a rien de charmant, et que cette relation la conduira à sa perte. Mais Douce ignore toutes les alarmes et se donne à corps perdu.

Dans ce roman, l'autrice analyse l'évolution de la relation amoureuse, de la rencontre à l'oubli. Elle ne cache rien de l'humiliation ressentie pendant les longues années de mensonges, ni de la femme détruite qui dépérit au fil des jours. Sylvia Rozelier s'empare du thème de l'amour destructeur, un classique de la littérature, pour nous illustrer toute sa puissance dévastatrice. le style est saccadé et traduit parfaitement l'étouffement de la narratrice, mais je dois avouer que l'usage de phrases minimales, combiné à quelques longueurs, m'a un peu lassée. J'ai souvent été gênée face à la situation, et je voulais sans cesse crier au personnage de fuir. Si le processus d'identification opérait parfois, je n'ai pas compris pourquoi la situation s'enlisait aussi longtemps.

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Elle est Douce et si douce. Je ne saurais vous la décrire physiquement mais sachez qu'elle a des amis, un ex, un enfant, un boulot. Elle ne s'énerve pas, garde une certaine constance extérieure. Mais surtout : elle est amoureuse. de qui ? Brun, blond ? La seule chose que je puisse affirmer est que Douce l'aime. Elle l'a dans la peau. Et pour cause ! Il est ce sarcopte. Celui qui déclenche la gale. Cet homme est LA gale ! La bête qui s'immisce sous votre peau, dans votre corps et qui en parcourt le trajet à travers vos sillons, vos plis et replis, dont vous ne pouvez vous débarrasser et pour cause : cette bête qui fait partie de votre vie, de votre être, vous cause bien des troubles et des souffrances et dont vous ne pouvez vous débarrasser Pourquoi ? Comment se défaire de ce qui est soi pourrait répondre Douce. Pour autant, parfois elle prend ses distances mais cette gale est la poisse, celle qui colle et vous apporte des malheurs.

Il s'agit du premier roman que je lis de Sylvia Rozelier. J'ai beaucoup aimé l'écriture, ses mots. le titre est merveilleusement bien choisi car surnom du personnage féminin, il est surtout l'atmosphère rendue par l'auteur. Une femme et une ambiance contenues qui ne laissent échapper que très peu d'effusion.
L'auteur réussit à créer une maîtrise des sentiments chez son personnage qui a transparu, m'a contaminée. Je suis restée relativement placide face à ce que Douce vivait, aveuglée et étouffée comme elle.
Sans être d'accord avec Douce, je ne lui en ai pas vraiment voulu. A deux reprises seulement j'ai sursauté en réaction à ses propos, me tapant sur la cuisse pour signifier mon incompréhension et mon agacement. Comme elle, deux trop faibles moments de rébellion. A croire que j'avais été contaminée par ce mot "Douce" et prise dans le tourbillon, dans le sillon de cet homme couard, veule.
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une merveille de sentiments. La narratrice vit calmement la fin de l'histoire avec le père de son enfant. Elle rencontre un homme, plus âgé de 20 ans et c'est l'amour, l'amour si fort, rempli d'admiration qui va se construire petit à petit. Et puis les questions, est -il marié ? Il est si peu souvent libre. Elle est libre, elle n'est pas perturbée parce que de toute façon elle l'aime si fort et lui, lui prouve son amour avec tellement de gestes d'amour. Et puis il y le mensonge qu'elle ne peut pardonner, celui qui fait qu'elle doute de tout, qui la ravage parce qu'elle l'aime malgré tout ce qu'il peut inventer. oui, on peut aimer, savoir que l'autre vous trahit mais quand même, l'infime possibilité qu'il puisse peut être dire la vérité fait qu'on lui pardonne, accepte tout en étant épuisée, coeur serré et un lent chemin sur la dépression,,,,Jusqu'à ce que...je ne dévoilerais pas la fin, aussi juste que le reste du livre. Tellement vrai, avec un style pur et intense . Un coup de poing, un coup de coeur.
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"Douce" c'est la dissection d'une relation amoureuse toxique où « comment nos aspirations féministes peuvent voler en éclat face à la violence de nos sentiments ».
Lorsqu'elle croise cet homme la première fois, il n'y aura pas de coup de foudre, pas d'évidence et pourtant il y aura 8 ans de passion, 8 ans de souffrance.
Des débuts magiques, une histoire magnifique comme tout être rêve d'en vivre. Alors forcément Douce, elle y croit dans cet amour absolu.
Mais la mécanique de destruction va se mettre en place pernicieusement, à pas de loup. Il ment, elle accepte, il disparait, elle accepte, il la coupe des autres, elle accepte, il l'humilie, elle accepte, il revient, elle accepte, il s'excuse, elle accepte. Elle accepte parce que par petites touches, il flatte, il séduit, il aime, il aime mal mais intensément.
Mensonge après mensonge, Douce s'enfonce, elle se perd dans la perversité de cette relation.

Un homme manipulateur, un tricheur, mais tellement doué pour lui faire croire en l'amour total, en l'histoire unique, pour l'hypnotiser, la rendre sentimentalement dépendante.
On a envie de lui crier « casse toi », « fuis ce connard », mais ce n'est pas si simple. On ne sort pas des griffes d'un prédateur aussi finalement, on ne défait pas facilement les cordes du ravisseur.
Sylvia Rozelier fait parler cette femme qui n'aura rien vu venir (ou refusé de voir), prise dans la toile tissée par un homme nocif.

Un roman que l'on ne peut pas lâcher parce que cette histoire si intime comporte aussi quelque chose d'universel. Douce, toi ou moi, personne n'est à l'abri d'une addiction amoureuse, d'un moment dans sa vie où l'on se raccrocherai au regard de n'importe qui, pour tout simplement ne pas être seul ou juste avoir l'impression de vivre, quitte à se détruire.

Ne jugez pas Douce, ne cherchez pas à comprendre ce qui expliquerait qu'elle ne soit pas parvenue à rompre ce lien infernal, lisez son histoire.
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