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3.89/5 (sur 56 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1971
Biographie :

Sylvia Rozelier est née en 1971.
Elle vit et travaille à Paris.
Bibliographie :
- Deux heures
- Je partirai, je pars toujours
- Douce

Source : amazon.fr
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Sylvia Rozelier - Douce


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J’appartenais à la douleur exclusivement. Elle était ma langue, ma patrie. Je la parlais, je l’habitais nuit et jour. Elle me tenaillait, me tenait éveillée, m’extirpait du sommeil les rares fois où je tombais d’épuisement.
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Au fond, n’est-ce pas le propre de l’amour que de voyager à travers l’inconnu, s’extraire de ses représentations pour se confronter à l’altérité, explorer un territoire mystérieux, aborder d’autres rivages ? Cette aventure humaine, je voulais la tenter en toute liberté. Au nom de la liberté et de l’amour, je m’emprisonnais.
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La première fois que je t'ai vu, rien. Aucune inclination amoureuse, attirance, regards qui en disent long, tressaillement, accélération du rythme cardiaque, aucun signe ne pouvait nous laisser penser à cet instant, ni d'ailleurs quelques semaines plus tard, qu'un amour allait naitre de notre rencontre, encore moins que cet amour occuperait notre vie au point qu'elle n'en serait plus une véritable, morcelée, incendiée, dédoublée, que chacune de nos existences s'en trouverait bouleversée par cette sorte d'amour qui nous serait tout. L'amour fou. [...]
Huit ans d'un amour fou devenu malade.
Huit ans à la dérive.
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Ramenée par le ressac de la vie à cette vérité, au point de meurtrissure, de rouille. Ma peine n’était pas neuve, non. L’est-elle jamais ? Elle me venait de loin, d’une mémoire antérieure, ancestrale et collective. Un chancre. J’avais tellement craint d’être victime à mon tour que je l’étais devenue plus que de raison, refusant de l’admettre et d’agir. J’étais une femme qui ne s’arrachait pas à l’homme qui l’avait meurtrie, ni n’arrivait à lui pardonner, une femme qui se complaisait dans son propre malheur, s’y installait comme y trouvant une deuxième peau, peut-être même une justification.
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Ainsi, je pouvais manifester ou signer des pétitions pour la défense des droits des femmes et supporter dans la sphère intime ce qui paraissait inacceptable. Ainsi, comme tant d'autres, il n'y avait pas de correspondance entre le monde de l'intellect et mes affects. Avant toi, j'aurais juré que ça n'arriverait pas. Que cela supposait une disposition d'esprit, un tempérament, une histoire particulière. C'était avant de le vivre. Aujourd’hui, je sais que ça arrive. Un point c'est tout. Et qu'alors, on devient victime de la violence qu'on s'inflige à soi-même au nom de l'amour. Que ce mot de victime n'est pas un gros mot, pas un étendard ou une infamie, il est avant tout une qualification posée sur un état de fait.
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Avec toi, c’était différent. Je n’avais pas peur de toi à proprement parler. C’était moins net, plus insidieux et plus pervers. C’était de l’ordre de l’insécurité, un sentiment d’instabilité que j’avais fini par ressentir à ton contact. L’inconfort du double discours. J’étais sur mes gardes tout le temps, ne savais jamais à quoi m’en tenir. J’avais perdu confiance en toi. C’était une peur épaisse qui allait devenir permanente. M’habiter complètement et tout me prendre
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Après ça, j’aurais dû, il eut fallu. Je ne t’ai pas quitté. Je n’ai pas pu. Je ne me l’explique pas. Depuis bientôt sept ans que je te fréquentais, j’avais reculé l’instant fatidique où la vérité éclatant, il ne me serait plus envisageable de continuer, où une force supérieure m’enjoindrait de rompre. M’obligerait. Et voilà que cet instant advenu, il ne m’était pas plus envisageable de te quitter que de mourir
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J’étais revenue dans le giron de ma mère, de ma grand-mère. Des femmes de ma famille qui avaient oscillé entre devoir et amour, avaient souffert des homme. J’avais fait allégeance à leur douleur
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Je n’étais plus en mesure de revenir en arrière, ni d’agir sur mon destin. J’avais épuisé mes réserves. Je me souviens de m’être réveillée un matin avec la conscience aigüe que je n’avais pas la force d’ajouter une perte à l’autre, la douleur de la séparation à celle de la trahison. A ce stade, c’eût été m’amputer d’un membre, m’arracher le cœur. Je ne le pouvais pas. C’était trop tard. Ce n’était pas de l’ordre du choix, de la réflexion ou du pardon. C’était physique. Primaire.
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Une femme qui ne s’arrachait pas à l’homme qui l’avait meurtrie ni n’arrivait à lui pardonner, une femme qui se complaisait dans son malheur.
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