AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Zephirine


Depuis Rouge Brésil, Christophe Rufin est un auteur que je lis régulièrement et dont j'apprécie les romans, excepté sa série de polars.
Dans « Les flammes de pierre », titre magnifique et mystérieux, j'espérais retrouver le plaisir que j'avais éprouvé, adolescente, lorsque je dévorais les livres de Frison-Roche.
Oui, Rufin n'a pas son pareil pour décrire la montagne qui devient sublime à force de beauté. Il sait aussi nous entrainer dans de folles courses, nous faire ressentir l'adrénaline de la grimpe et l'apaisement que procure aussi la montagne dans sa solitude. Rufin aime la montagne et sait nous transmettre cette passion éprouvée par le grimpeur
« le rocher était enthousiasmant de pureté et de solidité. L'environnement de glaciers s'accordait comme un écrin de soie blanche à cette paroi élégante, taillée dans la matière cristalline et que Rémy offrait à Laure comme un bijou ».
Si la montagne est au coeur de ce roman, les héros en sont Rémy et Laure. Rémy, séduisant guide de montagne et bourreau des coeurs. Laure, une parisienne cadre dans la finance et amoureuse des sports de glisse et d'ascension. Entre ces deux-là, bien sûr, nait une romance sans violons mais avec le vent frais des cimes. Nous assistons à moults rebondissements plus ou moins crédibles dont je ne révèlerai rien. Après le cadre majestueux de la montagne, son air pur on découvre Paris et sa faune dans la grisaille citadine.
De l'histoire sentimentale entre le guide et la parisienne, je n'en retiens pas grand-chose. Par contre, on trouve au gré de sa lecture quelques morceaux d'anthologie sur des escalades célèbres et des sommets mythiques autour du Mont Blanc comme, les Drus, les aiguilles rouges, les aiguilles vertes, la chaîne des Ecclésiastiques, les pointes du Midi et d'autres qui évoquent les romans de Frison-Roche. C'est aussi l'occasion pour JC Rufin, d'évoquer en passant l'exploit de grands alpinistes comme Rebuffat.
Le lecteur, s'il n'est pas alpiniste, doit se familiariser avec la technique et le vocabulaire : crampons et baudriers, système d'assurage, chaussures d'approche et chaussons d'escalade, magnésie et tant d'autres. Bon, le néophyte s'y retrouve quand même et j'avoue avoir apprécié les passages sur l'histoire de l'alpinisme.
Une partie du roman se déroule au refuge de la Charpoua perché à 2841 mètres au pied des Drus. Cette cabane construite en 1904 n'a qu'une seule pièce et propose 12 couchages. Pas de douche mais un tuyau d'eau froide. Et son gardien…est une gardienne qui aura sans doute inspiré notre romancier. Sarah la gardienne capte l'eau et refuse les bouteilles en plastique, elle cuisine à partir de produits bios et locaux. Si vous êtes curieux, allez donc faire un saut sur le site du refuge de la Charpoua, pas besoin d'être alpiniste et ça vaut le détour.
Parfois, il n'y a qu'un pas entre fiction et réalité. Parfois, aussi, la réalité peut se révéler plus enthousiasmante que la fiction.



Commenter  J’apprécie          703



Ont apprécié cette critique (64)voir plus




{* *}