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3,66

sur 312 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le livre que je ne devais pas aimer.
Une couverture qui m'a paru familière, et le rappel de quelques critiques positives, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque
Ariane tombe amoureuse comme on tombe malade. Elle est mariée, a trois enfants, tout pour être heureuse, alors pourquoi tout gâcher. Hélas elle ne choisit pas. Et cet amour va l'obséder...
C'est un livre qui parle de passion, d'amour qui emporte tout, qui remet en cause toute une vie, Malheureusement, je suis restée en dehors. C'est paradoxal pour un livre sur ce thème de ressentir aussi peu d'émotion et d'empathie pour les personnages.
Je n'ai pas aimé non plus les parallèles avec les hommes de sa mère, j'ai trouvé le procédé artificiel: pourquoi être amoureuse d'un homme qui ne veut pas d'elle lui remet en mémoire tous les hommes qui ont traversé sa vie? Je n'ai pas adhéré au cheminement de sa pensée.

Un rendez-vous raté donc sur le fond. Je mets la moyenne pour l'écriture qui m'a séduite et m'a permis de lire sans peine les deux cents pages de ce roman.
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Je ne connais pas Agathe Ruga. Sauf à juger que suivre quelqu'un sur Instagram et liker certains de ses posts revient à se connaître. Je ne l'ai jamais rencontrée et n'avais pas plus lu son premier livre. Mais l'écho – assourdissant et donc un peu intriguant - de la sortie du deuxième m'a interpellé.

Je ne connais pas Agathe Ruga. Mais j'ai acheté puis lu L'homme que je ne devais pas aimer, ce livre que je n'imaginais pas aimer. Bonjour les a priori… Car j'ai été agréablement surpris. Si, si. Vraiment. Alors aimé ? Pas aimé ? Pas mon genre d'esquiver. Mais le livre mérite mieux qu'une approche aussi binaire.

Je ne connais pas Agathe Ruga. Et je ne suis pas forcément la cible, ou en tout cas le bon client pour cette histoire d'amour et de passion provinciale, dont l'originalité du thème n'est pas la qualité première. Pas grave, car le livre en a d'autres. Il parlera à beaucoup, et pas qu'aux femmes (je vous vois venir…). Voilà pour le retour général s'il vous faut vraiment une tendance.

Je ne connais pas Agathe Ruga. Mais en dehors de sa folle passion, j'ai apprécié la façon dont elle lui permet d'explorer et de raconter son rapport aux hommes. du grand-père au père, aux beaux-pères et aux maris, en passant donc par l'amant, devenu synthèse des traces marquantes ou imparfaites des hommes l'ayant précédé. Une « arborescence des hommes » qui ne résout rien mais apaise. Alors on plonge dans l'intime de l'auteure, aux effluves nostalgiques ou douloureuses d'un passé insouciant, disparu et incomplet.

Je ne connais pas Agathe Ruga. Mais j'ai été frappé et séduit par la sincérité qui émane de son livre, réussissant là où tant d'autres ont échoué avant elle sur le même thème de l'autofiction à peine masquée, à se mettre à nu sans jamais être impudique. En cela, L'Homme que je ne devais pas aimer est un livre courageux ; très courageux.

Je ne connais pas Agathe Ruga. Mais dans cette histoire grave au style classique, de nombreuses fulgurances auront égayé ma lecture. Une entame réussie ponctuée de zeugmes enlevés : « Il martèle le sol, mon coeur et ma vie » ou plus loin, « Je n'ai pas perdu tout de suite mes cheveux ni ma joie de vivre » ; quelques aphorismes bien tournés : « Il y a des hommes qui aiment les femmes, le vin et le jeu. Ce sont les hommes auxquels on succombe ». Ou cet aveu terriblement poétique et mélancolique : « Je voulais écouter du rap opaque, dans des bras déraisonnables ».

Je ne connaissais pas Agathe Ruga, la blogueuse. Je ne la connais toujours pas. Mais j'ai juste l'impression de connaître un petit peu mieux Agathe Ruga, l'auteure.
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Le livre que je ne voulais pas lire.
Parce que son auteure représente (représentait ?) un aréopage complaisant et bienveillant dont l'enthousiasme de principe annihile tout esprit critique. Mais je n'érafle jamais sans avoir lu. Je m'y suis donc collée, consciente qu'Instagram est le « The Voice » de la littérature : il en sort un peu de bon, et beaucoup de mauvais.
Je m'attendais à un récit télé-réalité où Agathe Ruga nous parlerait de son homme, père parfait, amant fabuleux, mari irréprochable. Mes couteaux étaient sortis.
Sauf que : la bougresse aux yeux verts-bleus m'a prise à revers.
Ce roman n'est pas un poncif sur le bonheur conjugal mais le cri de liberté d'une femme décidée à briser son destin programmé de femme attentive et de mère de famille dévouée (belles pages 103, 109, 126). le cri est d'autant plus fort qu'il est l'écho d'une enfance. Sa mère, elle aussi, s'est résolue à vivre ses passions jusqu'au bout. C'est le pouvoir des gènes (« C'est le schéma que j'ai appris : celui avec lequel je suis le plus à l'aise : une mère, sa fille, un beau-père »).
La passion consume. Lui, Sandro, l'Italien, mauvais garçon, irrésistible, le genre de mec que les femmes désirent (« Tu te proclamais diable et tu n'étais que tendresse »). Elle, la bourgeoise rangée qui s'encanaille (« Je voulais écouter du rap opaque dans des bras déraisonnables »). Ils incarnent un couple impossible, entre convenances et démesure.
On pourra reprocher à l'auteure de s'abandonner à l'autofiction par manque d'imagination. Qu'importe, son récit d'une obsession emporte tout sur son passage.
Agathe m'agace. Mais son deuxième roman, par sa spontanéité et sa sincérité, est une réussite. Je suis impatiente de découvrir le prochain – peut-être dans un registre plus fictionnel, moins intimiste ?
Bilan : 🌹
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En temps normal, quand je vois un livre passer trop souvent sur les réseaux sociaux, ça me coupe toute envie de le lire. Avec le dernier roman d'Agathe Ruga c'est un peu différent car cette sur-médiatisation réseau sociétale m'a au contraire poussée irrésistiblement vers ce livre mais tout en me coupant l'envie d'en parler. En parler pour dire quoi de plus, de différent, d'original ou de décalé ? Ca fait 15 jours que je me pose la question. Quinze jours que j'ai reposé ce livre et que je ne parviens pas à écrire une ligne à son sujet car chaque nouvelle chronique que je lis à son propos contribue à m'éloigner encore un peu plus de lui. C'est seulement parce que je me suis fait la promesse, le jour où j'ai créé mon blog, de publier un avis sur chacune de mes lectures que je me fais violence aujourd'hui pour vous parler de L'homme que je ne devais pas aimer.

Si tout a déjà été dit ou presque sur ce livre, de façon admirable souvent et parfois mais très rarement critique, il reste une toute petite zone inexplorée : mon ressenti personnel, car s'il y a bien une chose singulière en littérature, c'est la manière dont un lecteur reçoit une oeuvre. Et sur ce point, vous pouvez tout imaginer et anticiper en tant qu'auteur ou éditeur, vous ne parviendrez jamais à entrer dans la tête de chaque lecteur, pas plus que dans son coeur. Alors que s'est-il passé dans ma petite tête en lisant la passion dévastatrice d'Ariane pour le ténébreux Sandro ? Pour vous l'expliquer, je suis obligée de revenir en deux mots au genre de ce livre. Agathe Ruga, l'autrice, c'est peu ou prou Ariane, la narratrice. On peut toujours chercher à déceler où s'arrête la réalité et où démarre la fiction dans ce roman mais très sincèrement j'ai comme le sentiment qu'à part le prénom de ses protagonistes et peut-être son statut marital, Agathe n'a pas changé grand chose à sa propre histoire. C'est en tout cas de cette manière que j'ai reçu son roman et quand on fait de l'autofiction, j'imagine que l'on accepte justement que le lecteur puisse croire ou ne pas croire à la véracité des faits qui lui sont exposés. Donc dans l'hypothèse qui est la mienne, tout est vrai ou presque dans ce coup de foudre qui va faire voler en éclat la vie de famille qu'Agathe (ou Ariane si vous préférez) avait patiemment et amoureusement construite. le tendre mari ne fait plus le poids face au fougueux et inaccessible amant. Plus rien n'a de sens, n'existe et n'a d'intérêt pour la femme, la mère et épouse que son statut d'amante. Je ne vais pas revenir d'avantage sur l'histoire, sur la place des hommes dans la vie de l'héroïne, sur tout le pourquoi et le comment. Ils ont été si bien résumés, analysés et décortiqués par d'autres que je ne me sens pas de taille à me lancer dans la bataille.

Je préfère vous parler de la révélation que j'ai eue à la lecture de ce roman. Moi qui me considérais comme une lectrice n'ayant pas froid aux yeux, capable de lire n'importe quelle histoire sans sourciller, j'ai trouvé en Agathe une autrice capable de m'imposer une limite. Par deux fois j'ai posé son livre en me disant que ça allait trop loin, que c'était trop pour moi et puis j'ai fini par le reprendre mais avec une gêne rarement égalée. Il n'y a pourtant rien de sanglant ou de profondément dégueulasse dans ce livre, juste une autrice qui a décidé de se mettre à nu mais qui ne peut le faire qu'en embarquant toute sa famille avec elle. Comment parler de son aventure extra-conjugale sans évoquer en même temps ce gentil mari qui voit sa femme lui échapper, irrésistiblement attirée par les effluves d'un autre ? Comment évoquer cette jeune mère qui se noie dans son quotidien et qui tente par tous les moyens de fuir ses responsabilités sans évoquer ces petites filles qui lui pompent toute son énergie et l'empêchent d'être libre ? Comment enfin parler de son rapport compliqué aux hommes sans parler de ceux qui ont traversé son enfance et donc la vie de sa mère ? Agathe est un électron libre mais pas sans attaches. le choix qu'elle fait de s'exposer et d'écorner son image est un choix qui s'impose aussi à son entourage. Or Agathe n'est pas non plus une autrice comme les autres. Influenceuse de son état, elle publie régulièrement des photos où elle se met en scène avec des membres de sa famille sur les réseaux sociaux. Agathe n'a pas la distance qu'ont d'autres auteurs avec leurs lecteurs et c'est bien là que le malaise prend racine chez moi. J'ignore la manière dont son entourage a reçu le livre et ça ne me regarde pas, pas plus que ses histoires de coeur finalement. Alors pourquoi ai-je lu ce livre ? Parce qu'il se dégage de l'écriture d'Agathe quelque chose d'hypnotisant. J'ai été subjugué par son premier roman, lui aussi en grande partie autobiographique et il me tardait de voir ce qu'elle était capable de livrer dans le second. Avec le recul, je peux vous dire que c'est du lourd et que c'est drôlement culotté mais trop pour moi. Je viens d'atteindre ma limite de lectrice avec ce roman. Même si une partie de cette histoire est inventée, même si ce que l'on peut lire n'est pas l'entière vérité, pour moi le mal est fait car le doute s'instille dans l'esprit du lecteur. A la différence de personnages de fiction, le mari d'Ariane, ses filles et sa mère ne cessent pas d'exister une fois la dernière page du livre tournée. Et comme pour les personnages de fiction, je me suis pris d'empathie pour eux, il m'est dès lors douloureux d'imaginer la violence ressentie par les uns ou par les autres à la lecture de ces mots à l'honnêteté blessante. Peut-on tout dire ? Sans aucun doute mais sous cette forme cela représente un double risque car si on est maître des mots que l'on couche sur le papier, on n'est pas maître de la manière dont ils sont perçus par ceux à qui ils s'adressent, pas plus que par ceux qu'ils concernent. Et de vous à moi, j'ai eu un peu l'impression que l'autrice sacrifiait sa famille sur l'autel de la littérature. Est-ce que c'est courageux ? Peut-être, certainement, je ne sais pas, ma réflexion étant totalement annihilée par ce que je perçois comme un déballage cruel. Est-ce de la littérature ? Assurément. L'autrice a-t-elle du talent ? Sans aucun doute. Est-elle à l'aise dans ce registre de l'autofiction ? Oh que oui et même beaucoup trop. Depuis toujours j'entretiens un rapport compliqué à l'autofiction, trouvant que peu d'intérêt à la vie tourmentée de ces auteurs très autocentrés. J'ai toujours préféré de très loin la fiction mais sans vraiment comprendre pourquoi. Aujourd'hui je le sais grâce à Agathe, j'ai enfin compris que pour moi, la fiction était la seule manière de me faire tout supporter, jusqu'à l'insupportable, de me faire tout imaginer jusqu'à l'inimaginable, de me faire tout ressentir jusqu'à l'insoutenable car je conserve dans un coin de mon esprit que ces oeuvres là au moins, n'ont pas causé de dommages collatéraux. Un peu comme ces cosmétiques qui n'ont pas été testés sur des animaux finalement si je peux oser un tel parallèle. Voilà, je vous ai livré mon ressenti, non sans difficulté car je sais pour l'avoir lu sur sa page Instagram, à quel point cette autrice s'épanouit dans ce genre. Loin de moi l'idée de vouloir l'en détourner car elle est faite pour ça, c'est évident et de nous deux, celle qui n'est pas faite pour ça, c'est moi. Ca aussi, ça me paraît désormais évident.
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Ariane, 35 ans, blogueuse littéraire à succès, mariée, trois enfants dont un nouveau-né, croise le regard de Sandro, patron de bar, dix ans de moins qu'elle; c'est une fulgurance, du moins pour elle. Pendant environ une année, cette passion brûlante va l'obséder, la dévorer de l'intérieur, phagocyter sa vie au point de négliger ses enfants, peupler ses nuits d'insomnies. Plus Sandro l'ignore, plus il la rejette, plus elle se consume. Elle sait qu'elle détruit son mariage, sa famille mais elle doit aller jusqu'au bout.

Qu'il est difficile d'exprimer un ressenti très mitigé après la magnifique chronique de Ladybirdy mais l'important est d'être sincère. le thème du roman est assez commun en littérature, celui de la femme saisie par la passion, qui réalise que sa vie en apparence heureuse n'est qu'une prison dont elle doit s'échapper pour vivre, respirer, connaitre à nouveau des émotions intenses et non pas affadies par la vie commune, les habitudes quotidiennes. L'originalité de ce roman réside dans le fait que Sandro représente la quintessence, "l"arborescence" de tous les hommes qui ont jalonné sa vie d'enfant, d'adolescente et de femme et qui ont fait d'elle ce qu'elle est devenue : son grand-père, son père, son frère, les compagnons successifs de sa mère. L'irruption de Sandro dans sa vie la propulse vers le passé pour essayer de construire le présent. Elle est dans l'attente de l'émotion, elle est dans l'attente de sa liberté; bien sûr, ce roman m'en a rappelé un autre, "Passion simple" d'Annie Erneaux qui "ne fait qu'attendre un homme"; d'ailleurs, Agathe Ruga y fait une allusion rapide.
Je n'ai pas accroché à ce roman malgré une belle écriture. Même si je peux comprendre le besoin d'Ariane de se sentir à nouveau vivante, je n'ai pas ressenti d'émotion si ce n'est une sorte d'agacement face à cette femme, qui néglige ses enfants, sombre dans l'alcool pour se rapprocher de son amant mais surtout qui accepte d'être le jouet d'un homme qui souffle le chaud et le froid, la repousse puis vient la rechercher. Peut-on tout accepter par passion? Peut-on accepter de renoncer à son libre-arbitre? Peut-on n'être qu'attente? Ce roman aura eu le mérite de me faire réfléchir à ces questions.
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Perplexe, j'ai bien aimé mais…
Une jeune femme après son troisième enfants tombe follement amoureuse ! Après un premier divorce, elle est heureuse mais…
Encore un mais !
Le confort matériel ne fait pas tout, son mari pense à une dépression
Son amant se refuse à elle
Mais si le roman est bien écrit, intéressant, j'ai eu du mal avec mes interrogations de lecteur , est ce autobiographique ? En effet cette femme est blogueuse et autrice !
Perplexe, une belle histoire avec de très beaux passages et une intriguante histoire d'amour, mais un je ne sais quoi …
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Une jeune auteure, à la plume élégante, à suivre.
Au delà de l'histoire d'amour avec son amant, c'est la figure des hommes de sa vie que nous livre la narratrice : papy, papa, beaux-papas, frère, maris et amant. Toutes les figures mâles y passent.
Certe une écriture belle et sincère ; en revanche, un roman de surface qui mériterait d'être approfondi.
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Finalement le meilleur de ce livre, c'est son titre « L'homme que je ne devais pas aimer ». On s'amourache souvent pour de mauvaises raisons et les ravages peuvent être terribles.

Avec un tel titre, le lecteur peut espérer une histoire d'amour avec du fond mais ce n'est pas le cas (à mon avis bien sûr).

Ce livre comporte quelques beaux passages sur l'obsession amoureuse dévorante mais à aucun moment je n'ai pu m'intéresser aux problèmes de coeur de l'héroïne. Celle-ci jeune mère de 3 enfants de deux pères différents, dont un en très bas âge, a un coup de coeur pour un jeune barman barbu et tatoué de son quartier. « Il y a un an, je suis tombée amoureuse comme on tombe malade » nous explique-t-elle. Ce coup de coeur devient une obsession au point d'envoyer valser tout le reste, ses enfants entre autres.

Sur le fond, pourquoi pas. La passion peut survenir à tout moment et devenir dévastatrice. Je ne juge pas cette héroïne sur le plan moral mais je juge l'écrivain qui nous raconte une histoire à laquelle on ne croit pas. Un coup de foudre peut avoir un coté irrationnel mais dans ce roman on ne comprend vraiment pas pourquoi cette femme fixe son intérêt sur cet homme qui n'a rien d'extraordinaire. Même l'attraction physique (qui pourrait être la clé de tout) n'est pas bien rendue.

La relation avec le mari (très beau !) n'est pas plus crédible. Ce personnage de mari reste flou tout au long du livre : l'héroïne nous apprend que celui-ci s'est comporté comme un pervers narcissique au début de leur relation maritale, qu'il ne l'a pas touchée pendant 5 ans car elle s'est consolée un soir auprès de son ex-mari, ce qu'il n'a pas pardonné ; à ce stade, le lecteur se posé déjà pas mal de questions sur ce mari présenté comme parfait par ailleurs.
Mais quand l'héroïne devient folle amoureuse de ce jeune barman au point de délaisser son foyer, ce mari devenu insipide, ne réalise pas que sa femme a complètement disjoncté, n'a pas la moindre réaction pendant des mois alors que l'héroïne a changé du tout au tout. Bref, ce mari reste assez énigmatique, et c'est une autre faille dans l'intrigue.

J'ai eu du mal à suivre cette belle héroïne intelligente qui se fourvoie et se noie au final. Je l'ai trouvée à la fois immature et futile. Quand j'ai appris que cette histoire avait un caractère autobiographique, j'ai encore plus déploré le manque de profondeur des personnages. Personnellement je n'ai eu de compassion que pour les pauvres enfants délaissés par leur mère (l'ainée étant d'un autre père peu présent).

Les passages concernant la famille de cette jeune femme déboussolée (sa mère, ses ex-amants, son frère) n'apportent pas grand-chose à l'histoire principale et auraient pu faire l'objet d'un autre livre touchant. Je pense notamment au thème des familles recomposées, à ces jeunes enfants élevés par un beau père, thème très présent dans le livre et assez bien exploré.

En conclusion, je ne déconseille pas la lecture de ce livre plutôt bien écrit et agréable à lire mais les amours et le désarroi de l'héroïne m'ont laissée de marbre. Je pense que la romancière est passée à coté de son sujet parce que les personnages masculins, mari et amant, sont inconsistants.
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Le récit démarre rapidement, nerveusement. Toute la tension du choc amoureux est là, décrite de manière concise et efficace. Alors on plonge dans cette passion, douloureuse et maladive. Et pourtant, le récit s'effrite, se répète, n'arrive plus à se relancer. L'exigence du début laisse place à une facilité décevante. On suit pourtant jusqu'au bout, mais on voit du remplissage, des lieux communs et surtout un style en déroute. Dommage.
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Deuxième roman mais ma première lecture de cette jeune auteure.
J'en ressors perplexe. Je me demande s'il s'agit d'une expérience personnelle comme c'est courant à l'heure actuelle sous le terme d'autofiction, genre qui a le don de me hérisser le poil. Il y a en effet dedans, des références de son passage du monde de la santé à ses débuts en tant que blogueuse littéraire avant d'intégrer le monde de l'édition.
Exposer sa vie à la face du monde que ce soit sur les réseaux sociaux, la télévision ou dans un « roman » pour accéder à la notoriété me laisse pantoise. En ce qui concerne Agathe Ruga, elle décortique avec un certain talent les affres de la passion amoureuse dont nous avons été nombreux à traverser l'épreuve qui est ici bien décrite.
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