Souvent les consultants avaient beau constater que les prêtres d'Ilios se trompaient dans leurs présages, ils n'en restaient pas moins convaincus par la véracité de leurs propos. L'intérêt et l'aveuglement des hommes se trouvaient sans bornes en ce qui concernait leurs espérances. Et trop nombreux étaient les esprits chez qui il n'existait aucune limite entre le raisonnable et l'absurde. Incapables de comprendre l'un, et d'expliquer l'autre, ils ne savaient faire la différence entre ce qui était possible et ce qui ne l'était pas, laissant ainsi tout loisir aux Oracles d'interpréter à leur guise la moindre variation du temps.
- Parce que complimenter sincèrement une personne que l'on hait demande plus de courage que de valoriser celle que l'on apprécie.
-Et tu penses qu’une fois seul, ton astre aura la suprématie ? Pourtant c’est bien le soleil que tu portes dans ton ventre !
Une larme glissa doucement le long de la joue de la jeune femme.
-Non, Caleb. Ils sont complémentaires. L’un ne peut vivre sans l’autre. Ne l’as-tu pas compris ?
Hurle, princesse de la nuit. Hurle autant que tu en as besoin ... Je reste à tes côtés.
- Si tu crois que ce sont les rayons du Soleil qui rendent heureux. c'est que tu n'as jamais dansé sous la neige.
- Désirez-vous une escorte, Princesse Sioban ? la héla soudain Logan, négligemment appuyé sur le pommeau de sa selle.
- N'ai-je pas réussi à traverser seule un champ de bataille pour venir jusqu'à vous ? Mes flèches savent parfaitement trouver le chemin de vos hommes...
Sioban, ma fille, ma princesse, tu emporteras l’éclat de Lune où que tu ailles.