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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le jour de l'enterrement de sa grand-mère, Raul va rencontrer un vieil homme à la fois inconnu et bizarrement familier. Il va découvrir qu'il s'agit en réalité de son grand-père qu'il croyait mort. Commence alors pour le jeune une quête familiale et personnelle qui va le mener en Espagne.

Raul, jeune homme mal dans la peau et en carence affective, part à Madrid à la recherche de l'histoire de sa famille. Bien plus que des secrets, il va découvrir une nouvelle famille et un nouveau pays qui le sauveront de ses démons.
Ce que j'ai préféré dans ce roman c'est la partie historique. La quête familiale est au final un prétexte pour nous parler de la guerre civile espagnole puis de la dictature de Franco qui a laissée une Espagne meurtrie et exsangue. C'est intéressant et instructifs. Les quelques pages de journal intime du grand-père de Raul ayant vécu cette horreur donne une touche personnelle et émouvante.
L'auteur a un attachement tout particulier envers la capitale madrilène et cela se sent dans la lecture. Il prend plaisir à nous faire découvrir les rues, les places, les parcs de Madrid, tout comme à nous faire sentir l'ambiance de la ville et le caractères des espagnols même si j'ai l'impression que les description ne sont pas impartiales et enjolivent la capitale.
Un peu comme le reste d'ailleurs il y a un côté un peu trop caricatural. le plus flagrant est le caractère des personnages par exemple la mère et les soeurs de Raul qui sont présentés comme des hystériques dominatrices sans aucune nuance...
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Quelquefois, savoir d'où l'on vient ne suffit pas. Naît, avec le temps, avec un souvenir effacé, une question laissée en suspens, le besoin de sentir d'où l'on vient. À la mort de sa grand-mère, Raúl Pontès est agité par les non-dits qui planent dans sa famille : il ne saura se contenter plus longtemps des mensonges mêlés aux semi-vérités et décide de partir en Espagne à la rencontre d'Horace, son grand-père, bien vivant malgré les dires de sa mère, dans l'espoir de s'approprier enfin son histoire. Mais ce dernier se montre très hostile à la venue de son petit-fils, et lui ferme sa porte… Pas suffisant pour faire baisser les bras au jeune journaliste, déterminé à aller au bout de son entreprise. Épaulé par son cousin, dont il fait tout juste la connaissance, Raúl réussit à approcher Horacio, qui lui fait une demande un peu particulière : retrouver celle qu'il a aimée voilà soixante-dix ans, et que la guerre lui a arrachée…

Pourtant peu enclin au sentimentalisme – il est toujours en bisbille avec sa mère et ses demi-soeurs – Raúl se laisse gagner par l'ambiance ibérique : ses rues animées, bruyantes de musique et de rires jusque tard dans la nuit, embaumant les spécialités locales et le sens du partage. Et c'est pour moi le point fort du roman : le paysage culturel que l'auteur a retranscrit. Je ne suis pas très secrets de famille, c'est le type d'intrigue dont je fais vite le tour et qui peine à maintenir mon intérêt, mais je n'ai pas pu résister à Madrid ! Tant dans son histoire que dans son quotidien, la ville s'impose au lecteur dès l'arrivée du héros en Espagne. Les personnages, victimes directes ou collatérales du franquisme, racontent leur patrie avec ferveur, avec regrets et douleur, avec une sincérité derrière laquelle on sent la dimension autobiographique. Eh oui : on n'écrit jamais si bien que sur ce que l'on connaît, et si David Ruiz Martin aborde ce thème avec émotion et justesse, c'est qu'il ne lui est pas étranger.

Mais le voyage ne se borne pas à une visite guidée de la capitale sur fond de bons sentiments, il est le décor d'une histoire complexe, avec ses rebondissements, et la naissance d'une quête très personnelle pour Raúl qui, découvrant d'autres vies que la sienne, d'autres obstacles et d'autres motivations, va s'interroger sur ses propres choix et les limites qu'ils imposent. Une jolie alliance des générations qui fait la part belle au pardon, et un joli parcours pour ce roman, d'abord sorti en auto-édition et paru cette année dans une version relue et augmentée de traductions aux éditions Nouvelle Bibliothèque. Bravo, David, à l'instar de Raúl, tu es allé au bout de ton entreprise, et je te souhaite d'aller loin encore.
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