Le souci que j'ai de toi rend
chaque jour mon coeur plus plaintif;
Mais ton coeur sans pitié est
Chaque jour de moi plus las.
Tu m'as abandonné,mais Mon
Chagrin ne m'abandonne pas;
A dire vrai,Mon chagrin est plus
fidèle que toi.
Tu ne peux te libérer du monde
en prêtant l'oreille
Tu ne peux te libérer de toi-même
par beaucoup de paroles
Tu ne peux te libérer de tous les deux,
Du monde et de toi-même,
sauf par le silence.
" Je viens de cette âme qui est à l'origine de toutes les âmes Je suis de cette ville qui est la ville de ceux qui sont sans ville Le chemin de cette ville n'a pas de fin Va, perds tout ce que tu as, C'est cela qui est le tout. "
Rûmî
Tu m'as dit:Viens au Jardin les
jours de printemps,
Il y aura des bougies,du vin,des
belles aux joues vermeilles.
Si tu n'y es pas,que faire de tout cela;
Si tu t'y trouves,à quoi bon tout cela?
La lumière propre du visage vient de la chandelle de l’esprit.
J’ai appris que chaque mortel goûtera la mort.
Mais seuls certains goûteront la vie.
Je viens de cette âme qui est à l’origine
de toutes les âmes...
Je suis de cette ville qui est la ville
de ceux qui sont sans ville...
Le chemin de cette ville n’a pas de fin...
Va, perds tout ce que tu as,
c’est cela qui Est Le Tout
Le cœur est un jardin secret où se cachent des arbres
Il manifeste cent formes, mais il n'a qu'une seule forme
C'est un océan immense, sans limites et sans rives
Cent vagues s'y brisent : les vagues de chaque âme
Un jour, dans ta taverne,
j'ai bu un peu de vin
J'ai rejeté ce froc corporel
J'ai vu, grâce à ta taverne,
que le monde est harmonie.
Construit ou détruit,
c'est pour cela que je tourne ainsi.
O toi qui es unique comme le soleil, viens !
Sans toi, le jardin et les feuilles sont jaunis, viens !
Le monde sans toi n'est que poussière et cendres
Ce banquet, ces réjouissances sans toi sont fanés, viens !