Les motivations du désir sont impénétrables même pour ceux qui l'éprouvent, ceux qui le manifestent et ceux qui en sont l'objet, car c'est parce que tu m'entraînes que j'entraîne la plus noble partie de moi-même aux trahisons de mon corps grossier.
Il était une sorte de continent de loquacité imprévisible renfermant une zone interdite de paralysie verbale.
Mon père était allé à Oxford grâce à une bourse Fullbright et, à la fin de ses études, avait, avec un ami britannique, traversé, à bord d'un Mini traveller, l'Europe et l'Asie, la Turquie, l'Iran, le Pakistan, l'Inde, il y avait bien longtemps, durant cette ère jurassique déjà évoquée quand les dinosaures sillonnaient la terre et qu'il était possible d'effectuer de tels voyages sans se faire couper la tête.
À l'ère de l'information, mon cher, me dit ma mère avec une fierté légitime quand ils eurent effectué leurs recherches sur Internet, tout un chacun a ses poubelles étalées à la vue de tous, le tout est de savoir chercher.
La souffrance et la douleur sont toujours indispensables pour une conscience large et pour un coeur profond. Les hommes qui sont vraiment grands, me semble-t-il, ils doivent ressentir dans le monde une grande tristesse. (Dostoiesvski, Crime et Châtiment)
La famille avec son intimité étroite et ses secrets sordides est la source de toutes nos frustrations. (Edmund Leach)
Dieu est mort et l'identité remplit le vide
La vie et la mort n’ont aucun sens, pas plus l’une que l’autre. Elles apparaissent ou disparaissent pour des raisons impondérables et dont il n’y a aucun enseignement à tirer.
Ce n'est pas facile pour un incroyant comme moi de comprendre l'instant où la foi meurt dans le cœur humain. Le fidèle agenouillé qui comprend brusquement qu'il n'a aucune raison de prier puisque personne ne l'écoute.
Personnellement, je préférais les proclamations sur pancarte d’un penseur anonyme qui semblait à la base motivée par la faim : « Un jour, les pauvres n’auront plus rien d’autres à manger que les riches », nous disait-il en guise d’avertissement, et sur une autre pancarte en forme de bulle il exprimait la même idée de manière plus radicale : « Mangez un banquier. »