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Citations sur La maison Golden (86)

Quant à moi, il y avait des gens dont je voulais m’éloigner. Des imbroglios. Pas financiers même si à une certaine époque j’ai eu des dettes de jeu. J’ai dépassé ce temps-là. Des problèmes sentimentaux. Une femme qui m’avait brisé le cœur, une autre qui était un peu folle, d’une folie sympathique la plupart du temps mais pas toujours et qui pouvait être dangereuse pour moi, pas sur le plan physique mais sur le plan émotionnel, et une troisième qui m’aimait mais se collait tellement à moi que je n’avais plus la place de respirer. J’ai rompu avec les trois ou elles ont rompu avec moi, peu importe, mais elles ne sont pas parties. Personne ne part jamais. Elles tournaient au-dessus de moi comme des hélicoptères, braquant sur moi des projecteurs aveuglants et j’étais pris dans leurs faisceaux entrecroisés comme un fugitif en cavale. C’est alors qu’un de mes amis, un écrivain, un bon écrivain, m’a dit une chose qui m’a fait une peur bleue. Il m’a dit : « Envisage la vie comme un roman, disons un roman de quatre cents pages, et imagine maintenant le nombre de pages que ta vie a déjà remplies. Et souviens-toi qu’à partir d’un certain stade ce n’est pas une bonne idée d’introduire un nouveau personnage majeur. À partir d’un certain point, tu es coincé avec les personnages dont tu disposes. Il faudrait donc peut-être que tu penses à introduire ce nouveau personnage avant qu’il ne soit trop tard parce que tout le monde vieillit, même toi. » Il m’a dit cela juste avant que mon père ne décide qu’il fallait partir. Alors, quand mon père a pris cette décision, je me suis dit, parfait c’est très bien. Encore mieux que d’essayer d’introduire ici un nouveau personnage, là où les sorcières tournent en rond avec leurs projecteurs. Ainsi je pouvais jeter le livre tout entier et me mettre à écrire une nouvelle histoire. De toute façon, ce vieux livre n’était pas tellement bon. C’est donc ce que j’ai fait, et me voici, et désormais je vois des fantômes parce que le problème, quand on essaie d’échapper à soi-même, c’est qu’on s’emporte soi-même dans la fuite.
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À la question de la nature de la bonté que j’ai posée au tout début de ce récit, je peux donner au moins une réponse partielle : la vie de la jeune femme qui était tombée amoureuse de Dionysos Golden un après-midi sur un trottoir du Bowery et qui resta à ses côtés et l’enveloppa de cet amour inébranlable pendant tous les événements qui suivirent, voilà ce qui est pour moi l’une des meilleures définitions d’une bonne vie que j’aie pu découvrir au cours de mon existence relativement brève et relativement casanière. Le bonheur écrit à l’encre blanche sur des pages blanches, nous dit Montherlant, et j’ajouterai que la bonté est aussi difficile à transcrire en mots que la joie. Il faut pourtant que je m’y efforce car ce que ces deux-là découvrirent et à quoi ils s’accrochèrent n’était rien d’autre que le bonheur créé par la bonté mais aussi nourri par elle, contre toute probabilité. Jusqu’à ce que le malheur le détruise.
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— De nos jours, le seul dont tu penses qu’il te ment, c’est le spécialiste qui justement connaît la question. C’est celui qu’on ne peut pas croire parce qu’il fait partie de l’élite et que l’élite est contre le peuple et cherche à l’humilier. Connaître la vérité c’est faire partie de l’élite. Si tu affirmes avoir vu le visage de Dieu dans une pastèque, tu convaincras plus de monde que si tu as découvert le chaînon manquant parce que si tu es un savant, tu appartiens à l’élite. La téléréalité est un mensonge mais elle n’a rien à voir avec l’élite, alors on achète. Les informations : ça, c’est l’élite.
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Il n'aimait rien tant que de contredire la personne qui lui exposait une opinion et de l'assommer jusqu'à la reddition complète en usant de son stock apparemment inépuisable de connaissances hermétiques et détaillées. Il aurait pu discuter avec un roi au sujet de sa couronne, ou avec un moineau à propos d'une miette de pain.
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Admettons que le Joker devienne roi (....): qu'est-ce que cela voudrait dire? (....) Quel sens auraient les choses si le pire arrivait, si la lumière disparaissait du ciel, si les mensonges, les calomnies, la laideur, la laideur devenaient le visage de l'Amérique?
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Si vous devez un dollar à la banque, vous êtes un minable qui a un découvert. Si vous lui devez un milliard,vous êtes riche et la banque vous appartient.
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Nous sommes des icebergs. Je ne veux pas dire que nous sommes froids, simplement que la plus grande part de nous-mêmes se trouve sous la surface et que c’est cette part cachée qui peut couler le Titanic.
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Il n’aimait rien tant que de contredire la personne qui lui exposait une opinion et de l’assommer jusqu’à la reddition complète en usant de son stock apparemment inépuisable de connaissances hermétiques et détaillées. Il aurait pu discuter avec un roi au sujet de sa couronne, ou avec un moineau à propos d’une miette de pain.
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— Tu veux dire que lorsqu’il s’agit de toi et de ceux que tu aimes tu fais une exception. Ils doivent se retrouver dans un cercle enchanté où l’horreur du monde ne peut les atteindre et si cela arrive c’est une faute de la réalité.
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La vie privée des hommes et des femmes en Amérique, voulait-il nous dire, était menacée d’extinction par la vie publique des armes à feu qui étaient devenues conscientes et avaient entrepris de décimer l’espèce humaine pour, en fin de compte, la soumettre. Trois cents millions d’armes vivantes en Amérique, autant que d’habitants, essayaient de créer un petit Lebensraum en éliminant des quantités significatives d’êtres humains.
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