Un portrait de femmes attachantes aux premières heures de la guerre. Les hommes valides sont partis au front, les démobilisés sont regardés en coin, les plus âgés souvent despotiques avec leur maisonnée.
Que reste-t-il à ces femmes parfois désoeuvrées, souvent inquiètes du départ d'un fils ou d'un mari, avec pour cause commune d'habiter un village de la campagne anglaise comme on peut la découvrir dans des séries comme "L'inspecteur Barnaby", où l'église et le chant offrent des parenthèses enchantées. C'est décidé ! Primrose Trent propose la reprise de la chorale par les femmes de Chilbury, quel que soit leur âge ou leur condition.
C'est un baume sur leurs inquiétudes. Toutes ces femmes ne sont pas vertueuses, il y a l'intrigante Mme Paltry, la jeune écervelée Venetia mais toutes, toutes sans exception aiment à se retrouver dans la pureté d'un chant au sein de la chorale, pour adoucir leur peines.
On suit les échanges épistolaires entre Venetia jeune femme de 18 ans, séductrice qui ne supporte pas qu'un homme lui résiste et son amie ; entre la peu honnête Miss Paltry et sa soeur, le journal intime de Kitty, les peurs de Silvie, jeune réfugiée que Kitty voudrait consoler de l'absence de ses proches, en lui offrant un foyer, ce que son très raide général de père balaie d'un revers de manche.
Comme dans toutes les périodes troublées, il y a les héros et les pleutres, les profiteurs et les espions... les petits secrets, les rancoeurs. À Chilbury, le chant est salvateur.
Le récit est enlevé, la tendresse dans la description de certaines scènes, les drames sous-jacents, la peur très présente,
Jennifer Ryan rend compte d'une époque avec légèreté et profondeur, beaucoup de charme dans l'écriture. Un roman sans vraies surprises mais des personnages bien campés qui offrent un très bon moment de lecture avec une tasse de thé of course !
Lien :
https://mespetitesetagerespa..