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3,97

sur 438 notes
C'est toute tristounette que je tourne la dernière page de ce livre, car j'aurais bien aimé rester en compagnie des habitants de Chilbury...
On est en 1940 , dans un mignon petit village anglais et presque tous les hommes sont partis au front.
Les femmes de ce petit village vont suivre Miss Primrose Trent, petit bout de femme énergique et positive qui a décidé que la chorale de Chilbury allait continuer , même sans les hommes. Sacrilège !
La musique comme thérapie, le rassemblement intergénérationnel comme une résistance à l'envahisseur nazi...
C'est un roman choral qui brille par la multiplicité des points de vue , (pages de journaux intimes ou lettres) sans que jamais nous nous perdions. Et très vite on s ' attache aux personnages , à ces femmes dont les fils sont partis combattre l'ennemi , à ces jeunes gens qui continuent à aimer. Les sentiments sont exacerbés par la guerre, les vrais traits de caractère éclosent : générosité, , courage, solidarité, exemplarité, mais aussi malhonnêteté autoritarisme, égoïsme, violence ...
A mi chemin entre légèreté et gravité, humour et tristesse , ce roman est ADORABLE !

Je remercie chaleureusement les Editions Albin Michel et Babelio , pour leur confiance.
Mais patience ...vous ne pourrez faire connaissance avec ( la si droite ) Mrs Tilling , la malicieuse Kitty (13 ans) , la sexy Venetia, Silvie ( la jeune réfugiée juive ) , la positive Miss Prim , et le mystérieux Alastair que le 01 Mars .
Pas avant ...
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C'est le billet de jeunejane qui m'a donné envie de lire ce roman.
Un groupe de femmes, jeunes et moins jeunes se retrouvent seules et veulent que la chorale survivent au départ des hommes à la guerre.

A travers des courriers et des journaux intimes on rencontre ces femmes qui ont été changées par la seconde guerre mondiale . On entrevoit l'évolution de chacune à travers leurs mots, leurs souvenirs , leurs actions.

C'est un roman très agréable a lire et très bien mené. L'évolution des personnages est incroyable et on s'attache au fils des pages à ces dames.. et on leur espère le meilleurs malgré la perte d 'êtres chers.


J'ai beaucoup apprécié son roman, par son intensité , par l'intelligence de l'auteur a "surfer" sur des sujets graves et plus légers, par son écriture fluide et agréable.

Un beau livre sur la seconde guerre mondiale et un bel hommage a ces femmes qui ont fait vivre le pays quand les hommes étaient au front.
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Début des années 1940 dans le Kent.
Les hommes sont partis à la guerre.
La chorale anciennement formée d'hommes va reprendre sous la direction de Miss Primrose Trent et sera composée de voix féminines du village de Chilbury.
Dans le roman, vont se succéder des lettres et des journaux intimes révélant les petits et les grands secrets des unes et des autres, les amours secrètes, pudiques ou plus charnelles, les malhonnêtetés pour obtenir de l'argent.
Certains moments et répliques vont revêtir un ton léger, humoristique anglais, très fin au niveau des mots.
D'autres instants plus intenses vont vraiment faire partie de la guerre avec des bombardements, des morts proches du village.
Jennifer Ryan nous livre une belle peinture de moeurs. Elle a puisé son inspiration dans les confidences de sa grand-mère et je le crois aisément car elles étaient intarissables nos grands-mères sur le sujet. C'était passionnant d'humanité et de vérités très belles parfois, pas reluisantes à certains moments. Pas les mêmes que dans le roman mais mes historiettes et mes drames recueillis n'avaient rien à envier à ceux-ci.
Jennifer Ryan les a très bien mis en forme avec beaucoup d"humour et de réalisme.
On compare le roman au cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates mais hormis le fait que nous vivions la même guerre et que nous lisions un roman épistolaire, les personnages étaient très différents ainsi que le corps du récit.
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Si vous êtes à la recherche d'un roman historique assez féminin pour survivre à côté de votre ventilateur, je crois que j'ai fait bonne pioche.

C'est un peu « du sang , de la sueur et des larmes » en 1940 à Chilbury, un village anglais non loin de Douvres , avec des personnages forts . On a quelques chipies, des coquettes, un vieil aristocrate tyran domestique qui bat ses gosses, des amours contrariées et des deuils terribles, des histoires de filiations, la peur de l'invasion nazie et des bombardements.

L'intrigue est bien menée et m'a permis de surmonter la forme épistolaire que je n'affectionne pas beaucoup d'habitude. L'époque très corsetée, c'est très anglais, dans des principes qui commencent à se fissurer est bien restituée...mais enfin, il y a des limites. C’est pas le grand vent de liberté . On doit toujours se marier pour faire des bébés et les homosexuels vont toujours en prison ...c'est difficile d'oublier qu'à cette époque-là on a martyrisé Alan Turing, cryptographe de génie et héros de guerre, de façon ignoble .

Pour la deuxième fois depuis le début du 20 eme siècle , les hommes sont à la guerre et les femmes doivent faire tourner l'économie . Elles s'emparent de libertés comme celle de faire vivre la chorale du village sans les hommes. D'abord essentiellement religieux, et classique, le répertoire s'élargit à d'autres styles. C'est un fervent plaidoyer sur les vertus du chant polyphonique sur ceux qui pratiquent cet art, mais aussi pour ceux qui l'écoutent.

Après des litres de thé, et quelques scones , tout s'arrange à Chilbury, sauf la guerre car on laisse nos héros en plan pour le blitz et encore quelques années de rationnement . Bel été à tous !
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En ce 26 mars 1940, la petite commune de Chilbury dans le sud de l'Angleterre, enterre Edmund, l'héritier des Winthrop et son père, le Colonel, est plus attristé par le fait que ses filles ne pourront conserver les biens familiaux - loi sur l'héritage privilégiant les hommes oblige - car Edmund était dépensier et bon à pas grand chose...le dernier espoir repose sur la grossesse de sa femme. La petite communauté de Chilbury n'est pas moins angoissée, car avec la guerre, la chorale, privée de ses voix masculines risque de disparaître. Une situation qui n'impressionne nullement Prim, une professeur de musique venue de Londres pour enseigner à Lichtfield, la ville voisine, qui fédère les habituées de la chorale et prend en charge les répétitions et le choix des chants pour créer La chorale des Dames de Chilbury. C'est dans ce contexte que l'on suit les personnages féminins, chacune développant ses propres espoirs, peurs, angoisses ou ambitions. Entre la correspondance de Venetia, la fille aînée des Winthrop, qui se joue des hommes et qui va être prise à son propre piège, Kitty sa jeune soeur qui tient son journal, naïve et attachante, celui de Mrs Tilling dont le fils est soldat ou Edwina Paltry, sage-femme médisante qui essaye de tirer avantage de cette période mouvementée, c'est la vie de la petite communauté que l'on découvre, une petite communauté en temps de guerre où se dessine des personnalités qui vont se révéler, changer évoluer ou apparaître sous leur vrai jour.

Jennifer Ryan (II) m'a charmée avec La chorale des Dames de Chilbury, qui allie à la fois un contexte historique, de la romance, de l'empathie dans un style très facile...J'ai passé un moment de lecture attachant en compagnie de ces portraits de femmes et je me suis attachée à leur destin.
Un premier coup de coeur, pour ce roman qui est un premier roman très réussi.
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Lorsqu'une formule a fait recette, on voit apparaître dans les années qui suivent des répliques plus ou moins réussies . On change le club littéraire en chorale, on reprend la période historique, et c'est parti pour un échange épistolaire ou des notes de journal pour construire un récit sur une trame fragile.
Mais voilà , la liste des ingrédients n'est pas suffisante pour que le magie opère. Il ne suffit pas que les personnages soient caricaturaux pour les rendre intéressants. le méchant général, la donzelle écervelée et aguicheuse, le fiancé parfait ou pas, et le mystérieux artiste, n'ont pas un grand intérêt.
Peu de matière en ce qui concerne l'impact de la guerre sur l'Angleterre alors que Churchill prend la direction des opérations, on constate sans surprise que les femmes se retrouvent seules, que les combats font des morts et des blessés.
Quant à l'écriture, sans les titres des chapitres, impossible d'identifier les auteurs des lettres ou confidences de journal par le style .
Ce n'est pas désagréable à lire, mais pas de frissons ou d'émoi à la clé. Cela ressemble trop à une bonne affaire éditoriale pour attirer les lecteurs qui avaient aimé le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, dont la quatrième de couverture revendique l'inspiration, pour que l'on crie au génie.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Un portrait de femmes attachantes aux premières heures de la guerre. Les hommes valides sont partis au front, les démobilisés sont regardés en coin, les plus âgés souvent despotiques avec leur maisonnée.

Que reste-t-il à ces femmes parfois désoeuvrées, souvent inquiètes du départ d'un fils ou d'un mari, avec pour cause commune d'habiter un village de la campagne anglaise comme on peut la découvrir dans des séries comme "L'inspecteur Barnaby", où l'église et le chant offrent des parenthèses enchantées. C'est décidé ! Primrose Trent propose la reprise de la chorale par les femmes de Chilbury, quel que soit leur âge ou leur condition.

C'est un baume sur leurs inquiétudes. Toutes ces femmes ne sont pas vertueuses, il y a l'intrigante Mme Paltry, la jeune écervelée Venetia mais toutes, toutes sans exception aiment à se retrouver dans la pureté d'un chant au sein de la chorale, pour adoucir leur peines.

On suit les échanges épistolaires entre Venetia jeune femme de 18 ans, séductrice qui ne supporte pas qu'un homme lui résiste et son amie ; entre la peu honnête Miss Paltry et sa soeur, le journal intime de Kitty, les peurs de Silvie, jeune réfugiée que Kitty voudrait consoler de l'absence de ses proches, en lui offrant un foyer, ce que son très raide général de père balaie d'un revers de manche.

Comme dans toutes les périodes troublées, il y a les héros et les pleutres, les profiteurs et les espions... les petits secrets, les rancoeurs. À Chilbury, le chant est salvateur.

Le récit est enlevé, la tendresse dans la description de certaines scènes, les drames sous-jacents, la peur très présente, Jennifer Ryan rend compte d'une époque avec légèreté et profondeur, beaucoup de charme dans l'écriture. Un roman sans vraies surprises mais des personnages bien campés qui offrent un très bon moment de lecture avec une tasse de thé of course !

Lien : https://mespetitesetagerespa..
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Je tiens à remercier les éditions Albin Michel et Babelio, qui, a travers une masse critique privilégiée, m'ont permis de découvrir ce roman.

Mais je vais me faire lyncher vu les critiques enthousiastes concernant ce roman. Et bien tant pis. C'est une histoire sympathique, sans plus. En fait, j'ai l'impression d'avoir déjà lu ou vu au moins 10 fois cette histoire.

Je m'attendais à quelque chose de plus « véridique », un vrai témoignage, puisque d'après l'auteur, c'est tiré des récits de sa grand-mère.
Or, j'ai trouvé qu'il était rempli de clichés. Il n'y a pas de surprise. On sait ce qui va arriver, c'est cousu de fil blanc. Bref, pas fan.

Mais ce n'est que mon avis…
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Livre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique spéciale. Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cet envoi.

La quatrième de couverture établit un rapprochement avec le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates; ce n'est pas faux. Chronique d'un petit village anglais de mars à septembre 1940... une chorale à la place d'un club de lecture... Il y a de la ressemblance.

Jennifer Ryan explique s'être inspirée des récits hauts en couleur de sa grand-mère sur cette période où l'Angleterre se retrouva face à la volonté impérialiste nazie. Ces anecdotes, raconte-t-elle, pouvaient aussi bien être cocasses que tragiques. Car force est de constater que même en temps de guerre, le quotidien et ses petites tracasseries ou ses bons moments perdure.

Chilbury est donc un charmant petit village typiquement british du Sud-Est de l'Angleterre. Les hommes sont presque tous partis, pour cause de guerre déclarée l'année précédente. le pasteur décide donc de dissoudre la chorale. Damned! Heureusement qu'une professeur de musique au tempérament énergique et fondamentalement positif prend les choses en main et crée la chorale des dames de Chilbury. Ça fait grincer quelques dents sclérosées persuadées que tout accroc au précepte "on a toujours fait comme ça!" serait un grave manquement à l'ordre moral et à l'étiquette, voire divin!
La guerre va pourtant apporter une nouvelle donne dans la vie du village. Les femmes vont prendre les choses en main et montrer d'autres visages.

Sans être un roman féministe, le livre de Jennifer Ryan offre un beau panel de figures féminines ordinaires qui vont se révéler face aux adversités. Et sans etre un roman social à proprement parlé, l'auteure met en exergue les mutations dans les rangs sociaux; l'aristocratie perdant peu à peu de son influence et de son rôle dominateur. Surtout dans les régions rurales, comme ici.

La structure narrative mélange genre épistolaire et extraits de journaux intimes émanant des divers protagonistes. La guerre, forcément, occupe une part importante, couvrant de son ombre menaçante Chilbury, à portée de bombes des aviateurs allemands, comme Douvres et Lichtfield. Jennifer Ryan nous fait vivre la bataille d'Angleterre sur un espace géographique réduit, entre les alertes qui poussent tous les habitants vers caves et refuges et les calamités de la guerre (enfants et maris au front, désastres des bombardements sur les civils, les blessés, les morts, l'angoisse latente...).
La force vive des personnages leur permet de surmonter les dangers du conflit. La musique en est une particulièrement puissante qui renforce de surcroît la cohésion et la solidarité tout en apportant apaisement et compassion à ceux qui souffrent.

Ce roman n'est certes pas celui du siècle, ni même de l'année. Les situations et les protagonistes se révèlent souvent très prévisibles. Mais il possède d'indéniables qualités tant dans le fond que sur la forme. On se prend facilement de sympathie pour quelques figures telles que Primrose Trent, la sémillante chef de choeur, la digne mais surprenante Mrs Tillings ou encore la jeune Kitty qui, du haut de ses treize ans, interroge le monde et ses contemporains. Sourires, intrigues, émotions et éclats (de rire ou de voix) émaillent plaisamment le récit. J'ai ressenti beaucoup de plaisir à le lire et suis heureuse d'avoir accepté cette opération spéciale en me disant "Pourquoi pas?".
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Quels bons moments passés en compagnie des habitants de Chilbury, ou plutôt devrais-je dire des Dames de la chorale de Chilbury ! Ce roman, dans la lignée de l'inoubliable Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates tient toutes ses promesses !

Par le biais de lettres ou d'extraits de journaux intimes, le lecteur a le plaisir de rencontrer les principaux protagonistes de cette histoire, de Miss Primrose Trent -pétillante directrice de la chorale et professeure de chant- à Mrs. Tilling -une veuve attachante- en passant par les soeurs Winthrop ou Mrs. B -une aristocrate autoritaire- et bien d'autres personnages ; cette communauté majoritairement féminine devant affronter le départ des hommes au front, au coeur de la Seconde Guerre Mondiale. Dans un monde chaotique où la menace nazie est permanente, les espions nombreux et les mauvaises nouvelles quotidiennes, les dames de ce charmant village anglais décident conjointement de faire revivre la chorale locale afin de participer –à leur façon – à l'effort de guerre, mais surtout afin d'oublier momentanément la réalité des combats.

Ce roman nous permet de découvrir toute une panoplie de personnages, bien différents les uns des autres, tous plus ou moins unis face aux horreurs de la guerre, mais qui évolueront au fil des pages…J'ai particulièrement aimé Prim, celle sans qui la chorale aurait disparu ; Mrs. Tilling, une personnalité surprenante, aussi réservée que persévérante qui m'a beaucoup plu ! J'ai également apprécié le mystérieux Alastair Slater ainsi que ses rapports avec Venetia. Enfin, Hattie, Silvie, le Colonel Mallard et Kitty sont également des personnages attachants. D'autres personnages, en revanche, sont fortement déplaisants…

J'ai trouvé l'écriture de l'auteure très fluide ; l'histoire, quant à elle, est agréable à lire, et, malgré certaines situations « prévisibles », nous permet de passer de bons moments de lecture ! En cela, je remercie infiniment Babelio, l'opération Masse Critique ainsi que les éditions Albin Michel pour l'envoi de ce roman !

Ainsi, je suis très satisfaite de cette lecture, et j'ai hâte de découvrir d'autres oeuvres de cette romancière talentueuse !

A lire !
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