Dracula & Holmes… le prince des vampires & l'Empereur des détectives (consultants)... Tentant, très tentant pour la passionnée de littérature policière et de littérature fantastique (pourquoi choisir ?) que je suis... Je ne suis pas contre les mélanges, et quand je vois certains succès récents (besoin de citer ? non, obviously), je me dis qu'on peut tenter de faire se rencontrer quelques gentlemen extraordinaires… J'ai quand même demandé des avis à la ronde (sur Facebook) et j'ai eu tous les sons de cloche!
Donc une seule solution, me faire ma propre opinion!
Je ne connais pas l'univers de
Saberhagen (même si je sais qu'il a réécrit Dracula du point de vue du Prince des Ténèbres), mais étant un tantinet vendue aux créatures à sang froid et à canines protubérantes, j'avoue que je suis prête à être du côté du Comte… le début du roman est un peu étrange, mais on entre facilement dans l'aventure. le Rat de Sumatra pointe enfin son petit nez, et le choix est bon, vampire et rats, ça va de pair puisque Dracula peut leur imposer sa volonté.
Du côté de Baker Street, Holmes ressemble à Holmes, Watson à Watson et Lestrade à Lestrade… En clair, la psychologie des personnages et respectée, de même que leur routine.
L'enchevêtrement des deux intrigues, s'il n'est pas original ( personne ne hurlera au spoiler si je dis que Dracula et Holmes sont mêlés à la même enquête, même s'ils n'y ont pas les mêmes intérêts) est plaisant, comme les épisodes d'un feuilleton, on a hâte de savoir comment l'un et l'autre vont s'en tirer, déduire, comprendre…
Cependant, le lien qui se fait entre Holmes et Dracula ne me plait pas tellement, trop facile (même s'il permet un petit coup de théâtre dont la victime est bien évidemment… Watson!), et je trouve qu'à partir de la page 200.
Je me suis souvent plains de la longueur de certain livres (pas encore ici, mais il va falloir vous y habituer), d'une intrigue trop étirée qui finalement se nuit à elle-même, ici, c'est le contraire. Un peu plus de complexité et de faux-semblants aurait donner au livre plus de force. Puisque ma réaction au final aura été : "Mouais…" alors que les débuts étaient prometteurs!
Reste une lecture globalement sympathique, un comte Dracula mégalomaniaque à souhait (même quand il est amnésique) et un Holmes égocentrique et torturé assez proche de celui de Sir Arthur. Pour les fans tolérants, je recommanderai, puisqu'il y a quand même quelques idées originales qui mêlent les deux univers.
Et j'ai envie de prolonger l'expérience avec d'autres titres de la série Dracula…