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Citations sur Basse saison (5)

Apprend le silence qui t’écoute toujours.
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En hiver, particulièrement les jours où la température passe au-dessous de zéro et que le ciel est gris, nous pleurons d’une tristesse qu’on ne peut imputer à personne. C’est la peine de nous-mêmes. Alors le mieux est de descendre à la plage et de marcher contre le vent glacé. Et si jamais tu croises quelqu’un, il n’y a pas de honte à avoir. Au-dessous de zéro, avec un vent contraire, nous pleurons tous de froid.
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Vue sur un plan, la Villa est une amibe aux quadrillages irréguliers qui s’étend le long de la côte.
Qui la visite en mai trouvera une cité tranquille, un lieu de villégiature désert, ravagé par le vent, le gris et le froid. Le matin, marcher sur les petites dunes près de la jetée, voir les résidences de vacances fermées, les bars de plages murés, les immeubles hauts du bord de mer aux volets baissés, les écriteaux qui perdent leurs couleurs et se tordent à force de tempêtes, tout fait penser à une cité fantôme et vous trouble. La Villa est enterrée dans la solitude. Et sa faible activité se limite à quelques pâtés de maisons dans le centre, les succursales de deux ou trois banques, un bureau de change, une pâtisserie, l’Hôtel de Ville et les rares bars où les commerçants discutent affaires en se plaignant, comme toujours, de la dernière saison touristique.
Il y a aussi quelques épiceries et boutiques ouvertes où presque personne n’achète car, hors saison, personne n’a le moindre centime.
En particulier ceux qui vont au casino.
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D’après nos statistiques, la population stable environne les vingt mille âmes. La plupart vit sur le boulevard, loin de la plage. Et au-delà, il y a l’autre ville : le bidonville. Autour du centre : des pavillons silencieux. Le claquement d’une persienne mal accrochée. Un aboiement. Car on voit actuellement beaucoup de chiens affamés renifler les poubelles. Une mouette par-ci par-là. On peut entendre ses propres pas sur le sable.
Si, après avoir longé le quai, le sud n’offre que des constructions basses, dépareillées, qui alternent avec des immeubles d’habitation, le nord conserve au moins le charme de la forêt, des chants d’oiseaux dans les feuillages qui se déversent au-dessus des toits à double pente qui évoquent quelque construction alpine. Même si, de temps à autre, émerge une demeure prétentieuse, au style californien, qui sent le nouveau riche et l’argent facile.
En été, lorsque la saison bat son plein, environ un million de touristes passent par la Villa. Engager une conversation entre habitants devient alors impossible. Chacun vaque à ses occupations. Au contraire, en ce moment, en plein hiver, les jours, bien que raccourcis, semblent éternels.
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Il s'est demandé si son refus d'avoir des enfants n'avait pas poussé Flor à prendre un amant. Il s'est demandé ce qu'était l'amour. Et puis aussi si l'amour ne consistait pas, plutôt qu'à pardonner, à disposer d'une haute tolérance à l'humiliation, de la capacité à avaler de la merde comme s'il s'agissait de salive et d'afficher un sourire comme si tout allait pour le mieux.
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