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Citations sur Des yeux pour entendre (149)

On peut dire que la capacité - mesurée en termes d'équipement neuronal - d'acquérir un langage spatial (et toutes les aptitudes spatiales non linguistiques qu'implique cette acquisition) est présente, potentiellement, en chacun de nous.
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C'est un peu comme si l'hémisphère gauche des signeurs "prenait en charge" la perception spatio-visuelle et la modifiait ou l'affinait à un degré inouï, en lui conférant un nouveau caractère hautement analytique et abstrait qui rendrait possibles la pensée et le langage visuels.
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... au niveau neurologique, [...] les Signes ont bien une langue à part entière et traités comme telle par le cerveau, même s'ils sont plus visuels qu'auditifs et organisés spatialement plutôt que séquentiellement. Et [...] cette langue est gérée par l'hémisphère cérébral gauche, auquel la biologie a précisément assigné cette fonction.
La gestion des Signes par l'hémisphère gauche, en dépit de leur organisation spatiale, suggère que le cerveau se représente l'espace linguistique d'une tout autre façon que l'espace topographique ordinaire.
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Le rôle majeur joué par l'hémisphère gauche dans la communication gestuelle a été aussi mis en lumière par Helen Neville, qui a démontré que les Signes sont "lus" plus rapidement et plus précisément par les signeurs quand ils se présentent dans le champ visuel droit (les informations afférentes à l'un ou l'autre hémichamp visuel sont toujours traitées par l'hémisphère opposé).
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L'hémisphère droit passait pour complémentaire du gauche, appréhendant les ensembles plutôt qu'à la perception synchronique plutôt qu'à l'analyse séquentielle et, surtout, régissant la visualité et la spatialité. Mais les langues de signes échappent à ces classifications sommaires car elles ont bien une structure lexico-grammaticale, mais cette structure est de nature synchronique et spatiale.
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A l'issue de presque trois décennies de recherches, les Signes sont donc vus comme pleinement comparables au langage articulé (en termes de leur phonologie, de leurs aspects temporels, de leurs flux et de leurs séquences), mais aussi comme dotés de pouvoirs spécifiques de caractère spatial et cinématique - comme une expression et une modification de la pensée à la fois très complexe et remarquablement transparente.
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En "surface", les Signes peuvent sembler simples à l'observateur, comme les gestes ou le mime, mais on ne tarde pas à découvrir que cette simplicité est illusoire et que ce qui paraissait si sommaire est en fait extraordinairement compliqué et consiste en d'innombrables configurations spatiales emboîtées les unes dan les autres sur trois dimensions.
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Le trait le plus remarquable des langues de signes - ce qui les distingue de toutes les autres langues et activités humaines - est l'utilisation linguistique qu'elles font de l'espace. La complexité de cet espace linguistique submerge l'oeil "normal", qui est incaopable d'enregistrer, sans même parler de déchiffrer, l'inextricable entrelacs de ses configurations spatiales.
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C'est la concentration de ces unités gestuelles ainsi que la nature spatiale de leurs modifications qui différencient si manifestement les Signes du langage parlé et (avec d'autres facteurs) les ont empêchés d'être tenus pour une langue à part entière.
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Le concept d'"âge critique" pour l'acquisition du langage a été introduit par Lenneberg : il estime que, si le langage demeurera beaucoup plus maladroit et rudimentaire que celui des locuteurs natifs. [...] Il y a parfois des exceptions, mais elles sont très rares.
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