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Citations sur Des yeux pour entendre (149)

Par-delà la position généralement désavantageuse om ils sont placés (position qui découle de nos attitudes discriminatoires en tant que telles bien plus que de leur handicap), les sourds affrontent en outre toutes sortes de difficultés qui sont spécifiquement liées à l'emploi d'une langue de signes (mais ne qui ne deviennent problématiques qu'à partir du moment où nous les transformons en un problème). [...] ... si un sour a besoin d'injections intraveineuses, notamment, il est capital de ne lui immobiliser qu'un seul bras, car lui entraver les deux bras revient ) lui interdire de parler ; or trop d'infirmiers l'ignorent, exactement comme, dans un autre domaine, trop peu de policiers comprennent que passer des menottes à un signeur sourd équivaut à la bâillonner.
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"Il faut bien voir que l'ASL est le seul bien qui n'appartient qu'aux sourds. C'est le seul fruit qu'ait jamais produit la communauté sourde. Peut-être avons-nous peur de partager notre langue avec les entendants. Si les entendants apprenaient un jour l'ASL, peut-être notre identité de groupe disparaît-elle" (Kannapell [...]).
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L'ASL est souvent traité comme une possession intime et hautement personnelle, devant être protégée des regards étrangers ou indiscrets. Barbara Kannapell est allée jusqu'à suggérer que, si nous apprenions tous les Signes, le monde sourd pourrait être irrémédiablement détruit - elle écrit : "L'ASL a une fonction unificatrice, car les sourds sont unis par leur commune.
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... quiconque a vue sur une salle où plusieurs centaines de conversations en Signes ont lieu en même temps doit veiller enfin à ne pas se montrer indiscret en regardant ce qu'il n'est pas destiné à voir.
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On peut être très proche (ou faire activement partie) de la communauté sourde sans être atteint de surdité. La condition la plus importante, par-delà la connaissance et l'amour des sourds, est la maîtrise des Signes : les seuls bien-entendants à être unanimement tenus pour des membres à part entière de la communauté sourde sont peut-être les enfants entendants issus de parents sourds pour qui les Signes ont constitué une langue native. C'est le cas du Dr Henry Klopping, directeur bien-aimé de la California School fort de Deaf de Fremont - un de ses anciens élèves inscrits aujourd'hui à Gallaudet m'a dit de lui dans le langage des singes) : "Il entend correctement, mais c'est un vrai sourd !"
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Car c'est dans la langue d'un peuple, comme l'observe Herder, que "résident toute sa pensée, sa tradition, on histoire, sa religion et sa façon d'appréhender la vie, tout son coeur et toute son âme". C'est particulièrement vrai des Signes, car ils sont biologiquement et irrépressiblement la voix des sourds.
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La beauté du langage, et des Signes en particulier, ressemble donc à la beauté de la théorie : ici comme là, le concret conduit au général, mais c'est à travers le général qu'on retrouve le concret, intensifié, transfiguré. Cette reconquête et ce renouvellement du concret, grâce au pouvoir de l'abstraction , sont patents dans un langage partiellement iconique tels que les Signes.
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... Luria écrivait à la fin de sa vie que la science était une "ascension vers le concret".
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Einstein [...] : "Créer une nouvelle théorie, écrit-il, ne revient pas çà détruire une vielle grange pour la remplacer par un gratte-ciel. C'est plutôt comme grimper au sommet d'une montagne pour découvrir un nouveau panorama."
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Mais pourquoi le concret et l'abstrait s'excluraient-ils mutuellement, ou pourquoi faudrait-il renoncer ç l'un pour progresser vers l'autre ? Bien au contraire, l'abstrait ne tire sa force que de la richesse du concret. Mieux vaut donc définir ces notions en termes de "subordination" et de "susordination".
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