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Ce manga en un seul volume nous raconte une jolie histoire, celle de Nozue, qui nous fait une petite crise de la quarantaine, et de son jeune subordonné Togawa, qui va lui insuffler un petit coup de jeune, en lui faisant découvrir des petits plaisirs simples et un peu plus encore.
Cette histoire d'amour est pleine de finesse, le thème de l'homosexualité étant traité avec délicatesse et pudeur.
Plus qu'une histoire d'amour, on découvre un homme qui a consacré sa vie à sa carrière et qui se retrouve à faire un premier bilan de vie, laquelle lui semble finalement bien vide.

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J'entame 2022 avec une très belle découverte, Old Fashion Cupcake, qui raconte l'histoire de Nozue et Togawa.

Nozue est un presque quadragénaire qui se sent vieux et a l'impression de ne pas vraiment vivre, se cantonnant à ses petites habitudes et trouvant seulement un peu de plaisir dans l'entreprise où il est apprécié de tous.
Togawa est son subordonné au bureau, de dix ans son cadet, mais il fait finalement preuve de plus de caractère, prenant des initiatives, parfois surprenantes, pour permettre à Nozue de s'épanouir.

Le rythme est assez lent avec un récit axé sur les petites choses du quotidien, entre la vie au bureau et des activités a priori anodines qui amènent à un rapprochement, tout doucement, car si l'un est bien conscient de ses sentiments et agit en conséquence (mais avec subtilité), l'autre n'a même pas idée qu'il pourrait tomber amoureux, et encore moins d'un homme...

L'auteur nous propose en bonus deux chapitres nous qui nous font entrer dans l'intimité toute neuve du jeune couple qui cherche encore un peu ses marques...

J'ai beaucoup aimé aussi les dessins élégants et doux comme l'intrigue, avec des personnages aux silhouettes élancées.

En fin bref, j'ai adoré Old Fashion Cupcake et le style de Sagan Sagan que j'espère avoir l'occasion de lire à nouveau...
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Quel bonheur de retrouver Sagan Sagan après Les saisons, Nacchan et moi dans lequel j'avais frôlé le coup de coeur grâce à une narration originale, un dessin intimiste et une narration touchante. Des ingrédients que j'ai été ravie de retrouver ici malgré une narration plus classique.

Chez Akata, l'autrice nous propose cette fois un long oneshot - mais dont une suite existe au Japon -, dense et conséquent à lire, où nous allons suivre une romance slow burn entre un jeune employé et son supérieur de 10 ans son aîné. Deux obstacles viennent se glisser entre eux : l'âge et le rapport de hiérarchie / lien de subordination. L'histoire débute donc comme une relation d'amitié entre deux collègues, le plus jeune aidant le plus vieux à rester jeune, en lui offrant une sorte de cure de jouvance bien originale.

J'ai d'emblée trouvé le titre amusant et tout mignon. Sagan Sagan a eu une idée bien originale en axant son ambiance sur le bien-être et la santé, cela donne de suite un ton chaleureux et cocooning au titre. On s'amuse ainsi à voir Nozue et Togawa aller manger ensemble dans des lieux où n'oseraient pas aller seuls mais se faisant ainsi plaisir et apprenant à se connaître en dehors de leur relation de boulot. On assiste à un joli rapprochement dans le milieu de l'entreprise et autour dans une ambiance bon enfant pendant un premier temps, car chacun se voile la face, cache ses sentiments, par peur de la société et par peur de la réaction de l'autre. le récit se veut fondamentalement touchant, émouvant, chaleureux, drôle et mignon.

J'ai adoré les deux personnages, leur dynamique, leurs échanges sur la vie, la tendresse et l'attachement qui naît entre eux. Je comprends ce qui retient Nozue. J'ai été émue par la persévérance de Togawa. le cadre de l'entreprise dans lequel ils évoluent est bien fait et crédible. L'autrice fait bien de prendre son temps pour installer leur relation. Alors oui, c'est un peu frustrant parce que c'est lent et surtout parce que l'histoire s'arrête quand elle devrait commencer. On aimerait les voir un peu plus ensemble en dehors des bonus et de la couverture sous la jaquette. Mais j'ai espoir qu'Akata nous fasse le bonheur de publier la suite.

Old Fashion Cupcake fut vraiment un titre sensible, plein de nuances et avec des questions existentielles toujours d'actualité sur l'homosexualité, la différence d'âge, les relations patron-employé / supérieur-subordonné. Avec son dessin toujours aussi fin et âpre mais peut-être plus consensuel que dans sa première oeuvre, moins expérimental, l'autrice m'a cependant séduite car j'aime toujours autant sa chaleur et son effet crayonné. J'ai adoré la douceur des visages des héros, les émotions qui naissent sur leurs visages quand ils sont ensemble. Ce fut une très belle romance adulte contenant des thèmes profonds et sachant flirter aussi avec l'humour et la tendresse. Un des meilleurs Boys Love de l'année pour et encore et toujours une autrice à suivre !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Il y a quelques mois, je vous parlais de Sagan Sagan avec Les Saisons, Nacchan et moi, un manga incroyable, tout en simplicité et en douceur, qui avait réussi à m'émouvoir aussi bien pour ses propos que pour son style. Un gros coup de coeur ! Et il me tardait justement la sortie chez nous de son autre titre, à la narration plus classique mais qui vibre tout autant, Old fashion cupcake.

Il y a juste besoin de regarder la couverture pour savoir que ça va être un titre de qualité. Épurée, toute en simplicité et délicatesse, elle représente une des scènes emblématiques du manga, et un moment fort que partage les personnages. Autant le dire de suite, cette lecture m'a énormément émue, c'est un immense coup de coeur !

Nozue, 39 ans, n'envisage aucun avenir, il n'a que des regrets. Il se complait dans son immobilisme et sa routine, effrayé par le moindre changement, que ce soit personnel ou professionnel. Pire, il estime qu'à son âge il est dépassé et qu'il n'a plus rien à attendre de la vie. Aussi, le rythme de ses journées fades et monotones est toujours le même : il travaille, rentre chez lui et se repose le weekend. Mais lors d'une conversation anodine, son subordonné Togawa lui propose de l'aider à rajeunir en prenant exemple sur la vie des adolescentes. C'est l'occasion pour Nozue de sortir de chez lui en allant dans des endroits où il n'avait jamais envisagé d'aller. À mesure que Nozue se réouvre au monde, il devra s'interroger sur les intentions de Togawa. Un simple subordonné ferait-il tout cela pour aider son supérieur ?

En toute simplicité, le récit suit le quotidien de ces deux collègues de travail à travers leurs pérégrinations sucrées. Dans le style « tranche de vie », le manga s'attarde vraiment sur leur quotidien avec un grand souci de réalisme. La façon dont sont construites les planches est presque cinématographique. le mouvement, que l'on peut suivre d'une page à l'autre, est toujours présent dans les dialogues et chaque case fourmille de détails. le style de la mangaka est d'ailleurs très reconnaissable. Entre la fluidité des poses, l'expressivité des personnages et la richesse des dessins, vraiment c'est sublime !

On a donc une impression d'un récit intimiste. Il n'y a d'ailleurs pas beaucoup de personnages, seulement Nozue, Togawa et quelques collègues en fond. Tout est rythmé par les échanges entre les deux personnages, souvent percutants et surtout très vrais. C'est l'occasion pour la mangaka d'aborder plusieurs thèmes avec une incroyable justesse et beaucoup d'humour, comme le monde du travail, le regard des autres, l'apparence que l'on doit donner, la place dans la société et surtout le fait de vieillir.

Nozue, qui cristallise tous ces thèmes, est le personnage qui m'a le plus émue. Déjà à cause de cette espèce de mélancolie qui l'accompagne toujours, comme s'il avait dépassé sa date de péremption et qu'il ne valait plus rien maintenant. Puis, au fil des pages, on se rend compte à quel point il s'interdit de vivre alors qu'il en a envie. C'est à la fois triste et ça donne envie de l'encourager. Son évolution est subtile, pleine d'émotions et du coup très réaliste. Togawa aussi est intéressant. Avec dix ans de moins, c'est Nozue qui a réussi à lui faire prendre confiance en lui quand il était plus jeune, aussi il veut l'aider à son tour. Il est également touchant, notamment dans les sentiments qu'il se retient comme il peut de révéler.

Le manga est aussi l'occasion de parler de relation au travail, notamment quand on commence à prendre de l'âge. Tous les collègues de Nozue, alors qu'il est leur supérieur, ont quelque chose à dire sur son style de vie, son célibat et le fait qu'il n'ait pas eu de promotion. S'ils n'ont pas de mauvaises intentions, leurs propos sont toutefois assez discutables. Entre les collègues qui théorisent son célibat (il serait mauvais au lit), jugent son physique (toujours mignon pour son âge), celles qui veulent un enfant de lui (en le criant fort dans la salle de pause…), ou encore ceux qui veulent absolument qu'il participe à des blind dates avec les célibataires de la boîte, il y a de quoi se sentir étouffé. On comprend rapidement pourquoi Nozue préfère s'isoler. Heureusement, Togawa n'hésite pas à les remettre à leur place.

À l'image du reste du manga, la romance entre les deux hommes prend son temps. Il faut attendre que Nozue revive pour qu'il puisse accepter quelqu'un dans sa vie. Comme dirait RuPaul (meilleure référence), « If you can't love yourself, how in the hell are you gonna love somedy else ? ». le récit est très pudique, si on partage leur intimité au jour le jour, ils gardent pour eux la plupart de leur première fois. du coup, le manga est très soft, à part pour le bonus en toute fin de chapitre et encore, peu de choses sont montrées.

Ce titre est juste incroyable en tout point ! Mon coup de coeur est immense pour cette si belle histoire d'une mangaka de talent. Elle m'a totalement convaincue, j'adore son travail, c'est une mangaka à suivre absolument ! Évidemment, j'en redemande encore ! Et selon mes sources (toujours Nautiljon), j'ai eu la joie de découvrir qu'elle avait écrit une suite, intitulée Old-fashioned cupcake with cappuccino, qu'il me tarde beaucoup beaucoup de voir arriver chez nous (peut-être l'an prochain j'espère…). En attendant, je ne peux que vous recommander la lecture de ce manga, il le mérite tellement !

Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Un diptyque destiné au lectorat jeune adulte comme aux adultes, qui nous livre sur un ton tranquille presque paisible l'histoire de deux hommes. Je déplore le titre en anglais de la version française, néanmoins.


Nozue frôle la quarantaine et l'heure est au bilan: concrètement il n'a pas spécialement voulu de promotions, malgré son travail visiblement productif qui en fait la coqueluche de son bureau, et s'il nourrit maintenant une certaine amertume face à son âge, il semblait apprécier sa petite routine. Néanmoins, elle semble bien morose maintenant. Togawa va quand à lui sur sa trentaine et se trouve être l'un des employés sous la direction de Nozue. On pourrait dire qu'il est physiquement très avantagé et contrairement à Nozue, semble savoir plus franchement ce qu'il veut. Dans ce contexte, on retrouvera les deux hommes à bavarder sur le plaisir qu'on les jeunes filles entre elles quand elles sortent et se côtoient, sans compter ces endroits "charmants" dont elles raffolent. Togawa, en prenant conscience de l'amertume de Nozue face à sa vie, propose alors à Nozue de faire comme elles, avec pour objectif ce qu'il appelle "une cure anti-âge". Les deux hommes se mettent alors à fréquenter des petites pâtisseries et autres cafés, s'ouvrant alors peu à peu l'un à l'autre.


Ça m'amuse toujours un peu de constater à quel point la culture nippone semble incroyablement clivée entre la "Jeunesse" des moins de 18 ans et les adultes. de même, elle me semble clivée entre les genres, avec des "trucs de filles" et des "trucs de gars", ce qui rend alors tout inconfortables et excités les gens qui s'amusent à frôler ou sauter la frontière entre ces deux âges et ses deux genres. Comme si manger des gâteaux ou faire des sorties étaient des "trucs de filles". Comme si avoir une vie sociale était un "truc de jeunes". C'est peut-être ce qui rend le fait de vieillir si difficile, quand on se retrouve dans un âge où seul le travail et la famille comptent. En ce sens, c'était amusant de voir tout le drame autours le simple fait d'aller manger des crêpes avec un collègue "plus jeune" et "inférieur" ( dans le sens hiérarchique, bien entendu).


Aussi, cette pyramide sociale de bureau n'est pas non plus totalement inconnue, dans le monde des mangas, on la retrouve souvent. Elle me semble très rigide, régie par des codes strictes et une importance autours du respect dû aux supérieurs. Ça explique du coup tout le malaise de Nozue face à cette situation dans laquelle il se retrouve "d'égal à égal" avec non seulement son cadet de dix ans, mais aussi son subordonné. Un sujet intéressant à traiter.


Pour ma part, j'ai vu assez rapidement que Togawa était "plus qu'intéressé" par son supérieur, au-delà de la simple étiquette de supra-respect de la hiérarchie qui frôle presque la profession de majordome , à ce stade! ^^ Je pense notamment au fait que Togawa trimballe deux parapluies parce que Nozue oublie tout le temps de vérifier la météo. Zéle de subordonné ou façon de prendre soin de l'être aimé? En outre, plus on voit les deux personnages se rapprocher, plus on constate que c'est de longue date pour Togawa, ça n'a donc rien d'un stupide coup de foudre. Nozue va aussi progressivement tomber amoureux, en voyant à quel point il évolue bien et se sent heureux en la présence de Togawa. En voilà une jolie relation.


Je souligne qu'à deux moments, Togawa n'a pas respecté les limites du consentement en s'imposant un peu trop sur certains gestes, mais d'autres gestes ont attendu l'assentiment de Nozue, donc on a un peu des deux. Heureusement, Togawa va s'excuser pour ses gestes déplacés.


Aussi amusant que ça puisse paraitre, Togawa semble avoir mieux cerné comment tricoter un bonheur quotidien que Nozue, avec cette façon de faire des expériences ( en dépit de ce que les autres vont penser, en plus). Ironiquement, c'est sur un conseil de Nozue, qui n'aura pas suivi ses propres mots finalement.


On va donc de niveaux en niveaux, du superficiel au profond, de l'anodin à l'intime, de manière très progressive. À travers les angoisses existentielles et les complexes de Nozue, on aborde la redéfinition de la vie, à la période charnière du 40 ans ( quoique dans la vraie vie, ce peut être aussi un autre chiffre rond, comme la vingtaine ou cinquantaine), mais aussi l'homosexualité. Fait étonnant, on a pas vraiment de "sortie de placard" de l'un et l'autre des deux hommes, comme si ça allait un peu de soit ou que ça n'a pas vraiment été l'élément perturbateur. En fait, Nozue semble une fois encore plus choqué que ce soit un homme aussi beau et jeune qui ait du désir pour lui que parce qu'ils sont du même sexe.


La question de ce qui est permis ou normal entre personnes de hiérarchie différente est au centre des préoccupations de Nozue et j,en conviens, quand il y a ce genre de rapport, une certaine ligne de conduite est de mise en milieu de travail. Mais est-ce quelque chose de plus "tabou" pour les japonais, je me demande?


J'aimais bien ce duo dépareillé, avec Nozue qui fait un peu de déni et un peu de drama, alors que Togawa ne passait pas par quatre chemins et verbalisait même les trucs les plus malaisants, franc et assumé. C'est aussi touchant de voir un personnage masculin si ouvert sur ses émotions et même sa sexualité. Autant être franc et authentique face à la personne aimée, ça risque de faire moins de non-dits et ça établit une bonne base de communication, l'élément souvent le plus carencé ( ou absent) dans les relations amoureuses.


Fait étonnant, ni Nozue, ni Togawa ne révèle leur prénom, et semblent ne pas avoir de famille.


Deux chapitres sont ajoutés à la fin pour donner une suite à la relation des deux hommes, le premier sur leur quotidien en couple et leurs perspectives à long terme, le second plus "croustillant" sur leur sexualité. C'est pas un Yaoi pour rien. Mais somme toute, c'est très léger sur la forme, on ne retrouvera pas de sexe avant ce fameux second chapitre et l'axe est plus sur le développement de la relation que sur tout le gang-bang sexuel de certains yaoi. Ça rejoint bien le titre, dans un sens: faire les choses "à l'ancienne" en prenant son temps. Ça, ça s'est clairement perdu avec l'air moderne, je trouve.


Côté dessin, c'est moins doux que le laisse penser la couverture, avec des traits parfois anguleux, des mains très maigres pas très belles et effilées, et des corps très longs et filiformes pas très proportionnellement réalistes. Reste que c'est joli, avec certaines mimiques très "shojo" avec le vocabulaire conséquent ( le mot "adorable" et "Mignon" sont très présents) et Togawa a un beau visage. Il est aussi bien plus typiquement oriental de visage que Nozue, quand à lui très occidental. Les mets sont très réussi, je reconnais là la force des japonais pour illustrer la bouffe! le traitement est doux pour sa part et les décors complets.


Un bon petit manga à lire à tête tranquille, sans trop se presser, parce que parfois, au détours d'une phrase, on peut en arriver à se questionner aussi, les considérations sociales et philosophiques étant nombreuses.


À découvrir!


Pour un lectorat Jeune Adulte ( 17 ans+) et adulte.
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"Old Fashion Cupcake" nous vient de la mangaka Sagan Sagan dont j'avais tout simplement adoré "Les saisons, Nacchan et moi" un recueil d'épisodes mettant en scène la relation de deux lycéens, leur spontanéité, leurs doutes, leur amour simple et sincère.

Ici, pas d'adolescents mais Nozue, un homme de 39 ans, vivant presque comme un reclus englué dans son train train quotidien et qui pense se satisfaire de cette situation. Il est apprécié et respecté par tous, considéré comme un gendre idéal et pourtant...il est bien seul. Togawa, de 10 ans son cadet et son subordonné vit un amour secret pour Nozue depuis quelques temps déjà. Par le fruit d'une conversation finalement assez hasardeuse, les deux hommes commencent à visiter des cafés et pâtisseries dans l'optique de faire "comme des jeunes adolescentes", curieux et envieux de leur naïveté enthousiaste et de leurs rires innocents, bref de leur manière de vivre sans se poser de questions. Au fil de ces rendez-vous, Nozue finit par retrouver des envies enfouies et le goût de la spontanéité. Il renoue petit à petit avec ses émotions.

Le dessin si fluide et si détaillé de la mangaka est encore une fois un plaisir. La véracité de ses personnages est extrêmement touchante et on s'y attache très rapidement. Nozue nous rappelle aussi que même si on a pas encore la quarantaine, nous aussi ça nous ferait sans doute du bien d'ajouter un peu de nouveauté à nos vies, en laissant libre cours à nos émotions. La relation de confiance et de tendresse établie entre les deux hommes est amenée à la perfection et pas d'autres moyens que de s'y laisser prendre !

Attention, une scène pour public averti vers la fin du manga.
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Je ne suis pas une grande lectrice de romance, mais c'est encore moins mon genre en manga. L'histoire était bien, une romance gay sans trucs pervers comme il y a souvent dans les mangas. Les dessins sont très bien, c'est esthétique.

Je pense que ce n'est tout simplement pas mon style. Une chose m'a déçue aussi , c'est que l'homosexualité ne soit pas bien accepté. J'imagine que c'est parce que ce n'est pas le cas au Japon. Mais dans l'ensemble, c'était bien.
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La couverture a quelque chose d'attirant. On y voit deux jeunes à table entrain de déguster de gourmandes pâtisseries. Qui sont-ils? Qu'est-ce qui les amène à manger du sucré en tenue de bureau? Et puis est-ce en rapport avec cet énigmatique titre "Old fashion cupcake"? Les réponses se trouvent bien entendu dans l'épais tome qui se présente à nous. La curiosité est assez titillée en un coup d'oeil. Puis très vite, on se laisse prendre au jeu de suivre Nozue le boss et son subalterne, Togawa. Progressivement, ils se rapprochent jusqu'à passer leur week-end ensemble. L'amour peut prendre bien des chemins différents. Nozue ne se pensait pas spécialement gay mais comment résister au charme d'un beau gosse? On suit l'évolution de leurs sentiments jusqu'à son aboutissement. Malgré leur différence d'âge de 10 ans, ce qu'ils ressentent ne se limite pas à ça. Ils veulent aller au bout de ce que leur amour leur mènera. D'ailleurs, Sagan Sagan évoquera même le mariage. En 2022, le mariage entre personne du même genre n'est pas autorisé donc on ne parle pas de l'adoption. S'aimer comme tout le monde n'est pas donné à tout le monde. En France, même si c'est légal, la mentalité générale de la population n'est pas très tolérante non plus. Cette aspect d'exposer leur relation en public n'est pas évoqué. Surtout que sur leur lieu de travail, ces deux hommes font fantasmer les femmes. La mangaka s'est principalement focalisée sur la construction d'un couple et la force de cette passion. Pour l'autre, on est prêt à faire des compromis qu'importe si c'est un homme ou une femme. C'est juste l'individu qui fait battre votre coeur et vous rend meilleur. On trouve beaucoup d'humour et de bonne humeur. Les deux salary man vont se rapprocher en jouant à des adolescentes qui se sentent libre d'aller où elles veulent et dire ce qu'elles leur passent par la tête. Pourquoi ne pas les imiter en dehors du temps de travail? Une cure de jeunesse qui change le donne. Elle ira jusqu'au ébats amoureux qui clôturent la lecture. Rien de très choquant pour les âmes sensibles. Quand on ferme le manga, nous avons passé un bon moment de lecture. On a profité d'une histoire complète dans un one shot.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Nozue est un jeune homme de 39 ans, bientôt 40 ans. Il a un rôle hiérarchique de supérieur, sa vie s'est devenu métro, boulot, dodo. Il assure au travail, mais ne veut plus spécialement se préoccuper ou faire des efforts sur le reste, sa situation lui va bien finalement.
C'est un titre intéressant, délicat, sensible, touchant, qui se passe à l'âge adulte, en pleine vie active. La situation de Nozue, ce qu'il ressent, sa façon de faire, et sa demande presque insolite quand il envie ces lycéennes, ces jeunes filles qui peuvent parler de tout et de rien ainsi que rire à gorge déployée, manger des sucreries et bonnes pâtisseries, tout cela est fort bien capturé et retranscrit dans un graphisme très doux, agréable.
C'est la mangaka Sagan Sagan qui est à l'origine de cette histoire, qui se suffit déjà en elle-même, et apporte une conclusion satisfaisante, d'autant plus en y mettant des chapitres bonus. Mais pour notre plus grand plaisir finalement, ils reviennent dans un nouveau "one-shot" : Old Fashion Cupcake With Cappuccino. Il a été édité par Akata. L'histoire principae est composée de 200 pages composent, suivie de 40 pages avec quelques bonus.
Il a également eu un prix : "BL Award 2021 du meilleur boy's love - Seconde place du Kono BL ga yabai ! 2021".
Sagan Sagan a également fait le one-shot "Les saisons, Nacchan et moi" édité par Hana, je vous le conseille aussi.
Nozue est enfermé dans sa routine, il ressent également le poids de l'âge. Il n'a plus envie de se prendre la tête pour tenter de construire quelque chose, pourtant il bénéficiera d'une sympathique cure anti-âge. de plus, on ne peut pas dire qu'il laisse indifférent les gens de la boîte, des femmes mais aussi des hommes, surtout un.
Rien ne semble aller dans cette relation naissante ou est-ce juste une illusion ? Ils ont dix ans d'écart d'âge, une différence de niveau hiérarchique, ce sont des hommes tous les deux.
Mais c'est bien Togawa, de 10 ans son cadet, donc 29 ans, en tout cas qui va aider Nozue à prendre conscience de son potentiel, lui offrir des choses dont il avait envie, lui montrer qu'on peut toujours se bouger. Les deux hommes sont charmants, intelligents, touchants, bienveillants, et potentiellement amoureux. En tout cas, ils passent de forts bons moments ensemble.
Par exemple, Nozue a toujours eu envie d'aller manger des pancakes, mais il n'y a que des filles, il se sent comme s'il n'était pas à sa place, mais Togawa va l'emmener là bas sans aucun problème. Ils feront diverses sorties intéressantes et auront également des discussions qui les font réfléchir. Il y a une belle prévenance entre eux deux, nous verrons aussi par moment quelques scènes du passé, cette influence qu'ils ont l'un sur l'autre. Et plus si affinités si chacun a l'envie, la force et le courage de tenter plus.
Dans l'ensemble, c'est très doux, avec pas mal de phrases à double sens, des moments suggestifs, et un peu plus épicés dans les bonus, avec la présence de scènes sexuelles, mais dans le consentement et le respect mutuel.
C'est une belle et douce lecture, réaliste et sincère, qui en même temps à des moments forts et revient sur des problématiques adultes actuelles. Avec une jolie présence de la cuisine, que ce soit pour goûter les gâteaux au café ou la cuisine de Nozue.
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Je ne suis pas spécialement une amatrice de Yaoi, même si je n'ai rien contre. Je trouve souvent ça trop niais, trop porté sur la chose et pas assez sur la sincérité de la relation. J'avoue que je n'avais pas encore trouvé de Boys Love à la hauteur de mes attentes. Mais cette fois-ci, j'ai enfin trouvé une oeuvre à la hauteur de mes attentes. En tout cas, nulle frustration ou ennui durant cette lecture.

Un des thèmes qui m'a particulièrement plu, c'est la relation au temps qui passe vécue par les protagonistes. Nozue se sent vieux, dépassé, pense qu'il n'a plus rien à attendre de la vie. Togawa au contraire veut croquer la vie à pleine dent, découvrir des choses et surtout ressentir de l'amour. Alors quand nos deux héros se rencontrent, c'est explosif : l'un est totalement dépassé, gêné, tandis que l'autre adore déstabiliser son partenaire et s'amuse de ses petites craintes.

La relation évolue doucement, montre comme dans n'importe quelle romance que les sentiments naissent de petites choses, de petites attentions au quotidien. On sent l'attirance entre les deux hommes grandir, une dose de sensualité et une pointe d'érotisme s'ajoutant à tout cela.

Ce One-Shot permet de découvrir le Yaoi d'une façon plus mature, tout en ayant quand même le temps de découvrir les personnages, ce qui est rare dans les one-shot. Une très surprise que je conseillerais à toutes et tous -mais quand même pas trop jeune à cause de quelques scènes dans les derniers chapitres-.
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