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Nous assistons donc à un dialogue par chapitres intercalés entre une presque centenaire et son arrière petite fille. Ici, on ne cherche pas à en mettre plein la vue, le style est simple comme la vie de ces gens qui ont connu les guerres. Cela nous permet aussi de voir comment la société a évolué, comment les besoins (ou plutôt les envies) ont changé, et malgré cela, comment on peut encore dialoguer entre générations.

C'est un texte extrêmement émouvant, qui m'a beaucoup touché et secoué avec une fin en forme d'espoir. Il y a une fierté de la part de ces femmes d'avoir bien vécu, ayant élevé leurs enfants sans leur homme. Et par moments, on retrouve des moments de pure poésie, dépouillée, directe, simple comme la vie de ces femmes.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Très beau, très bien écrit, un petit moment à part
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"Juste avant" est l'échange silencieux entre une très vieille femme sur le point de mourir et son arrière petite fille, Fanny, qui se tient à son chevet. Au fil de cette tendre et muette conversation, nous traversons le siècle dernier, au travers des souvenirs de l'une et de l'autre.

C'est un livre très féminin, les hommes sont peu présents. Fanny a été élevée par des femmes : mère, grand-mère et arrière-grand-mère. Une autre petite fille, celle de Fanny, continue la lignée et Granny s'en réjouit.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce livre n'est pas triste. Il est même plutôt apaisant. La "granny" de Fanny a mené une existence simple, avec son lot de bonheurs et de malheurs. Elle quitte ce monde avec un peu d'appréhension face à la mort mais apaisée et prête à passer le flambeau....

C'est texte assez simple au niveau de l'écriture mais il est en phase avec le personnage de cette vieille dame...

Un premier roman simple et touchant.

Lien : http://sylire.over-blog.com/
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Juliette est âgée et sent qu'elle va bientôt mourir. A la maison de retraite, les souvenirs refont surface et Juliette nous livre sa vie... Pendant ce temps là, Fanny, son arrière petite fille, lui rend visite et raconte à sa façon sa grand mère et son rôle de mère d'une petite Milena.


Ce court roman alterne deux narratrices : Juliette et Fanny. Plusieurs générations les séparent et pourtant leurs récits de vie sont remplis de sentiments, d'émotions et de souvenirs.

Pas toujours facile d'aborder certains thèmes comme la mort, les maisons de retraites, la vieillesse,... cela peut même rebuter un peu lorsque l'on choisit un livre... pourtant l'auteure écrit ce livre à la manière d'une conversation entre ces deux personnages, à la manière d'une saga familiale typiquement féminine et où les confessions sont de mises.
Le sentiment de nostalgie est présent tout au long de l'oeuvre et le style poétique de l'auteure berce tout cela.

Pour un premier roman, je trouve qu'il est réussi... mais je n'ai pas réellement réussi à m'attacher à ces femmes, allant de Juliette, Jacqueline, Martine, Fanny et enfin la petite dernière Milena.

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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A travers les souvenirs de cette arrière-grand-mère, le lecteur parcourt les évènements marquants de l'histoire avec un grand H, mais aussi de son histoire personnelle : son enfance, sa vie de femme mariée, les joies mais aussi (et surtout) les deuils qui ont ponctué sa vie. La voix de la vieille femme reflète la simplicité d'une femme ordinaire. Pas de grand destin, juste une vie qui s'est écoulée, bousculée par les heurts de l'Histoire.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Un joli premier livre pour une écriture prometteuse.
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Fanny (narratrice et auteur), arrive au chevet de son arrière-grand-mère qui va mourir et qu'elle va donc sans doute accompagner dans ses derniers instants, des instants qui durent et se prolongent, dans le silence, car la vieille femme a les yeux fermés..."Mais elle peut sentir, entendre..."
Le livre est à deux voix qui se succèdent, avec polices d'écriture différentes ce qui est très agréable et ponctue le récit.
La vieille femme a peur de mourir, et comme elle ne peut ni bouger, ni ouvrir les yeux, elle se repasse le film de sa vie, une enfance pas facile et beaucoup de durs moments et de joies aussi.C'est une femme simple, avec un langage imagé et direct. Elle sait que la jeune femme est là, à ses côtés, comme toujours.
Les mots de l'arrière-petite-fille sont doux, compatissants, et le ton est vraiment tendre envers cette aïeule aimée "Granny, ma vieille pomme", à la vie cahotique. "Première de la famille a avoir un diplôme", elle a un langage fluide, précis. Et cette alternance de ton et de style nous plonge admirablement bien dans les pensées de ces deux femmes.

La construction est intéressante et agréable : en plus de leurs propres pensées sur elles-mêmes, elles parlent en fait des mêmes évènements de leurs deux vies et les chapitres se répondent : on a donc comme deux versions de certains évènements.
Pour le reste, on suit tout un siècle d'histoires, la petite et la Grande, (première guerre, front populaire, Mitterand, la guerre en Irak, la seconde guerre mondiale...) mais tout est dit en filigrane, par petites touches ; la grande histoire est ponctuée d'anecdotes de la petite. Et quelle petite ! Quatre générations de femmes ! Ce qui permet de suivre l'évolution de la place des ces dernières dans la société. Mais sans analyse, sans démonstrations interminables, juste par instantanés.
Et on glisse dans le livre, sur les phrases, belles comme tout (j'aurais pu vous recopier des passages entiers) car c'est la force de ce roman : l'écriture. Toute en féminité, en douceur, en tendresse. En nostalgie.
Et en silence.
Un très très beau dialogue silencieux entre deux femmes qui s'aiment et savent se le dire sans parler.

Il n'y a pas de tristesse à proprement parler, on repense forcément à ceux qu'on aime et qu'on a perdus, à ceux qui sont là, vieillissants, et parfois on a la gorge serrée mais pas de pathos inutile, et finalement de l'optimisme et de l'humilité face à la mort. (un peu de peur, pour la vielle dame, quand même...Et c'est la première fois que je voyais ce thème de la peur abordée)
Lien : http://eden6804.blogspot.fr/..
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Dans une chambre d'hôpital, Fanny, trente ans, vient accompagner Granny, son aïeule quasi centenaire et complètement inconsciente. La très vieille dame vit ses tous derniers instants. Fanny imagine qu'elle lui raconte sa vie et par la même occasion celle des cinq générations de femmes qui composent sa famille. Granny s'est mariée entre les deux guerres avec un ouvrier communiste, résistant puis déporté qui ne reviendra pas à la Libération. Elle a perdu sa fille Jacqueline morte d'un cancer à l'âge de cinquante ans. Sa petite fille Martine qui vécut en baba-cool la fin des sixties se retrouva très vite seule à élever sa propre fille Fanny qui, vingt ans plus tard, elle-même mariée à un hindou et mère d'une petite Milena, vient de divorcer et s'apprête à l'élever seule. Une tradition familiale en quelque sorte.
Ce tout petit livre de 119 pages est un premier roman écrit dans un style simple, très proche du langage parlé. Il aurait tout du journal intime s'il n'avait été présenté sous forme d'un dialogue imaginaire entre deux femmes qui parlent l'une après l'autre et toujours à la première personne du singulier. En dehors de cette petite particularité narrative, rien de bien original. Juste une méditation devant une mourante qui fait penser à « Syngué Sabour » en moins exotique. Un siècle de la vie d'une famille traité aussi rapidement, cela tient de l'exploit dans la concision. le lecteur appréciera qu'on lui ai épargné les habituel pavés littéraires qu'un tel sujet aurait pu permettre. Mais ce sera bien le seul mérite de ce bouquin vite lu vite oublié.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Fanny Saintenoy est née en 1971 et vit à Paris avec ses deux enfants. Après avoir été professeur de français langue étrangère, responsable du centre d'apprentissage des langues de la CIUP, elle travaille depuis quelques années au cabinet du Maire de Paris. Son premier roman, Juste avant, vient de paraître.
Certains livres sont comme des boîtes à musique, on les ouvre à peine et déjà la douce mélopée vous enchante. C'est exactement ce qui s'est passé lorsque j'ai entamé la lecture de ce roman, autobiographique je suppose, dès les premières lignes lues j'ai compris que j'avais un bon bouquin entre les mains.
Une vieille femme sur son lit de mort se remémore sa vie, Fanny son arrière petite-fille l'assiste dans ses derniers instants, elle aussi repasse le cours de leurs vies dans sa tête. le sujet paraît mortifère dit ainsi mais il faut bien que je vous donne une idée du thème traité par l'auteur, d'ailleurs on ne devrait jamais s'attacher uniquement au résumé d'un roman car il n'existe finalement que très peu de sujets en vérité, l'amour, la mort et un ou deux autres peut-être, tout est dans l'art et la manière de les développer.
Fanny Saintenoy possède cet art. le ton n'est jamais larmoyant, la vie est une succession d'instants de joie et de peines, souvenons-nous de nos moments heureux, tâchons d'oublier les mauvais. Un siècle d'histoire, en toile de fond de ce récit de la vie de cinq générations de femmes, de la mourante jusqu'à la petite Milena, fille de Fanny. Car il n'y a que des femmes dans ce roman, « les hommes, ils tiennent pas le coup dans cette famille, soit ils partent à la guerre, soit ils se défilent », le Front Populaire, les deux guerres, Mitterrand, quelques lignes suffisent à évoquer ces repères historiques dans les mémoires des deux femmes dont les réflexions se répondent par chapitres alternés.
Tout est magnifique dans ce premier roman, l'écriture est simple et familière, aucune de ces femmes n'a de destin sortant du commun, tout est assez banal pour être franc, mais c'est exprimé avec tant d'affection modeste et d'amour qu'on s'installe dans la lecture comme si on était chez soi. Un peu comme lorsque on va chez des voisins très chaleureux qui savent vous mettre à l'aise immédiatement, « les voisins, quand ça fait tellement longtemps, c'est presque la famille ».
Le bouquin est très court, 119 pages à peine, mais on se délecte de chacune, gorgée de force tranquille et de petites réflexions justes ou pleines d'humour, comme cette pensée de la vieille femme qui se meurt « J'ai souvent entendu les gens dire, du haut de leur grande jeunesse : « Si j'étais comme ça, je préfèrerais mourir. » J'aimerais bien vous y voir, petits frimeurs ! Quand le moment est venu, on s'emballe beaucoup moins. »
Fanny Saintenoy a trouvé un style et un ton qui font de son premier roman une vraie réussite, je vous conseille vivement ce livre.
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Ce livre est un premier roman. Bonne nouvelle : il n'est pas rempli de promesses sur l'oeuvre à venir de l'auteur, il est une réussite. J'ai eu même envie de dire "ça ne se voit pas que c'est un premier roman" pour parler avec autant de gouailles que l'héroïne.
Ce roman peut autant se définir par ce qu'il n'est pas que par ce qu'il est. Il n'est pas pesant, il n'est pas larmoyant. La vie de l'héroïne balaie le siècle mais jamais au grand jamais, même dans les temps forts de ce siècle (première guerre mondiale, seconde guerre mondiale, mais aussi première guerre en Irak, dont on parle fort peu, finalement), elle ne sera une pesante reconstitution historique, parce que ceux qui ont vécu ces périodes ne ressentent pas le besoin de détailler le savon qu'ils utilisaient ou les réclames qui couvraient les murs.
Pas larmoyant, certes, mais pas non plus idyllique. Il n'aurait plus manqué qu'au soir de sa vie, Granny, comme l'appelle affectueusement Fanny, la narratrice (l'auteur ?) sombre dans la béatitude la plus profonde et nimbe de rose les heures les plus difficiles et les plus douloureuses de sa vie. Ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a souffert, elle s'en souvient. L'injustice de la mort de sa vie. La cruauté des religieuses. L'indifférence de sa mère, femme autoritaire comme il y en avait plus qu'on ne croit en cette période. L'absence des hommes, disparus ou partis. Elle ne croit pas à l'hérédité, pourtant de génération en génération, une femme se retrouve seule avec sa fille unique à élever. Il paraît qu'il faut juste se rendre compte de ce schéma répétitif pour briser la fatalité. Je me demande ce que Fanny penserait de ce jugement.
Bien sûr, en lisant ce livre, j'ai pensé à ma propre aïeule qui elle aussi avait deux filles pendant la première guerre mondiale, un mari au front, revenu blessé lui aussi. J'ai pensé à cette longue chaîne féminine qui m'unit à elle, Geneviève, en passant par ma grand-mère, qui avait 39 ans à la naissance de ma mère. J'ai pensé à mon grand-père qui manifestait en 36 et qui n'est pas allé aussi loin que Louis - n'ai-je pas déjà dit que ma grand-mère avait une forte personnalité et que quand on a cinq filles à élever, on ne s'expose pas exagérément ?
Ce qui se dégage aussi de ce texte est la profonde tendresse entre l'aïeule, mourante, et son arrière-petite-fille. Les deux voix se répondent avec beaucoup de douceur, sans que jamais leur alternance ne paraisse artificielle. Au contraire, j'ai eu l'impression de découvrir comme un contrepoint musical, chant et contre-chant, entre ses deux voix. Les souvenirs et les regrets aussi, pourrai-je dire si le titre n'était déjà pris. Les voyages de Fanny remplacent tous ceux que Granny n'a pu faire - et n'a même pas eu envie de faire. Les photos, ces morceaux de temps arrêtées, sont interprétées différemment par les deux femmes mais l'émotion ressentie est partagée également. Et toujours, cette douceur et cette délicatesse nous rendent les personnages particulièrement attachants.
Juste avant est un livre touchant, délicat, à découvrir absolument.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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