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Certes ce n'est pas de la "Grande Littérature". Certes, la frontière avec la mièvrerie est ténue. Mais ce petit récit, ce roman que l'on soupçonne autobiographique, sonne souvent juste par la voix de cette arrière-grand-mère sur le point de faire son ultime voyage. Tandis que celle de l'arrière-petite-fille semble inutile, vide et répétitive, excepté quand elle décrit ses expériences de voyage au bout du monde. Pour qui l'idée même de la mort est proprement insupportable, le dernier chapitre est même particulièrement poignant. Des vies défilent comme dans un dernier épisode de " Six Feet Under ", prétextes à une avalanche de mélancoliques et bons sentiments qui ponctuent forcément une vie bien remplie. C'est ce qui fait à la fois la réussite du roman et sa limite : le côté sombre est délibérément estompé ou occulté, donnant à l'ensemble une teinte un peu trop pastel, un aspect trop télégénique. Nul doute cependant que c'est le but recherché par l'auteur. Rapide et agréable.
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D'une lecture agréable, ce roman de veillée funèbre réussit à ne pas être triste.
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C'est un premier roman ( autobiographique?) très touchant et sensible.

Il entrelace deux points de vue, avec des typographies et aussi des styles différents: celui d'une très vieille femme, en train de mourir à l'hôpital et de son arrière-petite-fille, l'accompagnant dans la mort.

Le thème pourrait sembler déprimant mais il n'en est rien. Granny, " ma vieille pomme", comme la surnomme affectueusement Fanny , se raconte avec verve et humour, malgré les chagrins de la vie. Ses paroles intérieures, simples et justes, en égrenant les souvenirs, ont souvent un ton pétillant , malicieux. Répondant à ceux qui prétendent qu'il vaut mieux être mort que vieux , elle affirme par exemple:" Je suis moche mais je n'ai plus personne à séduire. Je n'ai plus de dents , pas de problème, voilà mon dentier. Je n'entends rien, ça m'évitera d'écouter les bêtises de ma voisine."

Face à elle, Fanny espère qu'elle ne souffre pas trop et qu'elle n'a pas peur de mourir. Ses angoisses personnelles transparaissent aussi: à trente ans, elle va divorcer et essayer de changer de vie avec sa fille, Milena. Son écriture mime son désarroi intérieur , les phrases sont souvent interrogatives. Mais on y trouve également beaucoup de poésie, d'ailleurs des citations de chansons ou de poèmes ponctuent joliment le texte. Elle qui a aimé voyager se souvient de la mousson ( en lisant d'autres critiques de babeliotes, je me suis rendue compte qu'elle avait justement écrit ensuite " Les notes de la mousson").

" Mousson ,ma belle maladroite
caméléon de la poussière "

J'ai aimé ce lien fort qui s'exprime à travers les mots, ce bel entrecroisement de deux générations qui fusionnent à travers l'affection que ces deux femmes se portent l'une à l'autre. Un livre que je recommande!

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Ce récit à deux voix, difficile de le définir. J'ai cru d'abord à un roman, bien documenté, retraçant la vie d'une famille uniquement féminine sur quatre générations. Il m'aura fallu arriver presque jusqu'à la fin pour comprendre que la narratrice venue rendre visite à son aïeule était la même Fanny que le nom d'auteur écrit sur la couverture. Aussitôt ma perception s'est modifiée. Il n'est plus question ici d'admirer la précision des renseignements fournis sur l'époque de l'après-guerre. Ce qui m'interpelle, c'est cette façon de faire parler une morte, et une morte aussi proche. J'ai du mal à mesurer l'amour et le courage nécessaires à la restitution des dernières pensées supposées de quelqu'un que l'on a aimé.

On pourrait croire qu'il n'y a là qu'un voyeurisme malsain. Mais non, ce qui aurait pu déranger ne nous laisse qu'une impression de douceur, et ce grâce à l'écriture particulière de Fanny Saintenoy. Un langage simple, sans fioritures, mais empli d'expressions orales, légères et amusantes, comme autant de traces d'une vie pas encore éteinte. La voix de la jeune narratrice – la sienne donc, n'a pas peur de la franchise : « Je suis vraiment dans une panade globale, Granny, finalement cette visite funèbre me fera une pause dans ma tornade d'emmerdements. » Pas d'apitoiement, pas de larmes malvenues, juste une interrogation. Que faire à l'heure où la mort arrive ? Comment se comporter ?

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J'ai découvert Fanny Saintenoy grâce à Babelio et aux éditions Versilio qui m'ont offert son dernier roman « les notes de la mousson ».
Une lecture que j'avais adorée au point de poursuivre ma découverte de cette auteure. C'est donc son premier roman « juste avant » que j'aimerais vous faire découvrir, tant cette lecture est belle, drôle, attachante, lumineuse, inoubliable.
Une jeune femme veille son arrière-grand-mère agonisante. Dans des chapitres alternés, elles se racontent avec drôlerie et poésie. Face à la mort et à la vie.
Toutes deux ont du tempérament pour dire les choses en silence. La première, la plus jeune, pétillante et fraîche, c'est Fanny. Elle accompagne la seconde, Juliette, sa très vieille pomme, sa Granny étendue sur son lit d'hôpital. L'attente, le froid, la peur encadrent leurs deux récits. Juste avant un ultime souffle, juste avant de continuer à vivre, leurs voix et souvenirs s'entremêlent pour dire cinq générations de femmes et un siècle qui s'écoule, pour dire les bonheurs comme les accidents de la vie moderne. Guerres, amours, voyages, études, naissances, maladies, deuils, regrets et renoncements, mille et un détails et anecdotes ressurgissent et s'animent.
Avec élégance et pudeur Fanny et Juliette se racontent simplement. Jusqu'au bout de ce bouleversant portrait croisé, Fanny Saintenoy excelle dans la maîtrise de la simplicité, pimente l'ensemble d'humour et de poésie et suscite l'émotion sans jamais tomber dans le pathos. Beau et juste, son premier roman a une force douce et une gaieté tendre. Face à la mort et à la vie.

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C'est le récit d'une petite fille, devenue jeune femme trentenaire, qui assiste aux derniers instants de sa grand-mère alors qu'elle s'apprête elle-même à bouleverser sa vie en préparant son divorce. On reconstitue leur passé, le rôle de chaque génération à travers leurs souvenirs communs et leurs réflexions sur le sens de la vie.
C'est une histoire familiale faite et racontée par les femmes, les hommes étant absents ou morts ou insignifiants.
J'ai aimé le regard alterné de la grand-mère et de la jeune femme…. Mais le livre est trop court et on reste un sur « sur sa faim »…C'est mon seul regret !
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Ce livre m'a beaucoup touché, il est tout en subtilité. Les deux personnages de femmes sont attachants, il y a une jolie histoire de tendresse entre elles que l'on ressent entre les lignes. On balaie plusieurs générations avec les joies, les peines, c'est un petit bilan sur les années écoulées, sur ce qui fait le bonheur, les petits riens mais aussi la vie qui passe. Vraiment très beau ! Un coup de coeur !
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Deux femmes parlant en alternance : Fanny et sa grand mère sur le point de mourir nous livrant leurs pensées. Certains passages m'ont fait sourire, car il faut bien avouer que Mamie Granny, eh bien, elle a de l'humour à revendre, ce qui fait l'originalité de ce roman. On l'adore cette Mamie Granny qui va s'éteindre tout doucement, Jusqu'à son dernier souffle elle nous livre son ressenti.
Ce récit m'a fait penser à l'écriture de Jean Louis Fournier dans quelques uns de ses ouvrages tels que Veuf et Où on va Papa très certainement à cause de l'esprit de dérision dans lequel nous sommes plongés, à la fois drôle et poétique traitant un sujet sensible et douloureux...
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Le regard croisé entre la jeune fille et la vieille dame est très intéressant, même s'il n'est pas le principal propos du livre. La réflexion sur le temps qui passe et ce qu'il en reste m'a plu, et n'est pas sans rappeler David Foenkinos, mais avec moins d'auto-centrisme. Une lecture agréable.
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