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Une très vieille dame sur son lit de mort, les dernières pensées que lui prête son arrière-petite-fille, l'auteur Fanny Saintenoy. Deux narratrices qui se racontent, l'une par devers l'autre, deux monologues qui s'entrecroisent, savant mélange de souvenirs, de rêveries imaginaires et d'interprétations. Et si cette approche à deux voix est touchante, je l'ai trouvée au fil du récit un brin asphyxiante, malgré le ton humoristique de certains passages.


La trame de ce roman oscille entre la vérité de l'une en train de mourir et la parole de l'autre en train de raconter son histoire, le ton souriant et l'énumération de souvenirs entraînent le lecteur vers une intimité parfois drôle, parfois triste. Pourtant, l'accumulation d'anecdotes du quotidien mises bout-à-bout dessert un peu le roman, à vouloir raconter trop de scènes concrètes, on arrive à certains passages à sombrer dans l'exercice de style. Autre point faible, Fanny Saintenoy parle certes beaucoup de sa famille et de son aïeule, mais elle parle aussi beaucoup d'elle-même et certaines parties (pages 91 à 94) frisent la caricature tant ils reflètent le parcours, les goûts, l'enfance, les passions, les tourments de l'auteur.


Ce n'est donc pas seulement le roman-hommage d'une femme à la vie bien remplie, c'est aussi par beaucoup d'aspects une autobiographie déguisée. Hormis cela, je dois reconnaître une facilité d'écriture, un jeu de style assez bien manié. Tant de drames vécus, tant de tristesse et de courage, beaucoup de familles peuvent se reconnaître dans ce récit. Et si j'ai noté de nombreux aspects structurels qui m'ont laissée hermétique, j'ai globalement bien aimé ces cinq générations de femmes aux parcours si différents.



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Epoustouflant, bouleversant, émouvant, fracassant... voici quelques adjectifs qui décrivent les sensations qui m'ont suivies pendant la lecture de ce roman.
J'ai été très touchée par cette écriture poétique, ce livre à deux voix, l'arrière-grand-mère, Granny, qui se meurt, et Fanny l'arrière petite fille qui vit.
Le plus perturbant pour moi a été de retrouver ma famille dans ce livre : ma grand-mère de 90 ans qui perd la boule et ne nous reconnait plus, ma mère que le cancer a emporté il y a presque quinze ans, mon grand-père communiste qui a connu les camps de travail pendant la guerre (mais contrairement au roman il est revenu). Ce livre a été un choc, mais dans le bon sens...
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Dans ce premier roman, Fanny Saintenoy fait parler deux femmes qui ont plus d'un demi-siècle d'écart. Fanny, trentenaire, se rend au chevet de son arrière grand-mère pour l'accompagner en fin de vie. L'éditeur a choisi de matérialiser les deux voix qui alternent et se répondent dans des chapitres courts, en choisissant une police de caractère pour chacune des narratrices.
Juliette, surnommée Granny par son arrière petite-fille, nous fait revivre différents moments de sa vie, de sa prime jeunesse aux dernières années.
Les femmes tiennent une place prépondérante dans ce récit. En effet, la vieille dame a toujours vécu entourée de présences féminines : tante, soeur, fille, petite-fille... Ce récit interroge la relation mère-fille. Cela commence avec la mère de Juliette, incapable de lui donner de l'amour et qui lui préfère sa soeur, Suzanne. Puis il y a le soutien que Juliette va apporter à sa fille lorsque celle-ci aura un enfant à son tour et refusera de dévoiler l'identité du père. Juliette vivra alors avec sa fille et sa petite-fille. Son arrière-petite fille, Fanny, à son tour, lui rendra visite l'été, puis se mariera et aura une petite fille à son tour.
Les hommes, eux s'éclipsent. le mari de Granny disparaît à la guerre, elle ne connaît pas le père de sa petite fille, quant au mari de son arrière-petite fille, la jeune narratrice nous apprend qu'elle est séparée de lui au début du récit.
Aucune complainte dans ce récit, malgré les malheurs qui traversent une vie longue de presque cent ans... Ces souvenirs sont emprunts de nostalgie, de douceur, de tendresse, de joie.
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Il est peu fréquent que je saute sur les ouvrages de la rentrée littéraire. Cependant, comité de lecture oblige, on m'a fait part de l'existence de cette pépite susceptible d'attirer mon attention. Belle inspiration de ma « conseillère ès livres » :)

Ce court récit à double voix, alternant les chapitres entre les pensées de l'arrière-petite-fille qui rend visite à son aïeule résidente d'une maison de retraite, m'a particulièrement bouleversée.
Et ce, d'autant que je suis personnellement active au sein d'une association qui organise des rencontres amicales entre bénévoles et personnes âgées et isolées.
Le vocabulaire oral, voire familier, qui me déplait d'ordinaire, donne ici à ce texte davantage de force et de profondeur.
Touchant et criant de vérité, la lectrice habituée des « petits vieux » ressent fortement l'expérience sincère de l'auteure. Je partage tant avec elle. J'ai rarement noté tant de citations !

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Sur son lit de mort, alors que son arrière petite-fille la veille, une femme se souvient de sa vie. Face à la dureté de celle-ci, ce sont des histoires qui nous mettent en joie, pleines de gaieté. Un magnifique texte.
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Sur son lit de mort, alors que son arrière petite-fille la veille, une femme se souvient de sa vie. Face à la dureté de celle-ci, ce sont des histoires qui nous mettent en joie, pleines de gaieté. Un magnifique texte.
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Juliette, alias Granny, est tout près de la mort. Fanny, son arrière petite -fille (l'auteur?)est là pour l'accompagner de l'autre côté. Chacune son tour, elles racontent, se racontent. Un dialogue en miroir, juste avant la fin, comme un passage de relai.
Un livre de femmes, écrit par une jeune femme. Les hommes se font rares ; mort à la guerre pour celui de Juliette, inexistant pour Jacqueline, sa fille, parti pour celui de Martine…et là sans être là pour celui de Fanny.
Au travers de ce cet échange sous la forme d'une conversation orale où le contenu prime sur la forme, se déroule l'histoire, et l'évolution des femmes au cours du siècle.
Fanny Saintenoy, en adoptant un style "langage parlé "et gouaille d'enfant du peuple, donne une fraicheur et une véritable sincérité à son roman.
Le ton y est à la fois drôle, grave, caustique.
« le cancer n'aime pas les vieux, ça l'excite pas, il lui faut de la cellule fraiche »
« Les morts précoces, ça met un drôle de bazar dans les familles, et dans les coeurs. »
Vous ne pensez pas si bien dire Madame Saintenoy.
Aucune place n'est laissée aux pleurs, à la mélancolie. S'il y a des regrets (qui n'en a pas ?) on en parle, mais pas plus qu'il ne faut. C'est de vie dont il est question, malgré les coups durs. Une vie s'en va, mais la vie se perpétue au fil des générations.
J'ai trouvé ces pages reposantes, et tendres. Je me suis amusée de certaines répliques :
« Ils sont drôlement décontractés, les curés de maintenant. C'est dommage d'avoir raté ça. »
Un livre à lire, un auteur à découvrir .


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D'une écriture fluide, très belle, sobre et pourtant qui arrive à faire passer merveilleusement bien les émotions, Fanny Saintenoy nous fait entrer dans les pensées d'une très vieille femme à l'agonie, juste avant qu'elle ne meure. Les souvenirs défilent, ceux de son enfance, de son adolescence, de son mariage ou de sa fille et des autres femmes de la famille.

Juliette a presque 100 ans et a connu les guerres, les privations et les soucis. L'angoisse aussi, et la peur, venue même avant son veuvage. Elle a aussi eu de bons moments, même si son enfance n'a pas été très heureuse, rejetée par sa mère. Mais elle a aimé son mari, même si elle n'a pas pu l'empêcher de se mettre en danger, elle a eu des amis sur qui elle pouvait compter, elle a vécu dans des endroits qu'elle a adoré, elle a pu voyager et s'occuper de sa petite fille, et même de son arrière-petite fille puisque les femmes de la famille ont le don (ou la disgrâce) de faire fuir leurs hommes et de se retrouver entre elles, à plusieurs générations.

Avec une pudeur extrême, la vieille femme déroule le fil de sa vie, mais avoue malgré tout sa peur de la mort, et le fait qu'on n'est finalement jamais vraiment prêt à faire ce saut dans l'inconnu : « J'ai peur, j'ai un peu peur quand même. Ça va venir, ça me rôde autour. » Faire revivre le passé la rassure, retarde un peu le moment, et égrener ses souvenirs, heureux parfois, tristes un peu, la réconforte, la calme. Et au final, avec le recul, Juliette se sent en paix et se dit qu'elle a eu une bonne vie.

En parallèle, les chapitres dans lesquels Fanny, son arrière-petite-fille, appelée en urgence par l'hopital, veille les derniers instants de son aïeule.
Suite sur Les lectures de Lili
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Il y a dans "Juste avant" une certaine douceur, de la nostalgie et des souvenirs du bon vieux temps. L'écriture est fluide, agréable. On trouve même quelques jolies trouvailles. Fanny Saintenoy évite habilement le pathos et dépeint une saga familiale féminine sensible. Les voix alternées sont un classique qui fonctionne toujours bien.
Cependant malgré toute ces qualités "humaines", ce roman manque de qualités littéraires pour être une totale réussite.
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Sans être un coup de coeur j'ai bien aimé ce livre. Il est rempli de tendresse d'une maman, grand-mère et arrière-grand-mère qui nous raconte sa vie et sa peur de la mort qui approche, elle est en fin de vie à quatre-vingt-quinze ans.

D'un autre côté, son arrière-petite-fille (l'auteur) vient l'accompagner, ne sait pas trop comment faire, elle lui caresse les cheveux, et lui parle tendrement (intérieurement).

Ce livre n'est pas triste, un peu nostalgique peut-être. 119 pages tendres, vite lues et qui rendent un bel hommage aux femmes de la famille de l'auteur.


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