Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue si heureuse, profitant si ouvertement du moment présent. Savoir qu'il allait anéantir tout cela lui donna le sentiment qu'il s'apprêtait à noyer un chaton.
La vérité, c’était que parfois la vérité ne suffisait pas.
Elle reposa le paquet de feuilles, le livre qu’il s’était promis d’écrire, puis se glissa sur ses genoux. Il enroula ses bras autour d’elle et la serra contre lui. Un dernier regard vers le manuscrit et il ferma les yeux, se concentrant sur l’instant présent.C’était cela, leur richesse. Et ça leur suffisait.
Il faut se méfier des souhaits que l’on murmure.
Le revers de la médaille : ils étaient foutus tous les deux. Mais il y avait des choses qui valaient la peine qu’on se batte pour elles. Qu’on meure pour elles, au besoin. C’était drôle, pourtant.Alors que tout le reste foutait le camp, la vie ne se résumait plus qu’à eux deux. Ils s’en sortiraient ou ils y passeraient, mais ça serait ensemble. Il n’y avait pas si longtemps de ça, tout ce qu’il désirait, c’était revenir à l’époque où ils étaient tous les deux contre le reste du monde.
Donne un million de dollars à quelqu’un, il s’enflammera un moment. Mais au final, son mode de vie deviendra normal. Le frisson sera passé. Il finira par se sentir plus ou moins comme il s’est toujours senti.
Toute chose a son juste milieu. Son équilibre. Je pense que les gens riches sont fondamentalement aussi heureux que les pauvres. C’est ainsi que nous sommes programmés. Quand les choses vont bien pendant un moment, on les prend pour acquises. Quand elles vont mal, on s’habitue. Notre esprit remet
toujours tout à niveau
La meilleure solution, c’est celle où on est encore en vie à la fin.
Quand une femme fait des folies dans les magasins, elle se sent toujours bien.
D'un côté, on tournait le dos au passé, de l'autre, on fonçait vers l'avenir. Et l'espace d'un moment, entre les deux, lorsqu'ils se rejoignaient, existait une image floue et tremblotante, le présent.