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Les brillants tome 3 sur 3
EAN : 9782070145898
384 pages
Gallimard (09/03/2017)
3.76/5   81 notes
Résumé :
Durant trente années, l’humanité a tenté de régler le problème des Brillants, ce pourcentage de la population né avec des dons hors du commun. Durant trente années, nous avons tout fait pour éviter une guerre civile dévastatrice.
Et nous avons échoué.
La Maison-Blanche est un tas de ruines fumantes. Madison Square Garden a été transformé en camp d’internement. Dans le Wyoming, une milice composée de milliers d’hommes armés est en marche vers une bata... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Encore une trilogie qui se termine…
Une nouvelle fois orpheline! C'est fou ce qu'on peut s'attacher à une histoire, à des personnages!
Dire que j'ai aimé est un doux euphémisme!

Tout d'abord, un rapide résumé:
Depuis l'année 1980, 1 % de la population naît avec des dons hors du commun. On les appelle les Brillants. La science se penche sur ce phénomène car les gens normaux ont peur, peur que cette minorité veuille prendre le pouvoir.
Alors le gouvernement des States les traque pour les canaliser, les analyser, circoncire leurs pouvoirs.
Alors un groupuscule mené par John Smith a décidé de se défendre… par le terrorisme. Quand d'autres Brillants donnent naissance à la nouvelle Canaan, une communauté pacifique et pacifiste mais pas sans moyen de défense.
Quelle issue se profile quand la guerre est déclarée?
La solution réside-t-elle dans les travaux du Professeur Couzen, qui a découvert comment rendre chacun brillant?

Comme je l'avais relevé pour les deux précédents tomes, Les Brillants et Un monde meilleur, la lecture est à plusieurs niveaux. Soit on ne voit dans cette trilogie qu'un nerveux thriller fantastique, soit on gratte la surface et on réfléchit sur notre société actuelle.
En introduisant le caractère fantastique dans ce thriller, toute polémique est absente. La minorité ciblée se démarque par des dons extraordinaires: aucune connotation religieuse, politique, culturelle. Donc pas de polémique possible sur quelque chose qui a priori n'existe pas encore aujourd'hui, c'est du fantastique, chacun se sent concerné.

Nous ne sommes pas des ermites, nous savons les discordes qui agitent notre monde, nous pleurons les victimes des attentats, nous rageons devant chaque explosion de terreur et de violence, nous élevons la voix devant chaque mensonge éhonté de nos dirigeants. Et l'aspect fantastique de ce roman est un tremplin pour que le lecteur se questionne.

Se questionne sur les pouvoirs politiques qui décident pour tout un peuple et leurs guéguerres intestines, de la manipulation des masses populaires, sur les fondements d'une vie tous ensemble ou l'intolérance extrême, sur la légitimation des conflits, sur la naissance d'une guerre civile ou la mise en oeuvre d'un génocide.

L'iniquité est la source de tous les maux. L'Homme est par essence envieux et jaloux. Il est aussi intolérant devant la différence. Et il cherchera à s'approprier par tous les moyens ce qu'il lui manque et ce que l'autre a. Que ce soit la terre, la richesse, le pouvoir… Ne pas y accéder est ressenti comme une injustice. Il est donc logique de la gommer. Par tous les moyens.

Avec Un monde meilleur, nous avions laissé un pays au bord de la guerre civile. Entre un terroriste extrémiste et ses adeptes, John Smith, la présidence des States gangrenée par des appétits égotiques voraces et la naissance d'une enclave, la nouvelle Canaan, censée être un havre de paix pour cette minorité persécutée, la paix est impossible.

Avec En lettres de feu, c'est un présent sombre et sans espoir qui happe le lecteur dès les premières pages. On ne voit pas de solution car chacun est tellement persuadé d'agir selon son bon droit que tout compromis est exclu, surtout quand les informations transmises à Madame la Présidente sont tronquées et erronées.
L'auteur nous pousse dans nos retranchements et dans l'aspect le plus sombre de notre esprit. En effet, devant les morts innocentes et injustes d'attentats, qui n'aurait pas envie de se venger aveuglement? Vous savez, le « oeil pour oeil et dent pour dent » qui fait couler le sang sans fin?
Et celui qu'on traque et dont on veut l'élimination quand son seul tort est d'être différent n'est-il pas en droit de se défendre, de se regrouper avec ceux qui lui ressemblent et souhaiter un monde meilleur loin des agresseurs?
Et quand on est parents, existe-t-il une limite à ne pas franchir pour les protéger?

Ce sont des réflexions qui m'ont accompagnée tout au long de ma lecture mais ne vous y trompez pas, ce final est nerveux et sanglant, basé sur l'action. L'action de John Smith qui veut en finir avec les gens normaux pour assurer la suprématie des Brillants, l'action d'un gouvernement totalement désarmé devant le chaos ambiant, l'action de la populace qui décide de se faire justice elle-même quitte à se planquer derrière un bouclier humain constitué d'enfants.

Action mais aussi stratégie: militaire pour le siège de la nouvelle Canaan, mensonge destiné à tromper les plus hautes instances de l'État ou encore torture psychologique pour amener un prisonnier à parler. Ce sont les armes qui parlent mais aussi l'intelligence des meneurs qui envisage le monde comme un échiquier et les êtres humains, Brillants ou normaux, pour des pions. Et ces meneurs ont toujours plusieurs coups d'avance sur le commun des mortels, instruments de l'ambition d'une élite.

Nick Cooper doit protéger sa famille, son pays. C'est un Brillant mais avant tout un homme qui souhaite une vie tranquille, sereine et simple. On ne dirait pas à le voir courir sans cesse, intrépide et volontaire! À travers lui, nous vivons son chaos intérieur, son désespoir devant une situation inextricable et sa loyauté mise à mal. Nous sommes face à la guerre dans son absurdité la plus totale, dans son apothéose de violence et d'aveuglement. Et s'il n'est pas le seul personnage déterminant de cette trilogie, c'est lui qui synthétise le mieux tous les sentiments ambivalents qui agitent le lecteur. C'est aussi l'image du héros par excellente: bon père, patriote, juste, qui se sert de sa cervelle mais aussi de ses muscles!

Ce final est apocalyptique! Les scènes de guérillas urbaines sont atrocement réalistes, tout comme les combats rapprochés. le rythme est haletant, le suspens vous prend épouvantablement à la gorge et les rebondissements vous laissent épuisés au coin de la rue!

Cette trilogie est une réussite! Honnêtement, aucun bémol à relever. Un régal du début à la fin, trois tomes très bien équilibrés, sans temps mort et un talent fou pour aborder des thèmes graves et contemporains sous couvert de ce qui n'existe pas (encore…)!

Je conseille à 200%, bien évidemment! Mais pourquoi? Pourquoi autant de haine en écrivant le mot « FIN »?

Je suis orpheline alors Môssieur Marcus Sakey, j'attends avec impatience vos prochains écrits!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Le risque en abordant le troisième volume d'une trilogie comme Les Brillants, c'est la répétition. Pour l'auteur comme pour le chroniqueur. On n'y échappera pas ici.
Revenons vite sur les épisodes précédents : au début des années 1980, environ un pour cent de la population humaine né avec des aptitudes particulières bien au-dessus de la moyenne : capacité à anticiper les mouvements, « don » des mathématiques, possibilité d'interpréter très finement les émotions en observant quelqu'un… Autant de talents fascinants au départ et de plus en plus inquiétants pour les 99% d'êtres humains normaux qui craignent de devenir les faire-valoir de la petite élite que constituent de fait ce que l'on appelle les Brillants. D'où la mise en place d'institutions spéciales pour accueillir les plus doués d'entre eux en les soustrayant à leurs familles, d'une surveillance accrue et, peu à peu, d'une réelle discrimination qui a tôt fait de tourner à la persécution. Mais allez donc essayer de contenir ainsi des gens dotés de telles capacités. D'où ce que nous décrivait Sakey dans le premier tome de cette série, la naissance d'organisations clandestines violentes d'un côté, de refuges ultra-protégés de l'autre, face à des États démunis, aboutissant dans le deuxième volet à un conflit ouvert.
Dans En lettres de feu, le conflit atteint son point culminant avec le siège de la Nouvelle Canaan, lieu de refuge des Brillants par une troupe hétéroclites de milices citoyennes décidées à se débarrasser de ces petits génies encombrants et dangereux avec l'aide en sous-main d'une partie de l'appareil d'État, tandis que les terroristes de John Smith tentent de mener à bien la dernière partie de leur plan visant à l'avènement d'une nouvelle ère dominée par les Brillants. Au milieu de tout cela, notre héros, Nick Cooper, va avoir fort à faire pour tenter de raisonner tout le monde et d'éteindre les incendies qui ne cessent de s'allumer.
On reconnaîtra à Marcus Sakey son souci de mettre un terme à son histoire, de boucler la boucle, tout en laissant une fin un peu ouverte permettant de ne pas sombrer dans un optimisme béat. On lui reconnaîtra aussi, comme précédemment, une réelle capacité à accrocher le lecteur avec une histoire pleine de souffle et dans laquelle il ménage avec dextérité le suspense.
Mais, par ailleurs, il ne se défait pas non plus des défauts qui marquaient les volumes précédents : tendance à appuyer un peu trop sur le côté larmoyant et les états d'âmes d'un Nick Cooper partagé entre deux amours et tiraillé entre son désir de justice et la tentation de rendre une justice expéditive, métaphore parfois un peu pesante que représente cette histoire en laquelle il n'est pas besoin d'être particulièrement fin pour voir un parallèle avec l'Amérique d'aujourd'hui, sa propension à se refermer sur elle-même et à voir en tous ceux qui ne pensent pas de la même manière des ennemis en puissance.
Cela n'empêche cependant pas de passer un agréable moment de lecture. On est certes sans doute plus proches d'un Tom Clancy (en moins réactionnaire) que de la richesse et de la finesse d'un romancier comme Percy Kemp par exemple, mais ce n'est certainement pas ce que l'on attend de Sakey. Un honnête divertissement, donc.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Fin de la trilogie. Cooper a passé sa vie à combattre, les brillants, puis l'injustice. Il a tout sacrifié pour ses enfants et son pays. Celui-ci est au bord du gouffre. Face à Cooper, John Smith est plus déterminé que jamais quitte à sacrifier l'avenir de l'humanité pour arriver à ses fins. Aux côtés de Nick, Natalie et Shannon, les femmes de sa vie et l'heure du choix.
Le tome 2 poussait vers une guerre civile inévitable. Il faut bien se rendre à l'évidence, Nick a échoué. Car maintenant que la Maison-Blanche n'est plus qu'un tas de ruines, une milice armée jusqu'aux dents et assoiffée de vengeance assiège la nouvelle Canaan en plein coeur du Wyoming et les « normaux » s'en prennent à tous les « anormaux » qui n'ont pas fuis ou ne se sont pas réfugiés dans des camps d'internement tel que le Madison Square Garden. le tome 3 s'ouvre sur un futur qui sent le désastre et la tragédie du genre humain. D'autant qu'un chercheur de génie détient un procédé qui pourrait bien encore bouleverser l'ordre des choses. Nick n'a plus le choix. Il doit aller jusqu'au bout dans un monde où la confiance se fait rare, où la manipulation règne en maitresse.
En lettres de feu signe la fin remarquable d'une trilogie captivante où l'on se plait à courir sans cesse d'une page à l'autre. Dans un savant mélange de Thriller (à n'en pas douter s'en est un très bon) de roman d'action et de suspense, Marcus Sakey distille une dose d'anticipation. Il enchaine les rebondissements et maitrise complétement son oeuvre. En lettres de feu s'avale jusqu'à la dernière ligne avec un véritable plaisir, sans une once d'ennui, ni de gore. Dernière ligne car vous serez emporté par ce final.
Mais comme pour les 2 précédents tomes, Marcus Sakey s'attache aussi à poser un certain nombre de réflexions sur le pouvoir, ceux qui le détiennent et ceux qui veulent à tout prix l'obtenir et donc aux moyens mis en oeuvre, qu'ils soient militaires, politiques, ou médiatiques pour se faire. La peur de l'autre et le repli sur soi des masses populaires, la désignation d'une communauté en tant que bouc émissaire pour forger sa propre communauté autour d'un axe aussi malveillant qu'efficace, le terrorisme aveugle ou contrôlé, sont des éléments qui peuplent ces romans et donnent un angle de lecture intéressant. Car Les Brillants, s'étale dans le monde d'aujourd'hui. Mais parmi tout cela, Sakey sait aussi mettre en exergue le juste face aux autres. le juste avec sa solitude, ses doutes, sa force, ses conflits intérieurs et ses craintes. Car dans ce monde, par-delà la violence, les atrocités et la barbarie, certains sont prêts à tout pour un idéal commun, le vivre ensemble. Suivre Nick Cooper dans son balai téméraire et intrépide fut une suite de très bons moments. Soyez audacieux, frottez-vous à ces diaboliques thrillers. Soyez brillants.

Lien : https://nigrafoliablog.wordp..
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Qu'écrire sur ce troisième opus de la trilogie des Brillants de Markus Sakey, qui n'ait pas été dit précédemment ? « En lettres de feu » est explosif. Après les 1000 pages que comptent les deux premiers tomes, l'auteur trouve encore le moyen d'intéresser et de surprendre. Pas une seconde d'ennui !
Lancez-vous ! Ces brillants sont passionnants…
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Après les événements survenus en fin du tome précédent (attaques contre Erik Epstein et sa Nouvelle Canaan, riposte contre la Maison Blanche,mort du Président) le point de non retour est atteint.
Une milice composée de milliers d'hommes fond sur le refuge des Brillants dans le Wyoming et les USA basculent dans une guerre civile qui n'en porte pas encore le nom.
Dans un monde au bord du gouffre Nick Cooper et son opposé John Smith abattent leurs dernières cartes. L'un pour donner une dernière à l'humanité,où les Brillants et les Normaux réussiraient à vivre ensemble, l'autre pour la pousser définitivement dans le chaos.Chacun étant prêt à en payer le prix fort pour y parvenir.
Clap de fin d'une formidable trilogie avec beaucoup de rebondissement et d'action. Rien n'est tout blanc ou tout noir et Sakey poursuit ses réflexions sur la peur,le repli,la différence,la manipulation de masse,le pouvoir.Le tout trouvant un sinistre écho dans la réalité.
La porte n'est pas totalement fermée à une suite mais dans les remerciements de l'auteur cela semble définitif.
Nous verrons bien avec le temps, mais ça serait un vrai plaisir de retrouver Nick Cooper un jour ou l'autre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
– C’est quoi, cet endroit ?
– Un conduit de maintenance. Tesla a été conçue et construite comme un tout, alors la première chose que les ingénieurs ont creusée, ce sont des systèmes de soutien de l’infrastructure. » John leva la main pour désigner les câbles qui couraient au-dessus d’eux. « Toutes les données de la ville passent à travers ces lignes.
– Où est-ce qu’on va ?
– Dehors. Le point d’accès le plus proche est à moins de cinq cents mètres. Il y a un camion garé à côté.
– Un camion ? » Hawk se raidit, se cogna la tête contre un renfort métallique, grimaça. « Tu savais qu’ils allaient venir ?
– Tu crois qu’on serait restés là si je l’avais su ? » John lui lança un regard par-dessus son épaule. « Ça fait deux ans que le camion est garé là. C’est comme ça qu’on gagne, Hawk. Ne concentre jamais toutes tes forces sur un seul chemin pour atteindre ton but. Développe autant d’hypothèses que possible.
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– La plupart des options, tu n’auras même pas à t’en servir. Mais si tu les as à ta disposition au bon moment, tu peux transformer la défaite en victoire. Comme changer un pion en reine. »
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La perception n'est qu'une affaire de signaux électriques dans le cerveau. Les philosophes, les poètes et les prêtres disent que ça ne se limite pas à ça, et ils ont peut-être raison. Mais ça ne change rien au fait que la conscience relève d'une question de flux. Il n'y a pas de vérité objective, seulement des expériences subjectives perçues par notre esprit.
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Ils avaient réussi à répliquer le génie des Brillants. Ils étaient parvenus à donner des capacités hors du commun à des gens normaux. Une fois que cela serait disponible à grande échelle, la guerre perdrait toute raison d'être. La majorité n'aurait plus à craindre les dons d'une infime minorité et, par conséquent, cette dernière n'aurait plus à redouter le courroux du plus grand nombre. Le monde n'aurait plus aucune raison de s'embraser.
Sauf qu'au lieu de partager cette découverte, Abraham Couzen avait plié bagage et disparu.
Et le monde avait bel et bien pris feu.
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Ils n’avaient vraiment pas le temps, mais Cooper ne parvenait pas à détacher son regard.
La corde n’avait rien d’inhabituel, c’était le genre de cordon jaune qu’on utilisait pour arrimer les toiles goudronnées. Ce qui sortait de l’ordinaire, c’était le corps qui y était pendu. En plein Manhattan.
Il avait peut-être dix-sept ans. Un gamin de belle allure, svelte et solide. Il portait un uniforme McDonald’s et en travers de sa chemise jaune vif, celui ou ceux qui l’avaient tué avaient écrit le mot ANORMAL. Un Brillant. Pas un fait du hasard, donc. Lynché par des gens du quartier, des collègues, peut-être même des amis. Il avait perdu une chaussure et Cooper ne cessait d’observer sa fine chaussette blanche exposée au froid de décembre.
« Bon sang. » Erhan Park avait prononcé ces mots en haletant. Ils avaient couru aussi vite qu’ils avaient pu vers la foule regroupée autour du cadavre.
Cela faisait deux semaines que soixante-quinze mille soldats avaient été abattus par leurs propres armes dans le désert du Wyoming. C’était le résultat d’un virus informatique mis au point par les Brillants. L’humanité n’a jamais su faire face aux événements exceptionnels. Et elle supporte encore moins que des gens exceptionnels se rebiffent.
Ce n’était qu’un gamin, pensa Cooper. Le ciel chargé de neige avait une couleur d’étain. Le corps tournoyait lentement dans le vent d’hiver. Une basket éraflée, une insupportable chaussette blanche, une basket éraflée.
« Bon sang, répéta Erhan. Jamais je n’aurais cru voir un truc pareil. »
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"J'en ai assez d'être comparé à la Gestapo", dit-il lentement et fermement." Un voix dans sa tête disait Tranquille, tranquille, mais une autre lui rappelait qu'il avait eu deux occasions de tuer John Smith, qu'il avait fait tomber un président et contribué à l'échec de son successeur. Aussi durement qu'il se soit battu pour offrir un monde meilleur à ses enfants, il n'avait fait qu'en précipiter la fin. "L'Amérique est en guerre parce que je ne me suis pas comporté comme la Gestapo. Soixante-quinze mille soldats sont morts parce que je ne me suis pas comporté comme la Gestapo. Ce gamin a été lynché parce que je ne me suis pas comporté comme la Gestapo."
[...] Il se força à prendre une grande inspiration, vit la peur dans les yeux d'Ethan, et sa propre rage disparut aussi vite qu'elle était venue.
"Je suis désolé, dit-il en lâchant le scientifique. J'en ai juste marre que des gens qui n'ont jamais à assumer la moindre décision me traitent de monstre."
Ethan l'observa. Il ouvrit la bouche, puis la referma. "Soren aurait tué toute ma famille. Tu as sauvé ma femme et ma fille. On n'est peut-être pas toujours d'accord, mais je ne te considérerai jamais comme un monstre."
Cooper hocha la tête et se remit en marche.
"Un tout petit peu imprévisible, peut-être."
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