Depuis l’école, nous sommes conditionnés à entrer dans une fonction sociétale, à servir, et… Enfin, surtout, à ne pas devenir un être pensant ! Celui qui obéit sacrifie son intelligence et finit par perdre l’essence même de ce qu’il est.
Je n’avais pas connu la peur, le froid, la faim, l’humiliation, l’exil, la torture. Personne ne m’avait craché dessus parce que j’étais espagnol. Personne ne m’avait mis de corde autour du cou. Je ne connaissais pas l’odeur de la mort, ni celle des corps empilés et des fours crématoires.
Pourtant je ressentais ces blessures comme si c’étaient les miennes.
Ces images me revenaient comme des flashs et me donnaient la nausée, l’envie de vomir.
"Quand ils sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit ; je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit ; je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n'ai rien dit ; je n'étais pas juifs.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n'ai rien dit ; je n'étais pas catholiques.
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour protester."
(p. 46)
Poème attribué à Brecht mais qui a été écrit par le pasteur allemand Martin Niemöller à propos de la lâcheté des intellectuels au moment de l'accession des nazis au pouvoir.
Il y a ce poème enfin, plutôt ce texte : « Ils sont venus me chercher », de Brecht je crois… aide moi chéri ?
Il a été attribué à Brecht, mais je crois que c’est d’un pasteur allemand.
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit : je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit : je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit : je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit : je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour protester ».
C’est terrible, mais malheureusement tellement juste.
C’est à travers toi maintenant que mon histoire va survivre. Tu ne dois pas oublier mes souffrances. Tu seras fort de ça, mon petit fils.
C’est à travers toi maintenant que mon histoire va survivre. Tu ne dois pas oublier mes souffrances.
Souvent je passais les mercredis chez mes grands-parents, Josep et Denise, les parents de mon père. Ils habitaient rue tranquille, une rue qui portait bien son nom, jusqu’au moment où mon grand-père se m’était à bricoler.
Je crois que notre liberté, c’est d’abord apprendre à désobéir,… tenter de reprendre l’initiative.
Restait tous ces objets, tous ces souvenirs accumulés, imprégnés d'une vie entière. Et cette maison, indissociable de notre enfance, qu'on ne pourrait pas garder. Chacun de nous prendra quelques objets, accompagné de cette illusion d'avoir préservé quelque chose. (p.165)