Eh bien, si Sven rêvait cette nuit que son chien est mort, il passerait une très, très mauvaise nuit parce qu'il aime beaucoup son chien. Mais quand il se réveillerait demain matin, tout se remettrait en ordre. Il saurait que ce n'était qu'un rêve.
Nicholson acquiesça.
- Et alors, où voulez-vous en venir, exactement ?
- Je veux en venir à ceci : si son chien mourait réellement ce serait exactement la même chose. Seulement il ne saurait pas. Je veux dire qu'il ne se réveillerait pas avant d'être mort lui-même.
"L'évidence apparaît toujours trop tard, mais la singulière différence entre le bonheur et la joie, c'est que le bonheur est un solide alors que la joie est un liquide." (p. 230)
"Tu as encore de la veine que ce soit une bonne petite. Je t'assure. Tu ne lui fais jamais confiance, pour rien, ni pour la gentillesse ni pour la jugeote." (p. 183)
"Écoute-moi bien, fille-qui-travaille. Si jamais tu te remaries, ne dis jamais rien à ton mari. [...] Ce qu'ils veulent, c'est croire que tu passes toute ta vie à vomir chaque fois qu'un garçon t'approche." (p. 63)
Il y avait à l’hôtel quatre-vingt-dix–sept publicistes de New York. Comme ils monopolisaient les lignes interurbaines, la jeune femme du 507 dut patienter de midi à deux heures et demie pour avoir sa communication. Elle ne resta pas pour autant à ne rien faire. Elle lut un article d’une revue féminine de poche intitulée
Le sexe, c’est le paradis ou l’enfer.
La vie est un cheval donné à mon avis.
Il donnait l'impression qu'il aurait pu rester où il était jusqu'à la fin des temps, à la seule condition, insignifiante, de pouvoir garder une main dans sa poche. (Teddy, p.264)
Je n'ai pas accroché du tout.
L'évidence apparait toujours trop tard mais la plus singuliere difference entre le bonheur et la joie c'est que le bonheur est un solide alors que la joie est un liquide.
Le soir, en général, je lisais. J'avais acheté la collection complètes des Classiques d'Harvard - principale raison: Bobby disait que nous n'avions pas de place pour eux - et je lus les cinquante volumes l'un après l'autre avec un plaisir sadique.