AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 122 notes
5
9 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mick est un jeune adulte désillusionné. Sa vie de célibataire est une suite de jobs pas passionnants du tout en intérim. Il est plutôt pessimiste sur son avenir, ce qui le fait procrastiner.
« Intérim, Pizza Hut, sortie en boite, dodo, intérim… C'est sûr, pour l'instant, j'suis pas Bill Gates mais je travaille mon potentiel, tu vois ? »
Mais, quand son paternel avec lequel il entretient des relations distantes et méfiantes, l'appelle et lui ordonne de venir le voir, il ne sait à quoi s'attendre.
Ce sera un grand voyage autour du monde, ou plus précisément sur les traces de son passé que le père propose à son fils chômeur, à condition qu'il l'aide car il est handicapé et marche difficilement.
Le début du voyage est chaotique, le père n'écoute rien et se met dans des situations difficiles. de plus, il est bougon, têtu et imprévisible.
« J'avais prévu de vivre un moment privilégié mais de te voir faire la gueule ça me gâche le paysage ! »
Mais peu à peu père et fils vont apprendre à mieux se connaitre et tenter maladroitement de renouer les fils.
Une histoire contemporaine qui parle des difficultés au sein d'une famille. Derrière les brouilles et la violence verbale du vieux, il y a beaucoup de pudeur et de tendresse.
J'ai trouvé cette histoire émouvante, racontée sans mièvrerie et avec un humour plutôt grinçant.
Commenter  J’apprécie          720
Ma note oscille entre le "Pas mal" et le "Franchement bien", que j'arrondis à la hausse parce que l'impression finale reste tout de même positive. C'est le genre de roman graphique classique qui sait tirer son épingle du jeu en restant assez habile dans sa narration.

Le canevas est classique : conflit familiaux, vie insipide, voyage ensemble, réconciliation, tout ça. Mais dans cette trame très codifié qu'on a déjà vu mille fois avec deux protagonistes que tout oppose, les auteurs développent quelques idées que j'ai apprécié. Déjà la personnalité du père, bourru et amer suite à son veuvage, alcoolique et handicapée. Il est vite catégorisé comme imbuvable, et le reste pendant tout le récit, chose rare. Pas de découverte d'un petit coeur tendre sous un caractère trempé parce qu'il ne sait pas parler. Non, c'est un type handicapée qui souffre de douleurs chroniques et s'en veut d'avoir causé son accident, incapable de tisser de vrais liens avec son enfant et c'est tout. Si on explore un peu son passé et qu'on découvre ce qu'il a été, il n'en devient pas plus sympathique, juste plus profond.
De même, le protagoniste looser à 30 ans passé, sans emploi et sans envie, ne devient pas un fils aimant et attentionné. Juste un peu plus intéressé par ce qu'il se passe autour et qui reprend légèrement gout à la vie après des discussions. Pas de fin heureuse, mariage, rédemption, nouvelle vie ailleurs. Juste un retour dans un appart sale et une envie de repartir, c'est déjà très bien.

Ce qui est originale, selon moi, c'est que le récit explore vraiment le fossé entre générations en en donnant quelques clés : le mouvement hippie et son résultat actuel, les espoirs d'une génération, les désillusions de la suivante, la question de ce qui anime les vies. Bien sur, c'est le dialogue de la fille rencontrée qui porte surtout ces questions sociologiques, mais il est bien trouvé.

Le dessin par contre m'a moyennement convaincu. Si les paysages sont bien retranscrit et qu'on sent un effort dans le rendu, les personnages sont souvent caricaturés et plusieurs poses/attitudes m'ont parus artificiels. C'est surtout les grosses gouttes de sueur pour le malaise, les lèvres dépassant toujours, les yeux cachés … Il y a des bons moments, mais globalement je ne suis pas très fan de ce dessin.

Une BD qui joue sur une trame archi-codifié mais qui en tire quelque chose d'intéressant et qui fait plaisir à lire. Sous des aspects de road-movies réconciliateurs, c'est un questionnement sur les générations et le but de leurs vies qui est menée. Plusieurs bonnes idées s'en dégagent et c'est ce qui m'incite à dépasser le 3* dans ma note. Une bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          10
« Nous ne serons jamais des héros » est l'histoire d'un père et d'un fils qui se retrouvent, le temps d'un voyage à travers le monde.

Le fils est un glandeur qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Vivant de petits boulots, scotché à sa télé, Mick est un loser qui incarne une génération qui a du mal à se lancer des défis. le père, handicapé et imbuvable depuis l'accident qui coûta la vie à leur mère, est un emmerdeur pas possible. Sur un caprice du père, les deux partent faire un tour du monde qui m'a par moment fait penser à «The Bucket List», le film avec Jack Nicholson et Morgan Freeman.

Le conflit entre les deux personnages est ici générationnel avec, d'un côté, une génération glandouille sans véritable combat à mener, et de l'autre, celle qui a connu la guerre et Woodstock. Pour le fils, le voyage est surtout initiatique, car il lui permet de sortir de son salon, d'ouvrir les yeux sur les richesses du monde et de trouver un but dans la vie. le voyage de Charles est plutôt nostalgique, car c'est celui qu'il fît jadis avec sa femme. Au fil des rencontres, des souvenirs, des découvertes, des discussions et des engueulades les deux hommes vont se rapprocher et sortir grandis du voyage. Si le récit proposé par Olivier Jouvray ne décolle pas vraiment, il s'avère touchant et les personnages, malgré un côté légèrement trop caricatural, s'avèrent très attachants.

Au niveau du dessin, c'est avec grand plaisir qu'on retrouve les frères Salsedo, Frédérik (dessin) et Greg (couleurs). Les deux artistes de la série « Ratafia » (que vous devez d'ailleurs absolument lire) nous emmènent dans un tour du monde qui passe par la Réunion, New York, San Francisco, le Vietnam, l'Inde et le Maroc et alternent donc les décors au fil des pages. Malgré quelques yeux qui sortent des orbites, le dessin se veut néanmoins moins caricatural que dans « Ratafia », mais insuffle tout de même beaucoup de légèreté au récit. Les deux s'essayent également à un dessin au lavis qui est vraiment superbe et dont on apprécie particulièrement le rendu lors de pleines pages splendides.

Un voyage sympathique, dépaysant et touchant.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00
J'avais envie de lire depuis longtemps ce one shot au titre évocateur. J'aime beaucoup ce que Jouvray a fait de sa première série Lincoln. Nous sommes ici pourtant dans un registre beaucoup plus sérieux et intimiste. L'auteur parvient à nous transmettre toutes les émotions et même au travers de dialogues non dénués d'humour. Ce n'était pas un pari gagné d'avance.

En l'espèce, nous découvrons la relation touchante entre un père mourant et son fils qui connaît le chômage ainsi que la solitude. On sait d'avance comment tout cela va finir... Cependant, on espère que le déclic aura bien lieu pour sortir ce fils de la torpeur. C'est une belle invitation au voyage et à la curiosité du monde qui nous entoure.

J'ai regretté d'être passé aussi vite sur certaines destinations qui auraient mérité plus de développement. On a l'impression que tout va trop vite. On sait que la marche inexorable du temps est à l'oeuvre.

Au final, c'est une excellente bd qui résume très bien notre époque : nous sommes les enfants de la crise et nous avons perdu nos idéaux. Cela invite incontestablement à la réflexion sur ce que nous faisons de nos vies.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai trouvé cette lecture très touchante. En fonction de l'âge que l'on a je pense qu'on peut se reconnaître dans l'un ou l'autre des deux personnages principaux.
Ce tour du monde, et aussi l'occasion de quelques envolées d'autres personnages, et outre la relation père fils qui est mise en avant, c'est aussi une belle critique de nos sociétés occidentales et de la façon de vivre d'une génération.
Alors évidemment parfois ça pique un peu à la lecture.... mais il faut parfois regarder certaines vérités en face.
Commenter  J’apprécie          60
Une histoire banale. Celle d'un père qui a le sentiment d'avoir loupé un truc avec son fils, et celle d'un fils que l'ombre du père empêche d'avancer dans la vie.

Malade, le père exprime le désir de faire un tour du monde, histoire de visiter les lieux qj'il a connu avec sa femme, disparue en laissant un trou béant. C'est l'occasion pour le père et le fils de nojer des liens. Pas de rattraper le temps perdu, ils savent que c'est impossible. Mais juste exprimer le respect et l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre.

C'est tendre et fort, dur et empreint d'une belle sagesse. Cela m'a fait penser à des BD à l'ancienne, comme du Cosey, pour le scénario. La mise en couleur est efficace mais le dessin, tout en étant attachant et expressif, est parfois un peu hésitant, à tel point que les visages changent selon qu'ils sont de face ou de profil. Dommage
Commenter  J’apprécie          40
Mick reste chez lui à fumer et à regarder la télévision sauf lorsqu'il trouve à l'occasion un petit boulot. Il est célibataire et ce n'est pas facile de séduire lorsqu'on avoue être demandeur d'emploi. Et niveau famille, ce n'est pas cela non plus. Il s'entend bien avec sa soeur même si elle vit dans un autre monde. Et les relations avec son père son plus que tendues. Mais voilà qu'un jour, son père lui ordonne de l'accompagner dans un tour du monde sur les traces de précédents voyages qu'il avait effectué avec sa mère.

Mick est un glandeur professionnel. A l'occasion il fait des petits boulots et garde les enfants de sa soeur. D'ailleurs, c'est lorsqu'il garda ces neveux qu'il reçu un appel de son père qui lui annonça le décès de sa mère, donc sa grand-mère. Ils n'étaient pas particulièrement proches mais ils feront tous l'effort d'être présent lors de l'enterrement. Quelques jours plus tard, Mike reçoit un appel de son père, chose déjà assez surprenante qui lui demande de venir assez vite. Ils conviennent d'une date pour parler ensemble.

Comme à son habitude, les échanges ne se font pas dans la détente. Son père lui demande une chose étonnante. Il veut qu'il l'accompagne pour faire un tour du monde dans les pays qu'il a fréquenté avec sa femme longtemps avant son décès accidentel. Et au retour, il lui donnera de l'argent de l'héritage. Après tout, il n'a pas vraiment mieux à faire. Mais les voyages ne se déroulent pas comme il l'aurait espéré. C'est toujours très tendu avec son père toutefois la relation change doucement. Tout va totalement basculer jusqu'à ce voyage à Helsinki qui va changer à jamais sa vie.

C'est le coup de coeur des bibliothécaires qui m'a poussé à cette lecture et j'avoue ne pas avoir été déçue. Ce one-shoot me plongeant dans le voyage initiatique d'un trentenaire légèrement paumé, m'a touché sincèrement. Ce père qui a toute sa vie repousser sa progéniture veut montrer un nouveau chemin à son fils avant qu'il ne soit trop tard. A force de change de pays, il va devoir s'adapter et va faire des rencontres qui vont l'enrichir. Des échanges qui font très authentiques. Les familles sont bien souvent compliquées et bien loin des images d'Epinal avec un certain amour présent même mal exprimé. Les dessins sont assez sympathique même si les femmes lorsqu'elles sont en colère prennent un visage assez caricaturale. La mise en couleur informatique avec des couleurs chaudes rend la lecture très agréable. Les pages se tournent avec plaisir et sensibilité.

Un trio d'artistes qui a travaillé de concert pour proposer un magnifique album sur la famille et la quête de soi. Si cette bande-dessinée se trouve sur votre chemin, prenez le temps de la savourer.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
Commenter  J’apprécie          30
Les pères ont souvent le beau rôle dans les histoires : ils doivent montrer l'exemple à leurs fils, éviter les bêtises et pousser leur progéniture vers le haut. Ici, dans cette BD, c'est tout l'inverse.

Le père de Nous ne serons jamais des héros, prénommé Charles, ressemble à un vrai beauf en chemise à fleur, se bourre de médicament (il est handicapé) et terrorise son entourage (prenons par exemple la page 15 où le lecteur assiste médusé à des échanges pour le moins cordiaux avec sa vieille voisine), tout en étant porté sur la bouteille (pas le père idéal, vous en conviendrez).

A la mort de sa mère, Charles décide de faire une sorte de tour du monde, en demandant à son fils Michaël (au chômage, sans but précis dans la vie, un peu beauf lui aussi) de l'accompagner. Michaël devient en quelque sorte l'« esclave personnel » de son père (comme d'ailleurs celui-ci le désigne !) mais il se rebelle à certains moments tant son père lui en fait baver. Et gare à ceux qui veulent apporter leur aide lors des étapes de ce grand voyage : le vieil homme leur réserve ses meilleurs souvenirs. Cet ours mal léché et malpoli fait souvent honte à son fils...

Sur ce canevas pas banal, les auteurs se régalent et nous avec : quel pied cette BD ! Je viens de la relire et je ne l'ai pas lâchée, en retrouvant des réparties qui m'avaient marquées lors de ma première lecture. Les dialogues d'Olivier Jouvray sont truculents, les dessins de Frédérik Salsedo au poil (son frère Greg assure les couleurs).

Cette BD est un bonheur de lecture, drôle, émouvante et réconfortante car devinez qui se cache derrière ce père autoritaire et cassant ? Une sorte de grand gamin nostalgique qui souhaite (entre autre) que son fils sorte de sa douce mais tenace léthargie. Un vieil homme bourru mais philosophe. Un amoureux de la bonne chair qui a du mal à digérer que son fils soit à ce point peu gourmand. Un homme meurtri par la mort de sa femme, la mère de Michaël...

J'ai adoré cet album que je vais garder précieusement dans un coin de ma maison, pour que mon fils le lise plus tard, un peu comme un manuel de survie (même si son père est loin, très loin d'être un beauf !!!). Quoiqu'il en soit, je vous recommande fortement cet album, si vous aimez les histoires de transmission, de rêves cassés, de voyages brinquebalants...

Je tiens sincèrement à remercier Babelio et les éditions du lombard, qui m'ont envoyé cette pépite ainsi que plusieurs autres du même acabit : j'ai exploré de nouvelles pistes dessinées et ai rencontré de sacrés auteurs. Merci !
Commenter  J’apprécie          60
Relation père-fils bien épineuse...
Quand un père essaie de donner l'ENVIE à son fils, l'envie d'avoir envie, ce n'est pas simple !
Envie de vivre, de voyager, de profiter...Excellent !
Commenter  J’apprécie          30
Il semblerait que le grand jour soit arrivé : je vais enfin écrire quelque chose sur Nous ne serons jamais des héros. C'est bête, mais ça fait plusieurs années que je contemple cette BD en me demandant comment l'aborder.

Ce n'est pourtant pas si compliqué. On y fait la rencontre de Michaël, un jeune trentenaire au chômage, un peu paumé et sans ambition particulière. Son père, Charles, du genre soupe-au-lait, vit reclus dans son village depuis qu'un accident de voiture a tué sa femme et l'a lui-même soumis à un lourd traitement. Il a peu de contact avec ses deux enfants, qui ont tendance à l'éviter, et carbure au whisky. Malgré leurs relations houleuses, il demande pourtant à son fils de l'aider à réaliser sa nouvelle lubie : faire un voyage autour du monde.

L'idée, maintenant, est d'essayer de comprendre pourquoi cet album et me touche à chaque fois autant que la précédente. Les choix du dessinateur, Frédérik Salsedo, semblent d'abord un peu étranges, comme s'il avait hésité entre le réalisme et la caricature sans arriver à se décider. Cet aspect est surtout présent durant les vingt premières pages, mais l'impression s'estompe à mesure que l'histoire avance et que les envolées « cartoonesques » disparaissent. Mais au-delà du dessin, ce sont l'histoire et les thèmes abordés qui m'ont frappé. le père n'a en effet pas préparé son voyage au hasard, et chaque nouvelle destination est pour le duo une occasion de refaire connaissance, non sans difficulté. A travers le père et le fils, ce sont aussi deux générations aux vécus bien différents qui font le bilan de ce qu'elles peuvent s'apporter mutuellement.

En fait, Nous ne serons jamais des héros, dont le scénario est écrit par Olivier Jouvray, réunit une bonne part de mes propres craintes, contradictions et espoirs. Bien sûr, on peut se demander si son discours ne pèche pas par facilité et, de fait, il est sans doute discutable. Cependant, avec des idées similaires, le résultat aurait pu vraiment me gonfler si le ton m'avait paru trop moralisateur. Or ce n'est pas le cas et, malgré ses défauts, je crois que ses auteurs ont simplement trouvé le ton juste pour la réaliser. D'ailleurs, je suis prêt à parier que nous sommes des milliers à nous retrouver dans cette histoire.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=2..
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (181) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5267 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}