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Critique de ScarlettA


J'ai du abandonner ce livre, il me tombait des mains.
Dès que je le prenais pour le lire, je me disais "allez courage, il ne te reste plus que X pages"... Jusqu'à ce que je réalise qu'il m'ennuyait prodigieusement.

Pourquoi a-t-il atterri dans mes mains? Parce que j'ai entendu l'émission "les bonnes feuilles" sur France Culture, avec Augustin Trapenard et Sandrine Treiner, interviewant James Salter à la sortie du livre, en 2014, un an avant sa mort.
Il y était présenté comme un immense écrivain américain. Je m'étais dit "Tiens, je n'en ai jamais entendu parler". Pour ensuite entendre que "Et Rien d'autre" était son premier roman depuis 31 ans.

Cela aurait du me mettre la puce à l'oreille?

Le bonhomme de 89 ans expliquait le titre du livre: Il a voulu y mettre tout ce qui fait une vie. le livre était présenté comme excellent.

Et c'est toujours la où je me dis "qu'est-ce que je rate"? Suis-je une bien piètre lectrice, ne sachant déceler le génie dans ce livre? Comment expliquer cet engouement de la presse pour ce livre, qui est complètement à côté de la plaque pour moi?

Une deuxième puce à l'oreille si je puis dire, c'est quand James Salter disait avoir ce constat qu'aujourd'hui il était difficile pour une femme de trouver le vrai amour.
Et que donc (?) il avait crée son personnage principal, un homme, en parfait miroir de la femme d'aujourd'hui.

Mouais.

Le premier chapitre est captivant. Cette description de la guerre maritime avec le Japon à la fin de la seconde guerre mondiale, c'était vraiment bien.

La troisième puce à l'oreille, c'est que l'émission de France Culture ne parlait finalement que de cette scène.

Car après... Ben ça retombe comme un soufflé, pshit, plus rien.

Ce qui fait une vie pour James Salter? le sexe. Les hommes abordant les femmes. Chaque homme est décrit en commençant par son potentiel pouvoir de séduction. Celui la va être décrit comme plaisant aux femmes. Un autre n'aime que les femmes à grosses poitrines. Etc. Etc.

Les femmes? Elles ne sont pretexte qu'à aguicher les hommes. A les accueillir, à les repousser. A être belle. Ou pas.

Le héros va se marier, puis sa femme va de manière très opportune vouloir divorcer gentiment quand son mari vient juste de prendre une maitresse dans son dos.

Voila. C'est ça la vie pour James Salter. C'est à côté de la plaque. Je n'ai aucune compassion pour le héros, je ne ressens rien. En clair, je m'en fiche complètement.

Le pendant du héros qui a du mal à trouver l'amour est son collègue, qui va trouver l'amour au début du roman. L'auteur va décrire longuement sa vie paisible à la campagne.

On s'en fiche.

Quid de l'amitié? de l'épanouissement dans le travail?

Parce que oui, Augustin Trapenard, il m'a vendu une critique féroce et acerbe des maisons d'éditions.

Elle est où cette critique?

Je ne vois que la description d'un fonctionnement des maisons d'éditions après-guerre, centrée sur leur propriétaire. Ok. Mais encore une fois, ces propriétaires ne sont décrits qu'au travers de leur rapport avec les femmes.

Franchement... Si c'est ce qui rempli la vie de James Salter, tant mieux. Moi, j'arrête de remplir la mienne avec ce livre.

La quatrième puce que j'aurais du mettre à mon oreille, c'est la journaliste de France Inter demandant à Colombe Schneck, présentant le livre dans l'émission "en haut de la pile": "Je me demande si ça n'est pas un peu ennuyeux... y'a une histoire?"
Colombe Schneck avait répondu "oui, il y a même du suspens"...

Bon... Voila. Je suis une piètre lectrice.



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