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Un héros au coeur pur dans un monde noir et sous-terrain.


Drizzt Do'Urden est un elfe noir, né noble dans la neuvième famille de Menzoberranzan, patrie de ce peuple sous-terrain où une seule règle compte : Ne pas se faire prendre. Refusant de se laisser guider par la noirceur sans pitié de son peuple, malgré son éducation « classique » il saura se rebeller.


Les royaumes oubliés : le décors le plus célèbre du non moins réputé jeu Donjon et Dragons. Cimeterre et magie.
Outreterre : Gigantesque monde sous-terrain des royaumes oubliés où vivent notamment les elfes noirs et plein d'autres vilaines bébêtes.


Terre natale est le premier tome de la trilogie de l'elfe noir mettant en scène la naissance et la jeunesse de Dritzz. Ce n'est pas pourtant le premier roman où il apparaît puisqu'on fait connaissance avec le personnage dans l'éclat de cristal (premier tome de la trilogie suivante (du val de bise) dans l'ordre chronologique). du coup, on sait ce qu'il va devenir notre héros.


Le roman se laisse lire. Il n'est pas aussi sombre (dommage d'ailleurs) que peut le laisser penser le synopsis. On aurait préféré un Dritzz plus violent, plus touché par son éducation, avant de prendre progressivement conscience de sa différence. du coup, je l'ai trouvé un peu lisse par rapport aux autres personnages plus en accord avec l'univers.
Du coup, cela en fait presque (ou pas d'ailleurs) de la littérature YA.
Bon ça a 30 ans et la fantasy plus sombre est réaliste du trône de fer, bien que contemporaine des aventures de Dritzz est passée par là.
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J'ai lu cette série adolescent et j'en garde un excellent souvenir. J'ai bien dû lire une vingtaine de tomes des aventures de Drizzt, et ils m'ont fait pleurer, rire et pleurer encore.

C'est une excellente introduction à l'univers des Royaumes Oubliés, à Donjons et Dragons. Vous avez aimé Baldur's Gate 3? Lisez ceci.

Mais cela se lit tout aussi bien seul. Les livres n'exigent pas de nous des connaissances particulières sur tout cet univers. On peut simplement se laisser porter par les personnages touchants et biens écrits.

L'histoire? Drizzt est un elfe noir, une race mal intentionnée vivant sous terre. On y voue un culte à une déesse haineuse, et les guerres biens ordonnées ainsi que les assassinats politiques sont la norme. Drizzt aimerait bien monter voir la surface, et connaître la bonté.

(Ok, la fantasy est passée à autre chose depuis, et ce résumé ne semble pas particulièrement original. Mais tout le monde sait que ce qu'on lit et aime pendant l'adolescence reste éternellement bon!)
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Je lis de temps en temps de la Fantasy, Tolkien restant pour moi le modèle avec lequel je juge tous les autres romans de ce genre. Mais je n'avais encore jamais abordé le sous-genre Dark Fantasy.

Avec ce premier tome d'une vaste série, je pensais être dans cette catégorie (les Elfes Noirs vivent sous la terre, dans de vastes cavernes, très sombres, qui abritent même des villes. Leur culte principal est organisé autour de la figure d'une araignée. Des Maisons se déchirent pour le pouvoir, avec beaucoup de ruses, de sorcelleries et de violences).

Beaucoup d'épreuves attendent le jeune Drizzt, à commencer par celle de sa naissance : il échappe de peu à la dague du sacrifice.

J'ai trouvé l'arrière-plan de cette cité noire de Menzoberranzan particulièrement inventif et réussi. Je me suis senti immergé dans cet univers ou décidément, "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir". Les scènes de bravoure de succèdent à un rythme assez vif, je ne m'y suis donc pas ennuyé.

Une seule chose m'a intrigué tout le long de ce roman : comment Drizzt, qui n'a connu que des privations, des coups et des menaces de mort, a-t-il pu développer un sens de l'honneur dans une famille et une société qui en sont totalement dépourvues ?

Mais cette réserve est mineure et je lirai avec plaisir le second volume dans quelques temps.

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J'ai adoré !

Je viens de découvrir que c'est écrit sur la base du jdr Donjons et Dragons (que je ne connais pas), ce que je n'ai pas soupçonné une minute en le lisant !

J'avais cette trilogie dans ma PAL depuis quelques temps déjà, perdue dans les limbes de ma kindle. RosenDero l'ayant choisi comme livre-quête du challenge SFFF, c'était l'occasion de l'en sortir. Quel excellent choix ! Merci Rosen ! :)

Dans un univers bien construit, on assiste à la naissance de Drizzt, elfe noir drow comme ils se nomment eux-mêmes. Et à sa croissance au sein d'un monde entièrement dédié à la compétition acharnée entre "maisons" (noblesse) pour le pouvoir, dans une société matriarcale d'une violence inouïe, allant jusqu'à l'éradication complète d'une maison (jusqu'aux enfants)... La magie est omniprésente, les combats également, les elfes noirs se devant d'être guerriers accomplis pour les hommes, simples servants et reproducteurs de leurs maisons, et "prêtresses" plus ou moins haut placées pour les femmes, et matrone pour la reproductrice (reine de la ruche, pourrait-on dire) à la tête de la maison.
Tout est basé sur le principe de monter de "rang", et d'emblée le livre commence par une définition de ce mot. Que ce soit pour chaque individu et pour les différentes maisons.

Toute la construction de cette société consiste à un conditionnement à l'obéissance absolue dès la petite enfance des drows à ces principes, société chapeauté par Lolth, déesse araignée toute puissante d'un autre plan (autre dimension) qui accorde faveurs et défaveurs en fonction du degré de violence des maisons. le conditionnement à la haine commence tout petit, la haine de tout ce qui n'est pas drow, pour justifier une éducation "guerrière", mais qui finit par ne servir essentiellement qu'à s'entretuer !

Que devient un enfant innocent et naïf, qui a une conception morale à la base totalement opposée à ces principes ?
Drizzt naît dans cet enfer.

Et il va se construire, entouré de personnages malfaisants, dont la toute première, sa mère, Matrone Malice qui porte bien son nom. Les femmes n'ont pas le beau rôle dans ce bouquin. Elles sont véritablement horribles. (U.K. le Guin n'a rien dit à ce sujet ? ... Ok je sors...). Tout est voué aux manipulations politiques, leurs actes, leurs pensées, les sous-fifres ne sont que pions pour arriver à leurs fins, toutes ne pensent qu'à devenir calife à la place du calife, et le sous-sous-calife à devenir sous-calife.
Les hommes ne sont pas en reste et ne rêvent que de monter dans la hiérarchie qui leur est dévolue, à jamais pions de plus ou moins haute importance, du moins ceux qui sont aveuglément soumis.

Zaknafein ne l'est pas. Maître d'armes de la maison Do'Urden, le meilleur, il ne survit que grâce à cela, car il désapprouve la société dans laquelle il vit. Pas vraiment ouvertement, il ne peut pas. Quand Drizzt lui est confié, il est à la fois heureux de voir que ce dernier n'est pas adapté et malheureux pour lui, car sa vie est vouée à la même souffrance que la sienne, inadapté dans un monde qui ne lui convient pas.

Et là, les amis, comment ça me parle ! Toutes les questions qu'il se pose, il ne se passe pas une semaine sans que mon homme et moi nous les posions (à un degré moindre de violence) à propos de nos enfants, que nous avons souvent la sensation d'avoir éduqués de façon "inadaptée" à la société dans laquelle nous vivons, et que nous n'aimons pas, et désapprouvons grandement.

Il tente de lui apprendre à s'en sortir. En vain. J'espère que nous avons fait mieux. Je ne sais pas.

Bref, outre l'excellence de l'histoire en elle-même, des personnages, bons ou mauvais, ce bouquin m'a parlé aux tripes. La noirceur des pensées de Zaknafein, je la connais bien... Je tâche de ne pas trop y penser en général.

J'ai commencé le tome 2. Evidemment...
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La lumière au bout du tunnel...

Drizzt est le personnage emblématique de R.A. Salvatore, écrivain bien connu des amateurs de Donjons et Dragons. "Terre Natale" constitue, avec "Terre d'Exil" et "Terre Promise", la bien nommée trilogie de l'elfe noir, qui fit connaitre son auteur.

Drizzt est, en effet, un elfe noir ou drow, une des nombreuses races qui peuplent les Royaumes Oubliés (un des univers de D&D). Son coeur est aussi pur que sa race est perverse...Il constitue une bizarrerie, et un miracle ou une malédiction, selon de quel point de vue on se place.

La société souterraine des drows réside dans la cité de Menzoberranzan, en Outreterre. Elle est régie par des Maisons aristocratiques, dirigées par des Matrones, qui n'ont de cesse de se faire la guerre...mais des guerres feutrées, car gare à celles qui exposent leur violence de façon trop ostensible. Elle subissent alors une parodie, plutôt une "perversion de justice".

Sous l'égide des femmes drows, qui sont plus fortes que les mâles, la société drow célèbre l'ambition, la violence et l'hypocrisie...Les ennemis communs, qui font tenir l'ensemble, sont tout simplement toutes les autres races vivant sous terre...et surtout les elfes, ceux de la surface, dont l'histoire prétend qu'ils trahirent les drows, les forçant à se réfugier sous terre.

Drizzt est né dans la Maison Do'Urden, il est le troisième fils de la Matrone et était destiné à être sacrifié à la cruelle déesse Lolth...mais le sort en a décidé autrement. Placé sous la tutelle de sa soeur Vierna et de Zaknafein, le maître d'arme, il passe les 16 premières années de sa vie à apprendre ce qu'il faut savoir pour survivre dans l'impitoyable univers des drows...Mais Drizzt cache un secret : au fond de lui, c'est un gentil.

R.A. Salvatore évoque avec talent les rouages de la société drow et sait comment donner corps à ses personnages. Certes, l'écriture, le style, ne sont pas son point fort, mais action et complots sont au rendez-vous. Tout le charme de l'histoire, à mon avis, réside dans le décalage entre la nature profonde de Drizzt et le monde dans lequel il évolue, ce qui permet une identification facile pour le lecteur, qui trouvera toujours des raisons d'être incompris et maltraité dans la réalité. Si Drizzt est une anomalie, il n'en est pas moins un guerrier hors du commun, ce qui sera sa force, mais suscitera aussi les jalousies.

Petit à petit, le lecteur voit Drizzt perde sa naïveté mais pas ses idéaux. Sans doute que son monde est, pour l'auteur, une allégorie de la société américaine néo-libérale, ou seuls les "biens nés" et les plus forts s'en sortent. Et, au milieu, quelques belles âmes surnagent...

En tout cas, Drizzt est un personnage marquant et l'univers des drows est tout à fait saisissant. Une belle entrée en matière pour découvrir l'univers de D&D autrement que par le jeu.

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Chez les elfes noirs, la félonie, l'ambition et la cruauté règnent en maîtres. Pour plaire à leur divinité chaotique - Lolth, la reine araignée - les drows sont prêts à tous les sacrifices, toutes les exactions.

Mais Drizzt, de la maison Do'Urden, jeune elfe noir, est un être exceptionnel. Non seulement c'est un combattant hors pair, mais c'est aussi un des seuls à critiquer les moeurs de son peuple, pour le déplaisir de tous.

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Quoi de mieux, en cette période de fêtes, que de relire un de mes "livres pour une île déserte" ? Comment se fait-il d'ailleurs que je n'aie pas encore posté mon avis sur Babelio ?!
Alors que c'est si simple : je ne peux pas lever les yeux de ce bouquin !

L'univers, les personnages, l'ambiance, l'intrigue, les multiples rebondissements, le suspense, l'action, les complots, la noirceur d'âme des elfes noirs, le développement du héros, les manipulations, le bourrage de crâne, la magie, la sorcellerie, la cosmogonie, les combats au cimeterre, le bestiaire de D&D, l'amitié, la haine, les réflexions sur la société, sur soi, et j'en passe.
Sans oublier la plume de R.A. Salvatore qui, sans être des plus magnifiques, est très adaptée et percutante (un poil trop de "!" me direz-vous) et parvient avec brio à jouer avec nos émotions.

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Dans ce premier tome de la trilogie de l'Elfe noir, nous découvrons la Terre Natale des drows, l'Outreterre, et plus particulièrement la cité caverneuse de Menzoberranzan, ses familles (Maisons) et ses moeurs.
L'aventure commence avec la naissance de Drizzt Do'Urden au sein de la famille du même nom (je vous épargne son vrai patronyme) dirigée d'une main de fer par Matrone Malice.
Dès le début de l'histoire, le ton est donné : notre jeune Drizzt, troisième enfant mâle de Malice, sera sacrifié à sa naissance pour attirer sur la maison Do'Urden les faveurs de Lolth, la déesse maléfique des elfes noirs, et lui assurer la victoire dans son attaque de la maison DeVir.

Mais deux événements vont changer la donne : le second fils de la maison Do'Urden va assassiner son frère aîné pour lui voler son rang (sauvant ainsi Drizzt du sacrifice), et un membre noble de la famille DeVir va échapper au massacre (et donc pouvoir accuser les Do'Urden devant le grand conseil...).

Toute la noirceur de la société drow est présentée dans ce premier tome où les frères poignardent les frères, où les mères sacrifient leurs fils, où les elfes noirs assassinent toutes les créatures qui croisent leur route, où des enfants sont mis en pièces dans des guerres de pouvoir, où le meurtre est un art si l'auteur ne se fait pas prendre, où les jeunes sont endoctrinés dès leur plus jeune âge, où il faut tuer pour ne pas l'être à son tour.

Mais Drizzt va prendre conscience, au fil de ce premier tome, de ce que signifie réellement "être un guerrier drow". Désillusions et révélations seront le thème principale de cet opus. Mais, en contrepartie, notre jeune héros va également rencontrer des individus exceptionnels (son géniteur, une panthère d'un plan inférieur, un svirfneblin) sur lesquels vont reposer le récit et qui vont être des personnages clé dans la construction du héros et du récit.

On retiendra, outre la perversion de la société drow, la naïveté de Drizzt se transformant en froide désillusion ; et cet elfe noir hors du commun plaçant l'amitié au dessus de toute autre chose.

C'est beau, c'est bon, ça fait mal et ça fait du bien !

À lire et relire, toujours avec tant de plaisir.
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C'est le premier livre que je lis de cet auteur que l'on dit incontournable dans le milieu de la fantasy et ce fut une excellente découverte.

J'ai vraiment adoré cette ambiance sombre, barbare, presque apocalyptique où les valeurs sont inversées, où la trahison de ses pères est impératif, où le meurtre un exploit si l'on n'est pas pris sur le fait et où tout sentiment une faiblesse.

A la naissance du héros, sa famille en attaque une autre et la décime afin de prendre sa place dans la hiérarchie Drow. Ne laissant aucun survivant, et surtout personne pour porter plainte, et les autres familles, même sans le dire ouvertement, félicitent les meurtriers et oublient jusqu'à l'existence de la famille éradiquée.

Un tel comportement n'est possible que sous un régime totalitaire imposé par la religion de Lolth, la Reine Araignée, et par les mensonges dont leurs écoles abreuvent les jeunes dès leurs enfances, présentant toutes les autres races comme perfides, cruelles et dieu sait quoi encore, les encourageant la la haine de leurs prochains et à la violence.

Les jeune Drows sont formés à devenir de parfaits assassins, rien de plus, rien de moins.

Chacun assassinerait père et mère (frère, soeur, cousin), pour simplement prendre leur place et acquérir une once de pouvoir sans que quiconque n'ai à redire.

Tous, sauf Drizzt. Il est l'exception. La tache de lumière dans les ténèbres.

Le personnage de Drizzt est très intéressant, pas à cause de son invincibilité au combat, de son intelligence ou de ses dons en magie mais à cause de sa naïveté, de ses prétentions pacifiques et de l'oeil critique qu'il porte sur la société Drow.

De plus, l'histoire cohérente et captivante et la plume légère et acérée font de ce livre quasiment impossible à reposer (et qui dans mon cas, me fait louper ma station de métro :p ).

Au final, c'est un véritable coup de coeur et une lecture que je conseillerai fortement. La suite devrait atterrir sous peu entre mes doigts impatients.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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J'étais passé à côté de cette série durant mon adolescence, c'est au détour d'un lien de livre audio que je suis tombé dessus. L'ambiance "Jeu de rôle" est au rendez-vous. Les elfes noirs maléfiques vivant sous terre dans une communauté matriarcale et arachnophile est surprenante. Ayant lu "Dark Bane" (en audio aussi) juste avant, je continue à être "Au coeur du mal, Carpentier !". Tromperies, manigances, apprentissage des armes, découverte de la magie... C'est prenant, certes pas d'un style révolutionnaire, mais tout à fait honorable et bien maîtrisé, alors je vais jeter un oeil voir si en audio, je trouve la suite.
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Je n'ai jamais eu l'occasion de jouer à Donjons et dragons, encore moins de découvrir cet univers tant prisé par les rôlistes à la belle époque du jeu de rôle sur table. Si ce n'est en lisant des magazines, en discutant ou en échangeant, je n'ai jamais connu l'univers de Donjons et dragons autrement que de manière annexe au jeu lui même. C'est donc par le biais de la lecture de ce roman que je découvre une partie de cet univers si varié. Et c'est d'abord la curiosité qui m'a amené à me procurer ce livre. Cet univers certes riche et diversifié m'est apparu très vite assez "conventionnel" dans l'univers global du jeu de rôle. C'est sans doute pour cela que je ne m'y suis jamais réellement intéressé.
Le choix de la lecture me paraît aujourd'hui plus judicieux d'autant que j'ai déserté les tables de jeu depuis quelques temps déjà.
Je ne regrette pas ma lecture. les aventures de Drizzt Do'Urden m'ont fait passé un bon moment. R.A. Salvatore sait construire un univers tangible, plausible et cohérent autour d'une société régies par les complots et la violence. La politique et l'héritage familial ( ici le mot prend plutôt le sens de mafia matriarcale) règne en maître et dirige par le biais des Matronnes et autres Hautres prêtresses les lois et règles de l'Outreterre, dans lequel évolue les Elfes noirs. Ce premier tome est donc consacré à la jeunesse de Drizzt qui voit le jour entre perversion, violence, mensonge et trahison. Toutes les lois sont faites pour mettre en valeur la supériorité des femmes sur les hommes, dont la vie ne sera réduite qu'à une servitude établie et non négociable. Mais Drizzt n'est pas comme les autres et il montre très tôt des signes de sa différence. Il doit alors évoluer entre révéler sa véritable nature et se plier aux règles, trouver sa propre voie, dont il découvrira qu'elle le mène forcément à la solitude.
R.A. Salvatore décrit parfaitement, au travers d'événements qui ponctuent sa vie et son évolution, les changements et les réflexions qui les accompagnent, dans l'apprentissage de son héros. Sans cesse, celui ci va devoir combattre sa famille, ses "amis", et ses propres démons intérieurs ( ceux engendrés par la société elle même et le "conditonnement" proche de l'esclavagisme) pour trouver sa voie. L'auteur réussit à mettre en place un univers suffisament cohérent et riche pour instaurer une véritable atmosphère malsaine qui contraste parfaitement avec le caractère de l'elfe noir. Celui ci se plae systématiquement en opposition avec les règles pré établies et le complot est mené de main de maître et permet de conclure que l'univers entier des elfes noirs est voué à une vie de perversion. Et cette perversion est encouragé au sein même des familles régnantes, qui n'ont de cesse de se faire la guerre pour prendre le pouvoir et plaire à leur déesse toute puissante Lolth. Drizzt découvre que la société entière dont il est issu tourne autour de cette unique obstination, de cette unique obsession.
De nombreux thèmes sont développés dans ce roman, avec en tête la fascination du pouvoir, la famille, le matriarcat, l'esclavagisme et la perversité. La politique, la paternité, la liberté et l'autonomie sont traités en arrière plan, même si, finalement, on sent très vite que Drizzt n'aspire qu'à sa liberté. Il réalise que délivré des chaînes de l'Outreterre et de son fonctionnement amoral, il pourra seulement choisir sa vie.
Il s'agit à mon sens d'un bon roman de fantasy ( à placer d'ailleurs sans doute dans le sous genre dark fantasy) d'introduction, dont je dirai que le seul défaut réside dans quelques longueurs dont l'auteur aurait pu de dispenser. Certes le roman gagne en profondeur et en développement mais le rythme, par moment, se ralentit au point de s'ennuyer presque et donne franchement enive de sautre quelques pages.
Quoiqu'il en soit, je revindrais certainement dans les parrages d'Outreterre...
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Encore un livre que j'ai lu grâce aux listes et recommandations sur Babelio. Je dis bien "grâce", car je ne regrette absolument pas cette découverte.
J'ai vraiment aimé cette société maléfique et très structurée des Drows. C'est un univers aux valeurs morales totalement inversées par rapport aux nôtres (ou seulement plus lucides ?). R. A. Salvatore a su créer un monde réellement différent.
Et pas seulement sur le plan moral. Car les Drows vivent dans les profondeurs de la terre, dans le noir le plus complet, ils ont donc des aptitudes spécifiques. Leur ville a une architecture en accord avec le lieu (une grotte souterraine)
A cela s'ajoute une déesse-araignée et une société matriarcale et violente.
Ce premier roman est un peu lent (ce n'est pas une critique), car il prend le temps de présenter cet univers, ainsi que le personnage principal, Drizzt, qui est différent des siens, mais prisonnier du système.
On y découvre aussi différentes magies, différentes créatures ; il y a des scènes de combats épiques. Les personnages sont tous différents, femmes ou hommes, et tous intéressants et souvent surprenants.
Une lecture aussi intéressante qu'agréable.
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