La Mare au diable

Un livre lus au collège, à l'époque je ne lisais que pour les devoirs d'école, mais ce livre m'a beaucoup marqué, ça a été ma première expérience littéraire qui me donna du plaisir à lire, un prémices futur qui sait.

Madame,

Je vous prie de ne pas vous heurter sur la trivialité de ma requête, et de me faire excuse de mon audace.

Je vous ai découverte il y a peu, à travers votre prose élégante servant à merveille le regard acerbe que vous portiez sur les injustices sociétales de votre époque. Injustices dont vous fûtes vous-même victime et qui vous poussèrent à signer sous un nom d'homme un témoignage de votre temps écrit avec une sensibilité ne pouvant émaner que du coeur d'une femme bienveillante.

Las ! Si vous saviez comme le monde a peu changé. Si les machines-outils et la déforestation rythment la vie économique du monde agraire sur un tempo endiablé, la mort guette inlassablement les plus pauvres et les plus démunis qui, étouffés par les dettes assassines vont jusqu'à s'ôter la vie... Les techniques changent, mais l'indigent forme toujours la base d'une pyramide gouvernée par un petit nombre de puissants dénués de sensibilité.

J'ai entrepris, il y a quelque temps de décrire par les mots mon ressenti quant aux incohérences de mon époque. Je dois avouer que la tâche est rude tant elles sont nombreuses. Qui plus est, en bon débutant que je suis, mon style se cherche encore. Pourtant je ne perds pas espoir et je persévère.

J'en viens donc à ma requête :

Puis-je me permettre, à défaut de vous avoir connue vêtue de chair, demander à votre âme de bénir mes efforts afin de laisser à mon tour une trace écrite, aussi modeste soit-elle, et qui viendra rejoindre le nombre toujours croissant des messages de ceux qui se refusent à plier l'échine sous le joug de la dictature des puissants ?

Bon livre ; on va parfois chercher loin ce qu'on a à côté de soi.

J'ai bien aimé ce livre.
Intéressant sur les coutumes de l'époque.
Une histoire simple d'un autre temps…

la vie simple, mais non dénuée de beauté, de Germain, le fin laboureur.

Parfois les histoires les plus simples sont les plus belles. Un éloge de la simplicité.

Ayant été immergée dans et complètement émerveillée par l'univers de George Sand, j'ai décidé d'enchaîner avec la lecture d'un classique de cette grande dame, ''la mare au diable.''

J'avais essayé de le lire il y a plus d'une dizaine d'années mais l'avais abandonné, n'ayant pas du tout accroché au style à l'époque. Je suis aujourd'hui contente de lui avoir donné une deuxième chance car ce fut une lecture légère et agréable.

Alors oui c'est désuet et rustique, le récit est en apparence trop simple, voire simpliste, mais je ne me suis finalement pas ennuyée car différentes péripéties viennent rythmer l'histoire.J'ai beaucoup aimé l'aspect champêtre et le fait que, malgré le cadre âpre et rugueux de la vie paysanne, le personnage de Germain soit particulièrement touchant, comme ce moment où le personnage de Marie donne une légitimité au fait qu'un homme ait le droit de pleurer, des paroles assez révolutionnaires pour l'époque.

Le bémol cependant : on reste sur sa fin et j'ai eu l'impression d'un sentiment d'inachevé tant le roman est court.

Je veux lire

Pas de souvenir.